Le mangeur d’âmes : la critique du film (2024)

Thriller, Policier | 1h48min
Note de la rédaction :
6/10
6
Le mangeur d'âmes, l'affiche

  • Réalisateur : Julien Maury Alexandre Bustillo
  • Acteurs : Virginie Ledoyen, Sandrine Bonnaire, Paul Hamy, Francis Renaud, Malik Zidi, Chloé Coulloud
  • Date de sortie: 24 Avr 2024
  • Année de production : 2024
  • Nationalité : Français, Belge
  • Titre original : Le mangeur d'âmes
  • Titres alternatifs : The Soul Eater (titre international)
  • Autres acteurs : Cameron Bain, Lya Lessert, Chloé Coulloud, Christophe Favre, Manu Lanzi
  • Scénaristes : Annelyse Batrel, Ludovic Lefebvre
  • D'après : le roman Le Mangeur d’âmes d'Alexis Laipsker
  • Monteur : Baxter
  • Directeur de la photographie : Simon Roca
  • Compositeur : Raphaël Gesqua
  • Cheffe Maquilleuse : Stéphanie Caron
  • Chef décorateur : Marc Thiébault
  • Directeur artistique : -
  • Producteurs : Pierre-Marcel Blanchot, Fabrice Lambot, Leo Maidenberg
  • Producteurs exécutifs : Nora Chabert
  • Sociétés de production : Phase 4 Productions, Place du Marché Productions, Star Invest Films Production, Umedia
  • Distributeur : Star Invest Films France
  • Distributeur reprise : -
  • Date de sortie reprise : -
  • Editeur vidéo : -
  • Date de sortie vidéo : -
  • Budget : 3 500 000 euros
  • Box-office France / Paris-Périphérie :
  • Box-office nord-américain / monde :
  • Rentabilité : -
  • Classification : Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement : Plusieurs scènes de meurtres sont particulièrement sanglantes avec un degré de violence qui dépasse celui habituel pour un film policier à tendance horrifique.
  • Formats : 2.35 : 1 / Couleurs / Son : 5.1
  • Festivals : -
  • Nominations : -
  • Récompenses : -
  • Illustrateur/Création graphique : © Silenzio. Tous droits réservés / All rights reserved
  • Crédits : © Phase 4 Productions, Place du Marché Productions, Star Invest Films Production, Umedia. Tous droits réservés / All rights reserved
  • Attachée de presse : Sophie Saleyron
  • Tagline : "Un polar glaçant" . Le Parisien.
Note des spectateurs :

D’une noirceur implacable, Le mangeur d’âmes est un thriller horrifique plutôt réussi s’appuyant sur un script solide. Le film n’est toutefois pas exempt de maladresses et d’un jeu inégal de la part du casting.

Synopsis : La commandante Élisabeth Guardiano est chargée d’aller enquêter sur un double meurtre d’une rare brutalité dans une petite commune des Vosges. Sur place, elle rencontre le capitaine de gendarmerie Franck de Rolan qui fait face à une série de disparitions d’enfants. Impuissants face à un village hostile, ils vont être contraints d’unir leurs forces pour découvrir la vérité, une vérité terrifiante empreinte de légendes occultes…

Le mangeur d’âmes, l’adaptation d’un best-seller du thriller

Critique : C’est sur les recommandations de leur ancien producteur et collaborateur Fabrice Lambot que les duettistes Julien Maury et Alexandre Bustillo ont lu et apprécié le best-seller Le mangeur d’âmes d’Alexis Laipsker, publié en 2021. Ce polar très sombre correspondait effectivement à leur univers et leur offrait l’occasion d’aborder un nouveau sous-genre qui est celui du thriller horrifique dans la lignée des Rivières pourpres (Mathieu Kassovitz, 2000). Toutefois, le duo étant occupé à réaliser leur film d’horreur aquatique The Deep House, ils n’ont pu se charger de l’adaptation du bouquin qui a été effectuée par Annelyse Batrel et Ludovic Lefebvre.

Comme toujours lors de la phase d’adaptation, des éléments du livre ont été modifiés, mais la structure générale de l’histoire a été conservée. De même, les réalisateurs ont choisi de situer l’intrigue dans les Vosges où ils ont effectué de nombreux séjours lors du Festival de Gérardmer. Ils ont ainsi pu découvrir des lieux qui excitent leur imagination de cinéastes, tout en étant propices à un tournage en extérieur. Il faut préciser que le long métrage n’a disposé que d’un budget très restreint de 3,5 millions d’euros, ce qui est très faible pour un film de genre nécessitant quelques scènes d’action et de nombreux lieux de tournage.

