Sinbad et l’œil du tigre : la critique du film (1977)

Aventures, Fantastique, Merveilleux | 1h53min
Note de la rédaction :
6/10
6
Sinbad et l'oeil du tigre, l'affiche

  • Réalisateur : Sam Wanamaker
  • Acteurs : Patrick Wayne, Taryn Power, Margaret Whiting, Jane Seymour
  • Date de sortie: 10 Août 1977
  • Nationalité : Américain, Britannique
  • Titre original : Sinbad and the Eye of the Tiger
  • Scénario : Beverley Cross et Ray Harryhausen
  • Effets spéciaux : Ray Harryhausen
  • Distributeur : Warner Columbia
  • Editeur vidéo : GCR Vidéo (VHS) / Sidonis Calysta (DVD / Blu-ray)
  • Sortie vidéo (DVD / Blu-ray) : 3 août 2019
  • Budget : 3,5 M$
  • Box-office USA : 16,1 M$
  • Box-office Paris-périphérie : 17 761 entrées (3 semaines d'exploitation)
  • Crédits affiche : © 1977 Columbia Pictures Corporation. Tous droits réservés.
Note des spectateurs :

Malgré quelques gros défauts, Sinbad et l’œil du tigre demeure un troisième volet valeureux d’une saga portée par la magie des effets spéciaux de Ray Harryhausen.

Synopsis : En débarquant au pays de Sharak, Sinbad découvre un monde bouleversé : une terrible magicienne a transformé l’héritier du trône en singe et la belle princesse Farah demande son aide au vaillant aventurier…

Un troisième volet toujours plus luxueux

Critique : Après le succès plutôt correct du Voyage fantastique de Sinbad (Hessler, 1973), le producteur Charles H. Schneer veut perpétuer sa fructueuse collaboration avec l’animateur image par image Ray Harryhausen. Pour cela, il demande au scénariste Beverley Cross de trouver une nouvelle intrigue originale. Le scénariste n’est pas désarçonné par cette demande puisqu’il a déjà travaillé au script de Jason et les Argonautes, le grand classique de Don Chaffey (1965). Des négociations sont lancées auprès de John Phillip Law pour que l’acteur reprenne son rôle de Sinbad, mais le comédien passe son tour. Finalement, le rôle est repris par Patrick Wayne, célèbre fils du grand John Wayne. Ce n’est d’ailleurs pas le seul enfant de star au casting, puisque Taryn Power, fille de Tyrone Power, est également de l’aventure. Enfin, pour compléter le tout, la belle Jane Seymour incarne une princesse volontaire et férue d’aventures.

Sinbad et l'oeil du tigre, jaquette du blu-ray

© 1977 Columbia Pictures Corporation. / © 2019 Sidonis Calysta. Conception graphique : Dark Star. Tous droits réservés.

Pour diriger ce Sinbad et l’œil du tigre (1977), Schneer fait appel au réalisateur Sam Wanamaker, surtout connu pour ses créations théâtrales shakespeariennes. Le tournage a lieu une fois de plus en Espagne pour les extérieurs, avec quelques échappées en Jordanie et à Malte. De quoi fournir des paysages naturels magnifiques et de l’exotisme aux spectateurs. Une fois les prises de vue réelles effectuées, Ray Harryhausen a mis plus d’un an pour créer en post-production toutes les créatures qu’il a animées image par image.

Sam Wanamaker n’était sans doute pas l’homme de la situation

Si le résultat de ses efforts est assez impressionnant, réussissant notamment à donner vie à un babouin, ou encore à un morse géant, on peut sans doute regretter le manque d’appétence pour ce type de spectacle de la part de Sam Wanamaker. Effectivement, sa réalisation semble avoir posé des problèmes aux spécialistes des effets spéciaux qui ont parfois du mal à incruster leurs effets sur les images tournées initialement. Même si l’on admire toujours autant les créations d’Harryhausen, force est d’admettre que Sinbad et l’œil du tigre est le long-métrage où ses effets sont particulièrement voyants. La faute entre autres à un abus de transparences souvent foireuses ou d’incrustations parfois mal gérées.

Pour autant, ceux qui aiment les films d’aventures old school ne doivent pas bouder ce troisième périple de Sinbad. Le scénario de Beverley Cross est plutôt bien fichu et possède un certain sens du spectacle. L’intrigue proposée nous fait ressentir à plusieurs reprises le doux parfum de l’aventure et le spectateur peut aisément retrouver son âme d’enfant devant ces scènes merveilleuses. Ainsi, avec un budget de 3,5 millions de dollars, les auteurs ont bénéficié de moyens conséquents qui se voient à l’écran. Les décors sont grandioses, les costumes – kitsch évidemment – sont assez délirants et les créatures de Harryhausen sont les vraies stars du film. Parmi elles, on adore le babouin facétieux, et notamment ce joli moment de poésie, lorsque l’animal pleure devant son reflet. On apprécie également le fameux tigre, même si celui-ci n’intervient que lors des cinq dernières minutes, ce qui laisse dubitatif quant au titre choisi.

Les magnifiques créatures de Ray Harryhausen assurent le spectacle

Sam Wanamaker n’évite pas quelques petites longueurs et donne parfois le sentiment de lambiner, ce qui est grandement compensé par les fantastiques créatures du magicien des effets spéciaux. Dans les rôles principaux, Patrick Wayne ne possède guère de charisme, mais tient son rôle sérieusement. On lui préfère Jane Seymour, tout à fait à sa place, ou encore l’excellent Patrick Troughton dans le rôle d’un magicien un peu décalé. En magicienne diabolique, Margaret Whiting en fait sans doute un peu trop.

Spectacle inégal, mais foncièrement sympathique, Sinbad et l’œil du tigre a rencontré son public aux Etats-Unis où le long-métrage a glané plus de 16 millions de dollars de recettes. En France par contre, le film n’est resté que trois petites semaines à l’affiche des cinémas parisiens pour un total de 17 761 entrées. Un cuisant échec, donc, alors que dans le même temps, la reprise du premier film signé Nathan Juran datant de 1958 a réalisé à peu près le même nombre d’admissions en salles.

Acheter le film en blu-ray 

Critique du film :  Virgile Dumez

Les sorties de la semaine du 10 août 1977

Sinbad au cinéma

Sinbad et l'oeil du tigre, l'affiche

© 1977 Columbia Pictures Corporation. Tous droits réservés.

Trailers & Vidéos

trailers
x
Sinbad et l'oeil du tigre, l'affiche

Bande-annonce de Sinbad et l'oeil du tigre (VO)

Aventures, Fantastique, Merveilleux

x