Anita Strindberg est une actrice suédoise à la beauté ensorcelante. Son magnétisme a notamment marqué le cinéma de genre italien où elle tourna avec les pontes du cinéma d’exploitation des années 70.
Anita Strindberg a commencé le cinéma en Suède, brièvement, dans deux films de la fin des années 50. Mannequin de plus en plus sollicitée dans son petit, elle n’a alors qu’une petite vingtaine d’années. Elle se tourne vers la photographie dans les années 60 et s’installe en Espagne.
A la suite d’un divorce, c’est en Italie que sa carrière prend son envol. Lucio Fulci révèle son magnétisme dans le troublant Carole (Le venin de la peur) en 1971 et lui offre dans la foulée un petit rôle dans la comédie Obsédé malgré lui (1972). Anita Strindberg devient alors actrice malgré elle.
Elle s’impose comme l’égérie froide de tout un tas de cinéastes qui s’arrachent ses services, notamment dans le genre à la mode, le giallo : Aldo Lado lui donne un rôle important dans Qui l’a vue mourir ? (1972), Sergio Martino la consacre dans La queue du scorpion (1971), qui sera suivi, en 1972 par un autre film de ce genre fatal : Ton vice est une chambre close dont moi seul ai la clé. En 1974, l’artisan du bis la dirige à nouveau, cette fois-ci dans un rip-off de L’Exorciste, L’Antéchrist, avec Mel Ferrer.
Anita Strindberg traverse la filmographie de Duccio Tessari (La patrouille du ciel, 1972 ; L’homme sans mémoire/La trancheuse infernale, 1974), et joue pour Edoardo Mulargia dans le très moite Au tropique du cancer (1972).
En 1974, l’actrice côtoie Tomas Milian et Henry Silva dans le classique du poliziottesco d’Umberto Lenzi, La rançon de la peur (1974). Devant sa carrière qui fait du sur place dans un genre qu’elle n’affectionne pas particulièrement, l’éblouissante Strindberg s’éloigne du cinéma pour revenir à ses occupations artistiques personnelles.
Au début des années 80, elle revient par la télévision et le cinéma. Elle achève surtout sa carrière, la quarantaine à peine franchie, chez Riccardo Freda (Angoisse, 1981). Cela sera également l’ultime film du cinéaste.
Anita Strindberg a depuis disparu de la circulation, changeant totalement de vie, à l’instar de beaucoup d’icones de cette époque comme Laura Gemser.