Un casting pas toujours bien dirigé

Cette économie contrainte se retrouve parfois bien visible à l’écran, même si les réalisateurs ont tout fait pour masquer cet état de fait. Ainsi, les cinéastes n’ont pas toujours eu le temps de peaufiner la mise en scène, parfois sommaire, ni le jeu de leurs acteurs. Cette faiblesse dans la direction d’acteurs revient constamment dans la filmographie de Julien Maury et Alexandre Bustillo et ne disparaît pas totalement du Mangeur d’âmes. Si des actrices confirmées comme Sandrine Bonnaire et Virginie Ledoyen s’en sortent avec les honneurs, on ne peut pas en dire autant de certains membres du casting masculin. On peut notamment regretter le manque d’incarnation de Paul Hamy qui disposait pourtant d’un personnage intéressant, dont on aurait aimé mieux partager les contradictions internes et l’ambiguïté. Il n’en sera rien !

Le mangeur d'âmes, photo d'exploitation

© 2024 Phase 4 Productions – Place du Marché Productions / Star Invest Films. Tous droits réservés.

Malgré ces défauts qui demeurent récurrents chez les cinéastes, Le mangeur d’âmes est loin d’être une mauvaise pioche pour les amateurs de thriller sombre et sanguinolent. Tout d’abord, les cinéastes peuvent compter sur un scénario très solide qui ménage un nombre conséquent de twists sans prendre le spectateur pour un imbécile. Ils s’appuient donc sur un matériau littéraire costaud qui offre une bonne charpente au récit policier.

Le mangeur d’âmes, un thriller d’une noirceur terrible

Si l’on peut craindre au début une œuvre qui serait trop proche des nombreux téléfilms disponibles au cœur de la petite lucarne, Le mangeur d’âmes se distingue finalement du tout-venant par l’extrême noirceur des thèmes abordés et le traitement hardcore des auteurs, toujours amateurs de sang. Les meurtres sont d’une violence hors-normes et bon nombre de scènes dépassent le niveau habituel de violence et de gore attendu dans le genre. Depuis leur saisissant A l’intérieur (2007), le duo d’anciens journalistes de cinéma n’ont jamais abandonné leur goût démesuré pour la violence graphique. Elle se double ici de thèmes gratinés tournant autour de la drogue, d’exploitation d’enfants et de bien d’autres joyeusetés qui font du film un modèle de noirceur implacable.

Pas toujours à l’aise lors des séquences inévitables d’interrogatoires, les deux cinéastes se réveillent lorsqu’ils abordent les courses poursuites, les accidents (un impressionnant combat entre une voiture et une moto) et bien entendu les meurtres. Vers la fin, ils offrent même un flashback récapitulant le premier massacre dont nous n’avions vu que le résultat sanguinolent. La séquence est spectaculairement violente au point de devenir un point d’orgue bis à l’intérieur d’un film qui ose donc tous les dérapages. Cela peut apparaître comme une maladresse de plus par ses excès, mais confirme surtout le goût des cinéastes pour un cinéma déviant qui sonde la noirceur absolue de l’être humain.

Une réussite du duo Maury-Bustillo

Porté par des images parfois inspirées de Simon Roca (les jolies apparitions du spectre mangeur d’âmes sont particulièrement réussies) et surtout une musique très inquiétante de Raphaël Gesqua, le collaborateur fidèle des auteurs, Le mangeur d’âmes est donc un thriller français tout à fait recommandable et l’une des réussites du duo.

Critique de Virgile Dumez

Les sorties de la semaine du 24 avril 2024

Le mangeur d'âmes, l'affiche

© 2024 Phase 4 Productions – Place du Marché Productions / Affiche : Silenzio. Tous droits réservés.

Biographies +

Julien Maury, Alexandre Bustillo, Virginie Ledoyen, Sandrine Bonnaire, Paul Hamy, Francis Renaud, Malik Zidi

Mots clés

Thrillers français, L’enfance maltraitée au cinéma, La pédophilie au cinéma, La drogue au cinéma

 

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Le mangeur d'âmes, l'affiche

Bande-annonce de Le mangeur d'âmes

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