Actrice américaine, Bette Davis est sans doute l’une des plus grandes stars hollywoodiennes des années 30 aux années 70. Elle est connue pour sa forte personnalité, ses colères et caprices légendaires, mais aussi pour son intransigeance artistique qui poussait tous ses collaborateurs à se dépasser.
Elle débute dans les années 20 par le théâtre, déjà sous la direction de George Cukor, tout en prenant des cours de danse auprès de Martha Graham. Au cinéma, elle est repérée par un cadre d’Universal, mais le studio ne lui donne rien à se mettre sous la dent. Après une errance au sein de plusieurs studios, un retour furtif au théâtre, l’actrice parvient à décrocher un contrat de sept ans avec la Warner qui va faire d’elle une star.
Bette Davis, la star Warner des années 30
Cela commence vraiment avec L’emprise (Cromwell, 1934), puis continue grâce à L’intruse (Green, 1935) qui lui permet de décrocher son premier Oscar. On la voit ensuite dans Femmes marquées (Bacon, 1937), L’insoumise (Wyler, 1938) qui lui vaut son deuxième Oscar.
Avec le triomphe de Victoire sur la nuit (Goulding, 1939), elle entame la période la plus faste de sa carrière. Elle tourne alors des films majeurs comme Juarez (Dieterle, 1939), La vieille fille (Goulding, 1939), La Vie privée d’Élisabeth d’Angleterre (Curtiz, 1939), L’étrangère (Litvak, 1940), La lettre (Wyler, 1940), Le grand mensonge (Goulding, 1940), La vipère (Wyler, 1941), Une femme cherche son destin (Rapper, 1942).
Elle finit par quitter la Warner après plusieurs films mineurs et La garce (Vidor, 1949). Elle enchaîne aussitôt avec Eve (Mankiewicz, 1950) et L’ambitieuse (Bernhardt, 1951). Toutefois, après ces sommets, l’étoile de l’actrice pâlit quelque peu durant les années 50 qui constituent une vraie traversée du désert.
Après une traversée du désert, le revival des années 60
Elle revient finalement, vieillie, dans Qu’est-il arrivé à Baby Jane ? (Aldrich, 1961). A partir de là, elle multiplie les rôles de vieille femme acariâtre avec brio dans Chut, chut chère Charlotte (Aldrich, 1964), Confession à un cadavre (Holt, 1965), L’argent de la vieille (Comencini, 1972), Trauma (Curtis, 1976), Mort sur le Nil (Hamilton, 1978), Les yeux de la forêt (Hough, 1980) et Les baleines du mois d’août (Anderson, 1987).