Darry Cowl

Acteur
Affiche de Le Triporteur de Jack Pinoteau

Personal Info

  • Nationalité : Français
  • Date de naissance : 27 août 1925 à Vittel (France)
  • Date de décès : 16 février 2006 à Neuilly-sur-Seine (France)

Biographie

Note des spectateurs :

Né André Pierre Darricau, Darry Cowl étudie la musique classique et échoue au Conservatoire de Paris. Il se lance alors dans une activité de pianiste-accompagnateur dans des cabarets, s’inventant un personnage d’ahuri « frisotté à lunettes », bégayant et zozotant.

Darry Cowl, un acteur comique attachant

Il débute au théâtre en 1953, et au cinéma deux ans plus tard. Il joue alors des petits rôles de réceptionniste, surveillant, ou détective, avant d’être repéré par Sacha Guitry.

Le réalisateur l’engage alors pour ses deux derniers films, en 1957 : il  lui donne un second rôle savoureux dans Assassins et voleurs (1957), avant de le diriger dans Les Trois font la paire, où il donne la réplique à Michel Simon et Sophie Desmarets.

Les producteurs tentent la même année d’en faire une vedette comique avec Le Triporteur (1957) de Jack Pinoteau. La comédie est charmante et rencontre un grand succès, installant Darry Cowl dans le paysage cinématographique français. Il tourne alors énormément, plus d’une trentaine de films entre 1958 et 1965.

Si certains marchent au box-office, la qualité ira en déclinant. Les nanars s’accumulent, signés Jean Boyer, Jean Girault, Jacques Poitrenaud ou Raoul André. De Livreurs et Bricoleurs en Baratineurs, les titres parlent d’eux-mêmes. Seul La Bourse et la vie (1965) de Jean-Pierre Mocky, se détache du lot, mais la vedette en est Fernandel.

Darry Cowl est d’ailleurs rétrogradé dans les rôles d’appoint, et apparaît dans des bandes montées autour d’Annie Girardot, Belmondo, ou Poiret et Serrault. Son unique tentative de réalisation, Jaloux comme un tigre (1964), qu’il interprète avec la jolie Dany Saval, se solde par un échec.

Des navets à la pelle, oui, mais aussi Mocky et Resnais

Les années 70  forment une traversée du désert, marquée par une addiction au casino, qui lui occasionne une ruine financière. Il enchaîne les rôles alimentaires, commissaire dans Elle cause plus, elle flingue (1972) de Michel Audiard, ou savant dans Y’a un os dans la moulinette (1974) de Raoul André. Il est tout de même naturaliste dans Touche pas à la femme blanche ! (1974) de Marco Ferreri.

Il continue à tourner des navets à la pelle dans les années 80, prof de maths dans Le Bahut va craquer (1982) de Michel Nerval, écrivain dans T’es folle ou quoi ? (1982) de Michel Gérard, juge d’instruction dans On l’appelle catastrophe (1983) de Richard Balducci, ou Rouget de l’Isle dans Liberté, égalité, choucroute (1984) de Jean Yanne. C’est à nouveau Mocky qui sauve les meubles, dans Les Saisons du plaisir (1987) plus qu’Une nuit à l’Assemblée nationale (1988).

Pourtant, Darry Cowl va connaître une certaine renaissance artistique dans les années 90, au théâtre, et au cinéma. À la scène, il abandonne le mauvais boulevard pour des spectacles de qualité, et décroche le Molière du comédien dans un second rôle en 1995 pour deux pièces de Feydeau. Il tourne moins mais mieux, donnant la réplique à Maggie Cheung et  Jean-Chrétien Sibertin-Blanc dans l’attachant Augustin, roi du kung-fu (1999) d’Anne Fontaine.

Darry Cowl reçoit un César d’honneur en 2002, avant d’interpréter Madame Foin, la concierge, dans l’opérette filmée Pas sur la bouche (2003) d’Alain Resnais, qui lui vaut le César du meilleur acteur dans un second rôle. Il tournera encore cinq films jusqu’à sa mort, en 2006.

