Réalisateur et acteur américain, Daniel Mann (de son vrai nom Daniel Chugerman) est né en 1912 à New York dans la famille d’un grand avocat. Il se prend rapidement de passion pour le théâtre et prend des cours d’art dramatique. Au cours des années 40, il prend le pseudonyme de Daniel Mann et joue même à Broadway pour le metteur en scène Elia Kazan.
Daniel Mann, réalisateur de films à Oscars
Pourtant, il arrive assez rapidement à la réalisation en adaptant pour le grand écran la pièce Reviens petite Sheba (1952) qui offre à l’actrice Shirley Booth un Oscar de la meilleure actrice, alors qu’elle donne la réplique à Burt Lancaster. Ce tout premier film est un magnifique tremplin pour Daniel Mann qui continue à offrir des créations peu originales, mais parfaites pour concourir aux Oscars. Ainsi, il octroie un rôle d’alcoolique à la belle Susan Hayward dans l’oscarisé Une femme en enfer (1955), tandis qu’Anna Magnani obtient la précieuse statuette pour La rose tatouée (1955) d’après Tennessee Williams.
Le réalisateur ajoute à sa belle liste de stars Marlon Brando dans La petite maison de thé (1956), Anthony Quinn dans Vague de chaleur (1958), James Stewart dans Commando de destruction (1960) ou encore Elizabeth Taylor, oscarisée pour Vénus au vison (1960). Certes, Daniel Mann offre à ses interprètes des rôles sur mesure, mais aucun de ses films n’est franchement remarquable.
Une carrière en perte de vitesse dans les années 60-70
Au cours des années 60, il semble abdiquer toute ambition et tourne des comédies dispensables, dont une plaisante parodie de James Bond intitulée Notre homme Flint (1966) avec James Coburn. Le métrage est un joli succès international et plus d’un million de spectateurs français viendront s’y amuser. La même année, Mann profite de la beauté de Sophia Loren dans le dispensable Judith.
Après un petit passage par la télévision, Daniel Mann étonne en tournant un petit film d’horreur qui obtient un succès inattendu. Il s’agit de Willard (1971) avec Bruce Davison qui casse la baraque. Le cinéaste enchaîne avec un western passable, mais oubliable : La poursuite sauvage (1972). La suite de sa carrière n’est guère mémorable, avec une multitude de genres abordés, du drame à la comédie musicale en passant par le thriller horrifique (Le voyage de la peur en 1975).
A partir des années 80, Daniel Mann se retire progressivement en se confinant à la réalisation de téléfilms. Le cinéaste finit par décéder en 1991 des suites d’une insuffisance cardiaque à l’âge de 79 ans.