Tony Scott

Réalisateur, Scénariste, Producteur
Affiche française de True Romance de Tony Scott

Personal Info

  • Nationalité : Britannique, Américain
  • Date de naissance : 21 juin 1944 à North Shields (Royaume-Uni)
  • Date de décès : 19 août 2012 à San Pedro (USA)
  • Crédit visuel : Copyright Metropolitan FilmExport

Biographie

Note des spectateurs :

Réalisateur, producteur et scénariste britannico-américain, Tony Scott est le frère cadet du réalisateur Ridley Scott. Tony joue dans les premiers courts amateurs de son frère et décide de suivre des études de cinéma en Angleterre. Il commence à tourner ses premiers courts dès 1969 et présente même son moyen-métrage Loving Memory (1971) au Festival de Cannes.

Des débuts dans la publicité

A partir de la fondation de la société de publicité de son frère, il tourne des spots publicitaires pendant plus de dix ans. Il y développe son sens du montage cut et une esthétique qui lui sera reprochée dès son tout premier long-métrage, l’étonnant film de vampires Les prédateurs (1983) qui se fait démolir par les critiques. Malgré la présence de David Bowie, Catherine Deneuve et Susan Sarandon, le film est un échec commercial, mais deviendra culte par la suite.

Le coup d’accélérateur : Top Gun

Tony Scott doit attendre 1986 pour connaître enfin un énorme succès grâce à Top Gun avec Tom Cruise. Si le film est plein de défauts, il rapporte plus de 350 millions de dollars dans le monde, permet à Tom Cruise de devenir une star. Il place même une chanson dans les charts du monde entier : Take My Breath Away du groupe Berlin.

Toujours produit par le duo Don Simpson – Jerry Bruckheimer, Tony Scott tourne Le flic de Beverly Hills 2 (1987) qui casse également la baraque dans le monde entier avec près de 300 millions de dollars de recettes mondiales. Le réalisateur enchaîne malheureusement avec Revenge (1990) avec Kevin Costner qui est un énorme échec.

Retour à la case Tom Cruise avec Jours de tonnerre (1990) qui entend réitérer la magie de Top Gun dans le monde de la course automobile. Les critiques sont toujours acerbes, le public répond moins présent au rendez-vous et les chiffres sont bien en-deçà des attentes des producteurs. On parlera donc surtout d’une déception.

Quelques films culte des années 90

Tony Scott tourne ensuite deux films destinés à devenir culte. Le premier, Le dernier samaritain (1991), est un film d’action d’une impressionnante vulgarité, scénarisé par Shane Black. Le long-métrage a connu un petit succès à sa sortie, mais est surtout devenu culte avec le temps. Deux ans plus tard, Tony Scott tourne le script d’un petit nouveau nommé Quentin Tarantino et cela donne True Romance (1993) qui est un flop dans le monde entier, alors même qu’il possède d’énormes qualités. Pour la première fois, les critiques sont plutôt favorables et là encore, le métrage est aujourd’hui réévalué.

Après cet échec commercial, Tony Scott a besoin d’un succès et entame sa collaboration avec Denzel Washington pour le film de sous-marin USS Alabama (1995) qui est d’une très bonne tenue. Le succès est correct sans plus. Toujours aux ordres de commandes plus ou moins valeureuses, Tony Scott enchaîne avec le raté Le fan (1996) qui est un flop compréhensible.

Le cinéaste retrouve le succès en signant le thriller Ennemi d’Etat (1998) qui met en scène Will Smith et Gene Hackman. Le budget est costaud, mais ce sont plus de 250 millions de dollars de recettes dans le monde et plus de 2 millions d’entrées en France qui couronnent son travail de bon faiseur.

Histoire de capitaliser sur ce succès, Tony Scott signe une œuvre similaire avec Spy Game – Jeu d’espions (2001) où il oppose Brad Pitt et Robert Redford. Le film est une fois de plus efficace, mais déçoit les attentes. La France est plus réceptive avec 1,4 million d’entrées.

Le réalisateur attitré de Denzel Washington

Après une pause où il tourne quelques courts-métrages, Tony Scott va opérer une légère mue artistique en charcutant un peu plus son montage pour tourner des œuvres de plus en plus hystériques. Il livre ainsi Man on Fire (2004) où il retrouve Denzel Washington. Le film est une déception commerciale, notamment en France, mais a ses fans, dont nous ne faisons pas partie.

Il pousse l’expérimentation encore plus loin avec Domino (2005) qui est un gros échec commercial. Il se calme un peu avec le polar fantastique Déjà vu (2006) où il retrouve Denzel Washington : encore un succès modéré. Enfin, Tony Scott revient à des œuvres plus commerciales avec deux incursions dans le thriller ferroviaire. D’un côté, le très dispensable L’attaque du métro 123 (2009), remake d’un classique des années 70 toujours avec le fidèle Denzel, et le plutôt réussi Unstoppable (2010).

En août 2012, Tony Scott se suicide en sautant du pont Vincent-Thomas à San Pedro alors qu’il n’avait que 68 ans. Le cinéaste était malade depuis des années, mais ses proches ont démenti que cela soit lié à sa décision de mettre fin à ses jours.

Virgile Dumez

Filmographie :

Réalisateur (longs-métrages de cinéma uniquement) :

  • 1983 : Les Prédateurs (The Hunger)
  • 1986 : Top Gun
  • 1987 : Le Flic de Beverly Hills 2 (Beverly Hills Cop II)
  • 1990 : Vengeance (Revenge)
  • 1990 : Jours de tonnerre (Days of Thunder)
  • 1991 : Le Dernier Samaritain (The Last Boy Scout)
  • 1993 : True Romance
  • 1995 : USS Alabama (Crimson Tide)
  • 1996 : Le Fan (The Fan)
  • 1998 : Ennemi d’État (Enemy of the State)
  • 2001 : Spy Game : Jeu d’espions (Spy Game)
  • 2004 : Man on Fire
  • 2005 : Domino
  • 2006 : Déjà vu
  • 2009 : L’Attaque du métro 123 (The Taking of Pelham 1 2 3)
  • 2010 : Unstoppable
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