Acteur et producteur britannico-américain, Delroy Lindo est né en 1952 à Eltham, dans la banlieue londonienne, en Angleterre. Issu d’une famille d’origine jamaïquaine, Delroy Lindo a grandit en Angleterre, avant de rapidement s’exiler à Toronto au Canada. Finalement, pour pouvoir poursuivre ses études de comédiens, il choisit d’intégrer l’American Conservatory Theater de San Francisco et restera ensuite aux Etats-Unis, obtenant même la nationalité américaine.
Outre des prestations théâtrales, sa carrière commence au milieu des années 70 dans des séries télé et des téléfilms. Au cinéma, il débute dans Partners (Don Owen, 1978) et American Graffiti, la suite (Bill Norton, 1979), mais l’expérience n’est guère concluante. Frustré par les propositions reçues, Delroy Lindo délaisse totalement le grand écran pour se consacrer à sa carrière théâtrale, notamment sur Broadway où il rencontre de beaux succès.
Au cinéma, on le retrouve dans Aux sources du Nil (Bob Rafelson, 1990) et La manière forte (John Badham, 1991), mais c’est véritablement son rôle dans Malcolm X (Spike Lee, 1992) qui marque les esprits. Ensuite, on le retrouve à l’affiche de Crooklyn (Spike Lee, 1994), Congo (Frank Marshall, 1995), Clockers (Spike Lee, 1995), Broken Arrow (John Woo, 1996), L’associé du diable (Taylor Hackford, 1997) et L’œuvre de Dieu, la part du diable (Lasse Hallström, 1999).
En une décennie, Delroy Lindo est donc devenu un second rôle très apprécié du cinéma américain. Il continue dans cette voie en étant du casting de Domino (Tony Scott, 2005), mais aussi en se diversifiant. Ainsi, il joue dans les séries Kidnapped, The Chicago Code et Believe au milieu des années 2000-2010 et prête sa voix pour des dessins animés.
Au grand écran, on se souvient de lui dans le remake raté de Point Break (Ericson Core, 2015), tandis qu’il interprète 40 épisodes de la série à succès The Good Fight. Le cinéaste Ryan Coogler fait ensuite appel à lui pour un rôle important dans son film de vampires Sinners (2025) qui connaît un joli succès. De quoi relancer une fois de plus la carrière de ce désormais septuagénaire ?