Troll : la critique du film Netflix (2022)

Fantastique, Film catastrophe | 1h41min
Note de la rédaction :
5/10
5
Troll, l'affiche Netflix

  • Réalisateur : Roar Uthaug
  • Acteurs : Ine Marie Wilmann, Kim Falck, Mads Sjøgård Pettersen, Gard B. Eidsvold
  • Date de sortie: 01 Déc 2022
  • Nationalité : Norvégien
  • Titre original : Troll
  • Titres alternatifs : Trol (Mexique, Argentine)
  • Année de production : 2022
  • Scénaristes : Espen Aukan, d'après une histoire de Roar Uthaug
  • Directeur de la photographie : Jallo Faber
  • Compositeur : Johannes Ringen
  • Société(s) de production : Motion Blur Films
  • Distributeur : Netflix (plateforme)
  • Éditeur(s) vidéo : -
  • Date de sortie vidéo : -
  • Box-office France / Paris-périphérie : -
  • Box-office nord-américain : -
  • Budget : -
  • Rentabilité : -
  • Classification : -
  • Formats : 2.39 : 1 / Couleurs / Son : Dolby Atmos
  • Festivals et récompenses : -
  • Illustrateur / Création graphique : -
  • Crédits : © 2022 Netflix. Tous droits réservés.
Note des spectateurs :

Troll, blockbuster norvégien, entend rendre hommage au kaiju eiga sans se débarrasser des défauts inhérents au genre. Si les effets spéciaux sont superbes, le script aligne les clichés avec une constance qui frise l’indécence.

Les trolls sur CinéDweller

Synopsis : Lorsqu’une explosion dans une montagne en Norvège réveille un ancien troll, les autorités font appel à une paléontologue intrépide pour l’empêcher de semer le chaos.

Troll, un blockbuster venu de Norvège

Critique : Produit par la société norvégienne Motion Blur Films, Troll a surtout obtenu la certitude d’être diffusé dans le monde entier grâce au diffuseur Netflix qui réserve donc le blockbuster nordique à sa plateforme de distribution. L’occasion pour le réalisateur populaire Roar Uthaug (le slasher Cold Prey en 2006 et le film catastrophe The Wave en 2015, tous deux sympathiques) de disposer d’un budget conséquent tout en tournant dans son propre pays avec des acteurs du cru.

Troll, photo 1

© 2022 Netflix. Tous droits réservés.

Il faut dire que l’expérience hollywoodienne du cinéaste a tourné court à cause de la déception artistique et commerciale de son reboot de la franchise Tomb Raider (2018) avec Alicia Vikander dans le rôle de Lara Croft. Le film réussissait même l’exploit d’être encore plus mauvais que les deux nanars du début des années 2000 avec Angelina Jolie.

Roar Uthaug se prend pour Roland Emmerich

Avec Troll (2022), le cinéaste retrouve un univers qui lui convient davantage puisqu’il revisite ici une légende nordique en la tirant vers le film de monstre comme autrefois les Japonais avec le genre du kaiju eiga. Ainsi, en lieu et place de Godzilla, Roar Uthaug lâche un gigantesque troll à l’assaut de la ville d’Oslo dans le but de rendre hommage à la fois à ce type de divertissement des années 60, mais aussi aux grosses machines hollywoodiennes des années 90 du style de celles dégoupillées par un certain Roland Emmerich.

Malheureusement, au lieu de tenter de sublimer les œuvres qu’il entend citer avec plus ou moins d’aisance, Roar Uthaug intègre à son cinéma les défauts inhérents à ce type de spectacle décérébré. On regrettera notamment un scénario qui sert uniquement de prétexte à des évolutions du monstre au cœur d’une cité qu’il épargne grandement pour ne cibler finalement qu’un parc d’attraction et un pont. On n’échappe pas aux multiples réunions entre scientifiques éclairés et militaires obtus, ni même à la présence d’un sidekick énervant interprété par l’insipide Kim Falck ou encore d’un militaire bogosse joué sans conviction par Mads Sjøgård Pettersen. Finalement, les deux seuls personnages vaguement intéressants car un peu développés sont incarnés par Ine Marie Wilmann qui fait une héroïne crédible et son père extravagant personnifié par l’excellent Gard B. Eidsvold.

Troll de Roar Uthaug, photo, Netflix

Troll. Courtesy of Netflix © 2022

De beaux effets spéciaux, mais un scénario en berne

Comme dans la plupart des œuvres du même genre, on ne parvient guère à s’attacher aux personnages humains, hormis les deux évoqués précédemment et l’on guette donc avec impatience chaque apparition du troll du titre. Car c’est bien ce personnage en images de synthèse qui séduit le spectateur par sa prestance et son indéniable charisme. Comme dans le mètre-étalon du genre, King Kong, on se prend petit à petit à aimer ce grand monstre maladroit qui a surtout subi une terrible répression de la part des humains. Son destin finit donc par nous toucher à la toute fin d’un film très court.

Boosté par des effets spéciaux très performants et d’une belle fluidité, Troll pâtit toutefois d’un script qui semble rédigé par une Intelligence Artificielle en cumulant tous les clichés possibles. Ainsi, le géant vert des fjords demeure agréable à regarder dans son ensemble, mais il ne peut en aucun cas se hisser à un niveau pleinement satisfaisant à cause de ses multiples facilités narratives, jusque dans sa scène post-générique annonçant déjà un prochain film qui deviendrait Troll 2. Ce futur titre devrait inspirer de la méfiance à tous ceux qui se souviennent du nanar hilarant du début des années 90, tourné par des Italiens en roue libre.

Critique de Virgile Dumez

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Les sorties de la semaine du 30 novembre 2022

Troll, affiche alternative (2022, Netflix)

© 2022 Netflix. Tous droits réservés.

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Roar Uthaug, Ine Marie Wilmann, Kim Falck, Mads Sjøgård Pettersen, Gard B. Eidsvold

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Troll, l'affiche Netflix

Bande-annonce de Troll (VF)

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