Angelina Jolie

Actrice, Réalisatrice, Productrice
Angelina Jolie garde son calme dans Maléfique 2

Personal Info

  • Nationalité : Américaine, Cambodgienne
  • Date de naissance : 4 juin 1975, à Los Angeles, Californie (Etats Unis)

Biographie

Note des spectateurs :

Star ou actrice, la carrière insipide d’Angelina Jolie nous laisse hésiter.

Plus star qu’actrice, Angelina Jolie est l’une des icônes américaines des années 2000 et 2010, dont la carrière s’est curieusement renforcée dans le contrôle de son image et son statut de femme de pouvoir alors qu’elle désertait de plus en plus Hollywood, du moins le grand écran. Aussi, elle n’est apparue que dans cinq films dans les années 2010, préférant se consacrer à sa famille et à l’humanitaire.

Une famille et adolescence compliquée

Fille du comédien Jon Voight et de l’actrice Marcheline Bertrand, elle aussi la sœur du comédie James Haven, avec laquelle la ressemblance physique est frappante.

Sa vie familiale compliquée a mené la future star à une adolescence en crise : tentatives de suicide, dépression, longue chute dans les affres de la drogue, anorexie… La première partie de sa vie est un roman passionnant, mais sombre.

Années 90 comme séries B

Ses années punk commencent à se défaire peu à peu alors que Hollywood lui ouvre ses portes. Elle démarre dans des films de séries B comme Cyborg 2 (1993) et des inédits vidéo, en France, comme Without evidence  (1996) et l’improbable Love is all there is, relecture ratée de Roméo et Juliette.

En France, on attendra 1998 pour la voir apparaître à l’écran, dans une série B estivale avec Michael Duchovny. Playing God d’Andy Wilson passe inaperçu et fera le gros de sa carrière en VHS. Le lot des acteurs de télévision qui ont la prétention de passer acteur de cinéma.

Le film choral La carte du cœur lui apporte un rôle fade face à Ryan Philippe qui était alors au sommet de sa courte gloire. De nouveau un échec.

Une habituée des polars médiocres

Antonio Banderas et Angelina Jolie dans Péché originel

Promo Péché Originel © 2001 MGM

Il faut attendre l’an 2000 et le polar sous haute influence de Fincher et de son Seven, Bone Collector, pour qu’elle trouve enfin un succès. Pourtant la qualité n’est pas au rendez-vous.

Véritable sex-symbol en devenir, elle va toutefois vite se débarrasser de cette image un peu fragile avec Une vie volée, de James Mangold où elle finit surtout par “voler” la vedette à l’héroïne jouée par Winona Ryder. Le film à Oscars démontre sa capacité à être autre chose qu’une plastique imaginaire avec un personnage borderline qui évoque son adolescence difficile. Il s’agit de sa meilleure performance à l’écran. Plus jamais elle ne s’abandonnera de la sorte. Ce magnifique écueil dans sa carrière lui vaut un Golden Globe et un Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle.

Gravure de mode pour couverture en papier glacé

Toutefois, sa carrière se cherche encore. Ses thrillers sexy ratés (Péché originel, Taking Lives) la renvoient à son succès malingre Bone Collector. En vain. Sa présence dans des blockbusters fumistes comme 60 secondes chrono de Dominic Sena, avec Nicolas Cage, où elle apparaît comme une bimbo le temps d’un film, la fresque poussiéreuse Alexandre d’Oliver Stone et les deux navets Lara Croft aurait pu faire de sa carrière cinématographique une source d’embarras pour n’importe qui, sur un CV hollywoodien, mais sa persévérance et son caractère lui permettent l’endurance.

La comédie romantique avec Edward Burn, 7 jours et une vie (2002), et le flop de science-fiction Capitaine Sky et le monde de demain, avec Jude Law et Gwyneth Paltrow, confirment le piteuse état de sa carrière qui n’intéresse ni les vrais cinéphiles, ni les critiques, mais seulement les amoureux de plastique artificielle.

Brad Pitt, l’homme qui changea sa vie

Gravure de mode, couverture de papier glacé, Angelina Jolie avec son physique obsessionnel prendra toute sa valeur, paradoxalement, dans sa relation avec le comédien Brad Pitt, avec lequel elle partage l’affiche de son premier succès satisfaisant, Mr & Mrs Smith, en 2005.

La relation avec Pitt devient le sujet de tous les journaux à cancan, et logiquement, la frénésie autour de leur couple glamour prend le dessus sur le cinéma. Alors qu’elle sort de deux mariages tumultueux, l’un avec Johnny Lee Miller (1996-2000), acteur britannique rencontré sur le tournage de Hackers en 1995, l’autre avec Billy Bob Thornton (2000-2003), rencontré sur le film Pushing Tin (1999), sans oublier sa longue relation avec l’actrice et mannequin Jenny Shimizu, Angelina Jolie s’investit énormément avec l’acteur rencontré sur le blockbuster d’action comique et élégant Mr. and Mrs. Smith. Pour elle, il divorce de Jennifer Aniston et la polémique est lancée aux USA, nourrissant des milliers de pages de médias people.

