L’ange noir du Mississippi : la critique du film (1964)

Western | 1h35Min
Note de la rédaction :
3/10
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Affiche de l'ange noir du Mississippi

  • Réalisateur : Ramón Torrado
  • Acteurs : Fernando Sancho, Howard Vernon, Xan das Bolas, Antonio Molino Rojo, René Muñoz, Charito del Río / Rosa del Rio, Paul Piaget
  • Date de sortie: 30 Sep 1964
  • Nationalité : Espagnol, Français,Mexicain
  • Titre original : Bienvenido padre Murray
  • Titres alternatifs : Lynchage a Golden City, Bagarres à Golden City (France), Black Angel of the Mississippi (USA), Vento infuocato del Texas (Italie), Welcome Padre Murray, A Mississippi fekete angyala (Hongrie).
  • Année de production : 1962
  • Scénaristes : Federico De Urrutia, Manuel Sebares
  • Directeur de la photographie : Ricardo Torres
  • Compositeur : Manuel Parada
  • Société(s) de production : Copercinès, Eurociné, Roseca
  • Distributeur : Sopadis
  • Éditeur(s) vidéo : Virginia Distribution (VHS), Hyper Vidéo (VHS, 1987), Arwen Entertainment (1987), ESI (2005, DVD)
  • Date de sortie vidéo : 1 février 2005 (DVD, double programme avec 4 balles pour Joe)
  • Box-office France / Paris-périphérie : 171 601 entrées / Inconnu
  • Box-office nord-américain / Monde : -
  • Budget : -
  • Classification : -
  • Formats : 1.66:1 / Couleur (35mm, Superscope, Eastmancolor) / Mono
  • Festivals et récompenses : -
  • Illustrateur / Création graphique : -
  • Crédits : © 1964 Eurociné. Tous droits réservés.
Note des spectateurs :

Bien qu’il soit l’un des rares westerns européens à évoquer le racisme envers les Noirs, L’ange noir du Mississippi ennuie plus qu’il ne convainc, tant il a mal vieilli.

Synopsis : Après une longue attente, un prêtre va enfin venir officier dans la ville de Valley City. Mais quand les habitants découvrent la couleur de peau de l’ecclésiastique, ils lui réservent un accueil particulièrement glacial. Ce dernier va se démener pour se faire accepter et remettre la ville dans le droit chemin.

Critique : Sorti sur nos écrans en 1964, dont une seule semaine à Paris, au cinéma le Scarlett, la semaine du 30 septembre, L’ange Noir du Mississippi est un film typique du western espagnol pré-Sergio Leone. On y trouve un classicisme et un goût pour la morale catholique certains. Des partis-pris artistiques assez cohérents, puisque le film met en scène un homme d’église. Autre conséquence, contrairement à ce que laissait penser son générique d’ouverture fait de scènes de fusillades probablement tirées d’un autre film, L’ange Noir du Mississippi manque cruellement d’action. C’est d’autant plus dommage que la scène de lynchage qui ouvre le film laissait penser que le métrage aurait été plus riche en rebondissements.

L’ange Noir du Mississippi lorgne un peu trop vers le western chantant

Las, L’ange Noir du Mississippi se contente d’accumuler des scènes de dialogue qui n’apportent pas grand-chose à une intrigue simpliste, dans laquelle les traditionnels notables véreux vont s’allier à des bandits tout en faisant porter la responsabilité de leurs actes à des hommes noirs désignés comme boucs émissaires. Ajoutez à cela des passages comiques totalement ratés et inutiles (il s’agit d’une production Eurociné, ndlr), à l’image de cette scène de mariage absurde entre un vieux couple et des passages chantés horripilants, où même le père Murray se met à pousser la chansonnette, et vous obtiendrez un cocktail indigeste d’ennui. Du reste, la plupart des scènes du film se déroulent soit en intérieur, soit dans des paysages peu spectaculaires. On peut tout de même y apercevoir de manière très brève le fameux Hoyo de Manzanares, lieu culte du spaghetti de la périphérie madrilène.

Une des rares qualités du film réside dans son casting. L’amateur de westerns européens sera ravi de retrouver des seconds couteaux espagnols tels qu’Antonio Molino Rojo ou Xan das Bolas qui interprètent leurs premiers rôles dans le genre. Il appréciera aussi de voir Fernando Sancho faire ses armes avec talent dans une des premières itérations de son rôle fétiche de bandit mexicain. L’acteur cubain René Muñoz assure une prestation très correcte, mais la mièvrerie de son personnage pourra agacer. A ce propos, la scène de dénouement heureux nous offre un moment de ferveur assez horripilant, sur fond de musique religieuse qui tient lieu de thème principal du film.

En définitive, L’ange Noir du Mississippi a très mal vieilli. Il ne contient aucune des marques stylistiques qui feront la gloire du western européen, pas même en germe. Si son traitement du racisme demeure inédit dans le genre, le métrage est beaucoup trop gentillet pour rester dans les mémoires.

Critique de Kevin Martinez

Les westerns spaghettis sur CinéDweller

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Sorties de la semaine du 30 septembre 1964

Affiche de l'ange noir du Mississippi

Illustrateur CB. © 1964 Eurociné, Copercinès. Tous droits réservés.

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Ramón Torrado, Fernando Sancho, Howard Vernon, Xan das Bolas, Antonio Molino Rojo, René Muñoz

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