Acteur britannique, Dirk Bogarde est d’abord mobilisé pour la Seconde Guerre mondiale. Au sortir du conflit, il obtient un contrat avec la firme Rank qui l’emploie dans des rôles secondaires. En 1950, il décroche un rôle important dans Police sans armes (Dearden, 1950), ce qui lance sa carrière. On le voit ensuite dans Rapt (Crichton, 1952) et Commando à Rhodes (Milestone, 1954).
Il rencontre un gros succès personnel avec la série du Toubib : Toubib or not toubib (Thomas, 1954), Rendez-vous à Rio (Thomas, 1955), Toubib en liberté (Thomas, 1957), Docteur en détresse (Thomas, 1963). Durant cette période, il tourne également dans des films plus ambitieux qui annoncent sa future carrière : La bête s’éveille (Losey, 1954) et Intelligence Service (Powell-Pressburger, 1957).
Toutefois, en 1961, il décide de quitter la Rank et obtient alors ses meilleurs rôles. On le voit dans des emplois ambigus dans La victime (Dearden, 1961), The Servant (Losey, 1963), Pour l’exemple (Losey, 1964), Darling (Schlesinger, 1965), Accident (Losey, 1967), Chaque soir à neuf heures (Clayton, 1967).
Par la suite, il ne retourne sur les plateaux que pour des projets qui lui tiennent à cœur. Il est tout à fait remarquable dans des œuvres fortes comme L’homme de Kiev (Frankenheimer, 1968), Les damnés (Visconti, 1969), Mort à Venise (Visconti, 1971), Portier de nuit (Cavani, 1974), Providence (Resnais, 1977), Despair (Fassbinder, 1978), puis un dernier tour de piste pour Daddy Nostalgie (Tavernier, 1990) avant une retraite bien méritée, l’acteur pouvant se vanter d’avoir contribué à la naissance de nombreux chefs d’œuvre du 7ème art.
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