Paris 14h : Les Gardiens de la Galaxie 3 dans l’alignement des planètes avec un score identique à ses prédécesseurs. Les autres sorties du jour comptent littéralement pour du beurre, lors d’une journée où les chiffres fondent au soleil.
Journée estivale à Paris avec 21 degrés. Il n’en fallait pas plus pour que les Parisiens désertent les salles obscures pour un peu de lumière.
Seule sortie conséquente, Les Gardiens de la Galaxie 3 surprend avec des chiffres à 14 heures dans la continuité totale des deux premiers opus. Le volume 1 avait trouvé 2 819 curieux le 13 août 2014 en première séance quand le second segment avait accueilli exactement le même nombre de spectateurs le 26 avril 2017, à cette même séance. Avec 2 835 nostalgiques de la grande ère Marvel, le Volume 3 n’a attiré que 16 spectateurs supplémentaires. Ce qui, en soit, n’est pas un problème du tout. Pour mémoire, en 2017, Les Gardiens de la Galaxie 2 avait atteint les 3 252 533 justiciers de l’espace en fin de carrière (voir notre analyse complète de ses chiffres finaux ici). Pour les multiplexes qui le diffusent, c’est en tout cas la perspective de douces cohues pour la première quinzaine de mai.
Franchise : Les Gardiens de la galaxie
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La deuxième place est occupée par l’Américaine Kelly Reichardt et Showing up. La cinéaste indépendante avait atteint les 105 000 spectateurs avec First Cow, en 2021, lors de l’année noire qui a suivi les deux confinements avec fermeture de salle. Elle obtient ici pour la première séance de Showing up son deuxième meilleur démarrage sur cette case, avec 456 spectateurs dans 16 cinémas. La moyenne de 29 est à cette heure insuffisante. Les Gardiens, avec 10 salles de plus occupent 109 sièges par écran. Si la comparaison est absurde, ce film intimiste bénéficie vraiment d’un gros circuit en intramuros par rapport aux autres nouveautés du jour qui sont à l’agonie. On notera qu’il s’agit du tout premier Kelly Reichardt distribué par Diaphana. Est-ce qu’après le succès de First Cow et la sélection cannoise de Showing up les droits de distribution en salle en France auraient flambé ?
Les onze sorties suivantes connaissent donc des sorties réduites, à l’exception du film espagnol Un an, une nuit d’Isaki Lacuesta qui bénéficiait de 11 cinémas. StudioCanal qui a très mal sorti ce long n’en tire que 178 spectateurs (moyenne catastrophique de 16 spectateurs par écran). Après quelques succès publics dont Tar, cela renvoie Noémie Merlant aux tous petits chiffres des Drapeaux de papier, Curiosa, Jumbo, A Good Man et tristement de son long en tant que réalisatrice, Mi Iubita Mon Amour qui était pourtant une belle réussite artistique.
Avec deux salles, Trenque Lauren partie 1 et Nos cérémonies se parent de moyennes de 61 et 52. Ce n’est pas mal dans ce contexte.
La gravité, dont on pouvait découvrir l’existence via des affiches dans le métro, peine à susciter la curiosité à 14h malgré un mélange des genres attirants (84 entrées, 4 salles). Pour l’honneur (101 spectateurs dans 7 salles) et La marginale (81 spectateurs dans 6 salles) sont destinés à la province. Enfin Temps mort d’Eve Duchemin, avec notamment Karim Leklou et Issaka Sawadogo, est aussi victime d’un manque patent de salles disponibles (3 écrans) et d’une concurrence sur le créneau du jeune cinéma d’auteur français (La gravité, Le jeune Imam, Nos cérémonies…).
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