Gérard Crespo

Filmographie de Darry Cowl

Réalisateur, long métrage
  • 1964 : Jaloux comme un tigre
Acteur, longs métrages
  • 1955 : Bonjour sourire de Claude Sautet
  • 1955 : Courte tête de Norbert Carbonnaux
  • 1955 : Les Duraton d’André Berthomieu
  • 1955 : Quatre Jours à Paris d’André Berthomieu
  • 1955 : Paris Canaille de Pierre Gaspard-Huit
  • 1956 : Fric-frac en dentelles de Guillaume Radot
  • 1956 : En effeuillant la marguerite de Marc Allégret
  • 1956 : Cette sacrée gamine de Michel Boisrond
  • 1956 : Ces sacrées vacances de Robert Vernay
  • 1956 : Paris, Palace Hôtel d’Henri Verneuil
  • 1956 : La Joyeuse Prison d’André Berthomieu
  • 1957 : À pied, à cheval et en voiture de Maurice Delbez
  • 1957 : Assassins et Voleurs de Sacha Guitry
  • 1957 : Les trois font la paire de Sacha Guitry
  • 1957 : L’Ami de la famille de Jacques Pinoteau
  • 1957 : Les Lavandières du Portugal de Pierre Gaspard-Huit
  • 1957 : Le Triporteur de Jacques Pinoteau
  • 1957 : Cinq Millions comptant de André Berthomieu
  • 1957 : À la Jamaïque de André Berthomieu
  • 1957 : Ce joli monde de Carlo Rim
  • 1957 : Dites 33 (Totò, Vittorio e la dottoressa) de Camillo Mastrocinque
  • 1957 : L’amour descend du ciel de Maurice Cam
  • 1957 : Le Temps des œufs durs de Norbert Carbonnaux
  • 1957 : Le Naïf aux quarante enfants de Philippe Agostini
  • 1958 : Sois belle et tais-toi de Marc Allégret
  • 1958 : L’École des cocottes de Jacqueline Audry
  • 1958 : Chéri, fais moi peur de Jacques Pinoteau
  • 1958 : À pied, à cheval et en Spoutnik de Jean Dréville
  • 1958 : Archimède le clochard de Gilles Grangier
  • 1958 : Fumée blonde de Robert Vernay
  • 1958 : Le Train de 8h47 de Jack Pinoteau (film inachevé)
  • 1959 : L’Increvable de Jean Boyer
  • 1959 : Robinson et le Triporteur de Jacques Pinoteau
  • 1959 : Le Petit Prof de Carlo Rim
  • 1959 : Vous n’avez rien à déclarer ? de Clément Duhour
  • 1959 : Les Affreux de Marc Allégret
  • 1960 : Les Moutons de Panurge de Jean Girault
  • 1960 : Les Pique-assiette de Jean Girault
  • 1960 : La Française et l’Amour de Michel Boisrond et Henri Decoin
  • 1960 : Bouche cousue de Jean Boyer
  • 1961 : Un Martien à Paris de Jean-Daniel Daninos
  • 1961 : Les lions sont lâchés d’Henri Verneuil
  • 1961 : Les Amours de Paris de Jacques Poitrenaud
  • 1961 : Les Fortiches de Georges Combret
  • 1961 : Les Livreurs de Jean Girault
  • 1962 : Tartarin de Tarascon de Francis Blanche et Raoul André
  • 1962 : Les Bricoleurs de Jean Girault
  • 1962 : Les Veinards, sketch Une nuit avec la vedette de Philippe de Broca
  • 1962 : Les Parisiennes, sketch Ella de Jacques Poitrenaud
  • 1962 : Les Petits Matins (ou Mademoiselle Stop) de Jacqueline Audry
  • 1962 : Les Saintes Nitouches de Pierre Montazel
  • 1963 : L’Abominable Homme des douanes, de Marc Allégret
  • 1963 : le Bon Roi Dagobert de Pierre Chevalier
  • 1963 : Striptease de Jacques Poitrenaud
  • 1964 : Les Terreurs de l’Ouest (I Magnifici Brutos del West), de Marino Girolami
  • 1964 : Déclic et des claques de Philippe Clair
  • 1964 : Les Gorilles de Jean Girault
  • 1964 : Les Combinards de Jean-Claude Roy
  • 1964 : La Bonne Occase de Michel Drach
  • 1964 : Des pissenlits par la racine de Georges Lautner
