Acteur espagnol, Fernando Guillén est né en 1932 à Barcelone, mais a effectué ses études d’art dramatique à Madrid. Sa carrière débute sur les scènes locales dès 1952 et il devient un membre apprécié du Théâtre National de Catalogne. Par la suite, Fernando Guillén a rencontré son épouse, l’actrice Gemma Cuervo avec qui il a fondé sa propre compagnie théâtrale.
A partir du milieu des années 50, le comédien devient très actif au cinéma et à la télévision, cumulant plus de 160 titres dans une filmographie profuse et impressionnante. De ce corpus gigantesque, on signalera surtout Vida de familia (José Luis Font, 1963), El mundo sigue (Fernando Fernán Gómez, 1965), Train d’enfer (Gilles Grangier, 1965), puis un nombre conséquent de séries télé durant les années 70.
Il retrouve un certain succès public grâce à la vogue du cinéma quinqui. Ainsi, on revoit Fernando Guillén plus âgé dans Los últimos golpes de ‘El Torete’ (José Antonio de la Loma, 1980) et il incarne le père du jeune héros drogué dans El Pico 2 (Eloy de la Iglesia, 1984), prenant ainsi la suite de José Manuel Cervino. En 1987, on le retrouve en inspecteur de police dans La loi du désir (Pedro Almodovar, 1987), avant de rejoindre Eloy de la Iglesia sur La estanquera de Vallecas (1987).
Le comédien est encore visible dans Femmes au bord de la crise de nerfs (Pedro Almodovar, 1988), La nuit obscure (Carlos Saura, 1989), Action mutante (Alex de la Iglesia, 1993), Tout sur ma mère (Pedro Almodovar, 1999), Manifesto (Joaquín Oristrell, 2003) et toujours un nombre conséquent de séries télé.
En 2013, Fernando Guillén décède à l’âge de 80 ans des suites d’une longue maladie. Il a traversé les décennies avec un sérieux imperturbable. Il a d’ailleurs été récompensé par le gouvernement espagnol en 2008 pour l’ensemble de son œuvre.