George Roy Hill

Réalisateur, Scénariste, Acteur
Butch Cassidy et le Kid, affiche

Personal Info

  • Nationalité : Américain
  • Date de naissance : 20 décembre 1921 à Minneapolis (Minnesota, États-Unis)
  • Date de décès : 27 décembre 2002 à New York (New York, États-Unis) à l'âge de 81 ans.
  • Crédit visuel : © 1969 Twentieth Century Fox. Tous droits réservés.

Biographie

Note des spectateurs :

Réalisateur, scénariste, acteur et metteur en scène de théâtre américain, George Roy Hill est né en 1921 à Minneapolis dans le Minnesota. Il est issu d’une famille aisée particulièrement influente dans le domaine de la presse locale. Au cours des années 40, George Roy Hill a effectué ses études à l’université de Yale. Fasciné par l’aviation, Hill s’est engagé durant la Seconde Guerre mondiale dans les Marines en tant que transporteur aérien dans le Pacifique. Par la suite, il fut également à ce poste durant la guerre de Corée entre 1950 et 1953.

George Roy Hill, acteur de théâtre durant dix ans

Après un passage par l’Irlande où il commence à étudier l’art dramatique et la mise en scène de théâtre, George Roy Hill devient carrément acteur aux Etats-Unis. Ainsi, il a été vu d’abord sur les planches off-Broadway, avant d’avoir les honneurs de Broadway au cours des années 50. Le comédien novice joue ainsi du Shakespeare.

Il aborde le cinéma en 1952 dans Le guépier (Alfred L. Werker, 1952), un film noir de série B, puis commence à être scénariste et réalisateur pour la télévision américaine. Il y travaille de manière régulière durant toute la décennie 50 et ce n’est finalement qu’en 1962 qu’il se lance enfin dans sa carrière de réalisateur de cinéma, alors qu’il a passé la quarantaine.

Les premiers films en tant que réalisateur

Il débute par la comédie L’école des jeunes mariés (1962) d’après l’unique pièce drôle de Tennessee Williams. Il y dirige notamment la toute jeune Jane Fonda et obtient pour le film une nomination à l’Oscar des meilleurs décors.

Homme de théâtre avant tout, George Roy Hill se penche encore sur l’adaptation d’une pièce avec Le tumulte (1963) d’après Lillian Hellman. Il reçoit à nouveau une nomination à l’Oscar, cette fois pour les costumes. Après ces deux succès commerciaux, George Roy Hill revient à la comédie avec cette fois Peter Sellers dans Deux copines… un séducteur (1964) qui a les honneurs d’une sélection au Festival de Cannes, mais qui est le premier gros échec commercial de son auteur.

Hawaï, l'affiche

© 1966 Pan Arts – The Mirisch Corporation / Affiche : Jean Mascii. Tous droits réservés.

Cela ne décourage pas les grands studios et notamment le producteur Walter Mirisch qui lui offre de tourner sa première grosse production, la fresque de trois heures Hawaï (1966) avec Julie Andrews, Max von Sydow et Richard Harris. Le film au budget conséquent est un gros succès aux States, mais fait moins de profit en France où ils ne furent que 230 264 spectateurs à faire le déplacement pour un sujet sans doute trop américain. En tout cas, le métrage reçoit sept nominations aux Oscars, mais aucune statuette ne vient le couronner.

Le temps des grands films et des cartons au box-office

Désormais comptant parmi les réalisateurs bankables d’Hollywood, George Roy Hill reçoit des propositions plus alléchantes et il se distingue notamment avec la comédie musicale Millie (1967) où il retrouve l’actrice Julie Andrews. Le film cartonne au box-office américain et cette fois, le cinéaste peut enfin compter un Oscar à son compteur : celui de la meilleure musique pour Elmer Bernstein. Mais rien ne pouvait le préparer à l’impact de son film suivant, un étrange western révisionniste intitulé Butch Cassidy et le Kid (1969).

Le film qui réunit à l’écran Paul Newman et Robert Redford est un événement qui se hisse à la première place annuelle du box-office américain, mais qui cartonne également à l’étranger avec quasiment 3 millions de spectateurs en France. Un carton qui est relayé par les Oscars puisque le film en reçoit quatre : meilleur scénario pour William Goldman, meilleure photographie, meilleure musique et meilleure chanson originale pour Raindrops Keep Fallin’ on My Head qui devient un tube mondial. Cette fois-ci, George Roy Hill est considéré comme un grand cinéaste.