La famille avant le cinéma

Alors qu’ils ne se marient qu’en 2014, en France, les tourtereaux ont trois enfants ensemble, et Brad Pitt ira jusqu’à reconnaître la paternité adoptive des trois enfants adoptés précédemment à leur rencontre, par Angelina Jolie. Une grande famille qui prend le dessus sur la carrière de l’actrice, par ailleurs, affectée par la mort de sa mère, alors âgée de 57 ans, en 2007, humanitaire qui a abandonné peu à peu à sa carrière de comédienne pour se consacrer aux autres. Message reçu par Jolie dont le cœur est une légende.

Sursaut cinématographique en demi-teinte

Si, entre 2007 et 2010, Angelina Jolie multiplie les films, l’imparfait Raison d’état de Robert De Niro avec Matt Damon, le film d’auteur Un cœur invaincu de Michael Winterbottom, le blockbuster chaotique Wanted choisi ton destin et le film d’espionnage froid Salt de Phillip Noyce, les choix sont tout de même assez hasardeux, et la qualité ne suit pas. Heureusement, Clint Eastwood vient à sa rescousse en lui proposant le rôle central de L’échange, avec John Malkovich. C’est l’un des plus beaux rôles de la comédienne, même si peu vu aux USA. En France, en revanche, c’est un vrai succès, son septième film millionnaire…

Sa participation au désastreux The Tourist, remake américain par Florian Henckel von Donnersmarck, remet en jeu le goût pour l’interprétation d’une femme devenue puissante dans l’industrie et qui ne semble plus s’intéresser aux rouages de l’art dramatique. Désincarnée à l’écran, la star se fige, face à un Johnny Depp enfin sans déguisement, mais terriblement mauvais.

Angelina Jolie réalisatrice cherche sa voie

Cet accident industriel sera suivi d’un hiatus de quatre ans, qui lui permettra de réaliser Au pays du sang et du miel en 2011. Le film courageux, sur le conflit en ex-Yougoslavie, est peu vu, mais lui permet de s’intéresser à des sujets humains qui lui tiennent à cœur. Elle reprendra la caméra à deux reprises, dont une fois en 2014 pour le film académique Invincible avec Jack O’Connell. Un succès. Puis en 2015, dans l’improbable Vue sur mer, où elle joue également aux côtés de Brad Pitt. Leur première rencontre à l’écran en dix ans s’avère être un désastre artistique et commercial, et non l’événement glamour attendu, remettant en question ses qualités de réalisatrice ; Vue sur la mer ne tient que deux semaines à l’affiche en France, avec 16 626 spectateurs dont 87% de sa fréquentation en première semaine. Tout est dit.

Apparaissant comme une femme de don, forte à l’extérieur, mais toujours fragile à l’intérieur, la star se préoccupe du thème de l’éducation des enfants et en particulier de celles des petites filles, dans le monde. Féministe, ouverte sur les cultures du monde, elle a un engagement total. L’éducation, c’est le pouvoir, celui de l’indépendance. Et Jolie a un besoin vital d’indépendance.

La parenthèse Maléfique pour Disney et les enfants du monde entier

Seul le studio Disney réussit à faire réapparaître Angelina Jolie à l’écran, en 2014 et 2019, avec Maléfique et sa suite Maléfique : le pouvoir du mal. L’actrice y apparaît de moins en moins humaine, de plus en plus fabriquée, et distante avec son public. Le personnage de conte s’y prête, mais ces deux cadeaux faits à ses enfants, accentuent la distance avec les spectateurs adultes qui ont oublié l’actrice qui, de toute façon, à quelques exception près (Une vie volée, L’échange), pâtit, avec le recul, de l’une des carrières les plus insipides de Hollywood.

Au final, le mystère Jolie demeure entier

Star usurpée montée par la presse à ragots, Angelina Jolie l’est absolument. Plutôt que ses films médiocres, on préférera s’attarder sur la complexité du personnage même si elle se dit beaucoup plus apaisée aujourd’hui, de par ses combats et ses enfants, qu’elle n’a pu l’être dans les années 80 et 90. Reste que pour ses combats féministes, son patronyme fait d’elle un mystère et un paradoxe de chaque instant, comme si cette femme intelligente et obstinée n’avait pas réussi à se débarrasser de ses démons obsessionnels autour de sa/son plastique.

Frédéric Mignard

Affiche du premier Maléfique avec Angelina Jolie

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Filmographie

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Angelina Jolie garde son calme dans Maléfique 2

Bande-annonce de Maléfique : le pouvoir du mal

Actrice, Réalisatrice, Productrice

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