Note des spectateurs :

Paris 14 : Expendables 4, atomisé au box-office américain, réalise un démarrage effroyable à Paris 14h, lors d’un mercredi où peu de films donnent envie de se déplacer.

Félicitations à la Pat Patrouille, la Superpatrouille. Les chiots de Paramount ont niché 1 074 jeunots à 14h, dans les 18 chenils qui le diffusaient. Ce n’est pas extraordinaire, mais dans un contexte très mauvais pour toutes les nouveautés en première séance, on trouve cela très correct. Moyenne de 60.

Pour les autres films, ce n’est pas terrible. La faute à un programme pas très alléchant pour braver tous les obstacles qui ne rendent pas une première séance essentielle. Ou pis, à la piètre réputation des films.

Le consentement, Le ravissement… rien dans le cinéma français ne se détache

Le cinéma français en force se retrouvent dans un mouchoir de poche : Le consentement, qui est le plus discuté dans les médias, a donc le plus de salles, 17, et réalise 654 entrées (moyenne de 38). C’est en soirée que ce type de sujet attirera. La première séance ne pouvait pas lui être acquise. La fiancée du poète de Yolande Moreau s’en sorti dentiquement  (599 entrées dans 16 salles, moyenne de 37). Au moins, dans ce film lunaire, on se marre un peu plus. Le nouveau Jean-Pierre Améris, avec son sujet de feel-good movie insipide, démarre à 458 entrées dans 16 salles (moyenne de 29). Son affiche est un repoussoir. Marie-Line et son juge vise clairement ici la province. Score identique pour Le ravissement (427 entrées dans 16 salles, moyenne de 27) qui lui semble davantage axé sur un public parisien.

Les deux grosses productions américaines, L’Exorciste Dévotion et Expendables 4 sont des fiascos à l’allumage. Leurs distributeurs respectifs, Universal et Metropolitan, n’ont pas réussi à en tirer plus de 13 écrans en intra-muros. Mais leur odeur nanardesque, en provenance des USA, a clairement joué contre eux. Pour le retour de Ellen Burstyn et le retour aux affaires méphistophéliques, on n’est guère surpris. A cette heure-là, le cinéma de genre n’a aucun pouvoir d’envoutement sur les spectateurs qui y vont à plusieurs en soirée. Et en province, il fera mieux. Mais gare au navet, le niveau est incontestablement épouvantable.

Paris 14h Expendables 4 : la débandade

Expendables 4 de Sylvester Stallone, en revanche, démontre un vrai problème générationnel. Sa cible est-elle au travail? En tout cas, le distributeur n’a pas osé montré cet opus à la presse et aux USA, cette production balourde a été égratignée par la presse Les spectateurs, eux, l’ont occulté (16M$ de recettes contre 103M$ pour le premier film).

Pour mémoire, en France, en première séance, les films de la saga s’étaient comportés ainsi :

  • Expendables 2 : 2 105 entrées
  • Expendables 1 : 1 638
  • Expendables 3 : 1 403 entrées

On retrouve le 4e volet à 322 spectateurs en intra-muros. Pour Sylvester Stallone, l’heure de la retraite a-t-elle sonné? Avec peu de promo, Evasion avait réalisé 472 spectateurs dans 10 salles, pour sa première séance, le 13 novembre 2013. Du plomb dans l’aile, en avait ciblé 346 dans 8 salles, le 27 février 2013. Mafia Love dans 2 salles, avait séduit 37 fans de Sly, mais sa sortie était de l’ordre de la blague. On n’oubliera pas d’évoquer les 184 spectateurs de Compte à rebours mortel dans 6 salles, le 16 janvier 2002.

Oui, quand Sylvester Stallone touche le fond, il y va de tout son poids lourd et s’écrase avec fracas.

Frédéric Mignard

Paris 14 h : Expendables 4 parmi les plus gros bides de Stallone

Affiche de Expendables 4 de Scott Waugh

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