Abattoir 5, l'affiche

© 1972 Universal Pictures. All Rights Reserved.

Il le prouve en s’attaquant à un film étrange et déconcertant intitulé Abattoir 5 (1972). Si cet objet cinématographique non identifié est devenu culte, sa première sortie a été marquée par un cruel échec commercial. Afin de se refaire une santé sur le plan commercial, Roy Hill retrouve les deux stars Robert Redford et Paul Newman pour L’arnaque (1973). La réussite est totale et le métrage arrive 2ème de l’année au box-office américain derrière le phénomène L’exorciste (William Friedkin). En France, ils sont plus de 4 millions à célébrer les retrouvailles des deux stars mondiales. Là encore, cela tient du phénomène d’autant que le métrage glane 7 Oscars dont celui du meilleur film et du meilleur réalisateur. Une sacrée confirmation du pouvoir d’un cinéaste au firmament.

Un cinéaste rapidement sur le déclin

Libre de monter le projet de son choix, George Roy Hill s’attaque à La kermesse des aigles (1975) où il rend hommage aux pionniers de l’aviation. Le sujet a beau être personnel, il embauche la star Robert Redford pour assurer ses arrières. Cette fois, sans être déficitaire, le long-métrage déçoit sur le plan commercial et ne glane aucune récompense particulière. Son film suivant sur le hockey sur glace met en scène Paul Newman dans une comédie sportive peu enthousiasmante. La castagne (1977) n’est qu’un petit succès et le métrage ne laisse pas une marque indélébile dans la mémoire des cinéphiles.

L'arnaque, l'affiche

© 1973 Zanuck/Brown Productions – Universal Pictures / Affiche : Michel Landi. Tous droits réservés.

En bout de course, George Roy Hill signe encore I love you, je t’aime (1979) que personne ne va voir, ce qui n’empêche nullement le Français Georges Delerue de recevoir un Oscar pour sa superbe partition musicale. Dernier sursaut de cette carrière, le cinéaste tourne Le monde selon Garp (1982) qui révèle au monde le talent de Robin Williams. Le film fonctionne un peu aux States, mais pas en France. Il faut dire que le résultat est certes original, mais très inégal.

Avec La petite fille au tambour (1984), George Roy Hill dirige la grande Diane Keaton dans un drame sur le conflit israélo-palestinien qui est un nouvel échec commercial, aussi bien aux Etats-Unis qu’en France. Le réalisateur semble désormais passé de mode et il ne tourne plus qu’un unique film avec le comique Chevy Chase, Funny Farm (1988). Malgré sa volonté de mettre en valeur un comique ultrapopulaire aux States, le film compte parmi les rares échecs du comédien en salles.

Durant les années 90, George Roy Hill a choisi de quitter le monde d’Hollywood et est devenu enseignant d’art dramatique dans sa vieille université de Yale. Toutefois, ses dernières années sont surtout troublées par la maladie de Parkinson qui finit par l’emporter en 2002 à son domicile. Il avait 81 printemps.

Virgile Dumez

Ils nous ont quittés en 2002

Filmographie :

Réalisateur (longs-métrages de cinéma uniquement) :

  • 1962 : L’École des jeunes mariés (Period of Adjustment)
  • 1963 : Le Tumulte (Toys in the Attic)
  • 1964 : Deux copines, un séducteur (The World of Henry Orient)
  • 1966 : Hawaï (Hawaii)
  • 1967 : Millie (Thoroughly Modern Millie)
  • 1969 : Butch Cassidy et le Kid (Butch Cassidy and the Sundance Kid)
  • 1972 : Abattoir 5 (Slaughterhouse – five)
  • 1973 : L’Arnaque (The Sting)
  • 1974 : La Kermesse des aigles (The Great Waldo Pepper)
  • 1977 : La Castagne (Slap Shot)
  • 1979 : I love you, je t’aime (Little Romance)
  • 1982 : Le Monde selon Garp (The World According to Garp)
  • 1983 : La Petite Fille au tambour (The Little Drummer Girl)
  • 1988 : Funny Farm
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