  • 1964 : Jaloux comme un tigre de Darry Cowl
  • 1964 : Les Gros Bras de Francis Rigaud
  • 1965 : Les Tribulations d’un Chinois en Chine de Philippe de Broca
  • 1965 : La Tête du client de Jacques Poitrenaud
  • 1965 : Les Baratineurs de Francis Rigaud
  • 1965 : Les Bons Vivants, sketch Le Procès de Gilles Grangier
  • 1965 : La Bourse et la Vie de Jean-Pierre Mocky
  • 1966 : Les malabars sont au parfum de Guy Lefranc
  • 1966 : Le Lit à deux places, sketch La répétition de Jean Delannoy
  • 1967 : Le Grand Bidule de Raoul André
  • 1967 : Ces messieurs de la famille de Raoul André
  • 1968 : Salut Berthe ! de Guy Lefranc
  • 1969 : Ces messieurs de la gâchette de Raoul André
  • 1969 : Le Bourgeois gentil mec de Raoul André
  • 1969 : Poussez pas grand-père dans les cactus de Jean-Claude Dague
  • 1969 : Bacchanales de José Bénazéraf
  • 1972 : Elle cause plus, elle flingue de Michel Audiard
  • 1973 : La Gueule de l’emploi de Jacques Rouland
  • 1973 : Ah ! Si mon moine voulait… de Claude Pierson
  • 1974 : C’est jeune et ça sait tout de Claude Mulot
  • 1974 : Y’a un os dans la moulinette de Raoul André
  • 1974 : Trop c’est trop de Didier Kaminka
  • 1974 : Touche pas à la femme blanche ! (No toccare la donna bianca) de Marco Ferreri
  • 1976 : Le Jour de gloire de Jacques Besnard
  • 1977 : Un oursin dans la poche de Pascal Thomas
  • 1977 : Arrête ton char… bidasse ! de Michel Gérard
  • 1978 : Général… nous voilà ! de Jacques Besnard
  • 1980 : les Surdoués de la première compagnie de Michel Gérard
  • 1980 : Voulez-vous un bébé Nobel ? de Robert Pouret
  • 1980 : Les Borsalini de Michel Nerval
  • 1982 : Le bahut va craquer de Michel Nerval
  • 1982 : Pour 100 briques t’as plus rien… d’Édouard Molinaro
  • 1982 : Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ de Jean Yanne
  • 1982 : Qu’est-ce qui fait craquer les filles… de Michel Vocoret
  • 1982 : On s’en fout, nous on s’aime de Michel Gérard
  • 1982 : T’es folle ou quoi ? de Michel Gérard
  • 1983 : Ça va pas être triste de Pierre Sisser
  • 1983 : On l’appelle Catastrophe de Richard Balducci
  • 1983 : Mon curé chez les Thaïlandaises de Robert Thomas
  • 1984 : Liberté, Égalité, Choucroute de Jean Yanne
  • 1985 : Le téléphone sonne toujours deux fois!! de  Jean-Pierre Vergne
  • 1986 : Suivez mon regard de Jean Curtelin
  • 1987 : Les Saisons du plaisir de Jean-Pierre Mocky
  • 1988 : Une nuit à l’Assemblée nationale de Jean-Pierre Mocky
  • 1991 : Ville à vendre de Jean-Pierre Mocky
  • 1995 : Les Misérables de Claude Lelouch
  • 1995 : Ma femme me quitte de Didier Kaminka
  • 1997 : Droit dans le mur de Pierre Richard
  • 1998 : Augustin, roi du kung-fu d’Anne Fontaine
  • 2002 : Le Nouveau Jean-Claude de Didier Tronchet
  • 2002 : Ah ! si j’étais riche de Michel Munz et Gérard Bitton
  • 2003 : Pas sur la bouche d’Alain Resnais
  • 2003 : Le Cou de la girafe de Safy Nebbou
  • 2003 : Les Marins perdus de Claire Devers
  • 2004 : Les Dalton de Philippe Haïm
  • 2005 : La Vie privée de Zina Modiano
  • 2006 : L’Homme qui rêvait d’un enfant de Delphine Gleize

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Affiche de Le Triporteur de Jack Pinoteau

Bande-annonce de Mon curé chez les Thaïlandaises

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