Equalizer : la critique du film (2014)

Polar, Thriller, Action | 2h11min
Note de la rédaction :
6/10
6
Affiche de (The) Equalizer d'Antoine Fuqua, avec Denzel Washington

  • Réalisateur : Antoine Fuqua
  • Acteurs : David Harbour, Chloë Grace Moretz, Denzel Washington, Johnny Messner, Bill Pullman, Haley Bennett, Melissa Leo, Marton Csokas
  • Date de sortie: 01 Oct 2014
  • Année de production : 2024
  • Nationalité : Américain
  • Titre original : The Equalizer
  • Titres alternatifs :
  • Scénariste : Richard Wenk
  • Basé sur : The Equalizer, série de Michael Sloan, Richard Lindheim
  • Directeur de la photographie : Mauro Fiore
  • Monteur : John Refoua
  • Compositeur : Harry Gregson-Williams
  • Effets spéciaux : Jacques Gastineau
  • Producteurs : Todd Black, Jason Blumenthal, Tony Eldridge, Mace Neufeld, Denzel Washington, Steve Tisch, Michael Sloan, Alex Siskin
  • Sociétés de production : Columbia Pictures, Escape Artists, ZHIV Productions, Mace Neufeld Productions, Lonetree Entertainment, en association avcec LStar Capital, Village Roadshow Pictures
  • Distributeur : Sony Pictures Releasing International
  • Editeur vidéo : Sony Pictures
  • Date de sortie vidéo : 4 février 2015
  • Box-office France / Paris-Périphérie : 737 450 entrées / 258 349 entrées
  • Box-office nord américain / monde : 101 530 738 $
  • Budget : 55 000 000 $
  • Classification : Interdit aux moins de 12 ans (CNC : Le nombre de scènes de meurtres à l’arme blanche filmées avec une grande précision justifie une interdiction aux mineurs de moins de douze ans.)
  • Formats : 2.39 : 1 / Couleur (35 mm / D-cinéma) /Dolby Digital, Dolby Surround 7.1, Dolby Atmos...
  • Festivals et récompenses : Nommé au prix du Meilleur thriller de l'année au People's Choice Awards 2015, 2 nominatiopns aux Saturn Awards 2015 (Meilleur thriller, Meilleure révélation féminine)
  • Illustrateur / Création graphique : © Tous droits réservés / All rights reserved
  • Crédits : © 2014 Columbia Pictures. Tous droits réservés / All rights reserved
Note des spectateurs :

Adaptation réussie d’une série télé datée marquée par la réalisation implacable d’Antoine Fuqua, The Equalizer vaut aussi pour l’interprétation sobre de Denzel Washington et une violence primitive digne d’un revenge movie des années 70.

Synopsis : Pour McCall, la page était tournée. Il pensait en avoir fini avec son mystérieux passé. Mais lorsqu’il fait la connaissance de Teri, une jeune fille victime de gangsters russes violents, il lui est impossible de ne pas réagir. Sa soif de justice se réveille et il sort de sa retraite pour lui venir en aide. McCall n’a pas oublié ses talents d’autrefois…
Désormais, si quelqu’un a un problème, si une victime se retrouve devant des obstacles insurmontables sans personne vers qui se tourner, McCall est là. Il est l’Equalizer…

L’équivalent grabataire de Jason Bourne

Critique : Beau succès au box-office américain avec plus de 100M$ pour un budget de 50M$ (dont 20 dans les poches de la star Denzel Washington), The Equalizer est bâti pour être une franchise. La société Sony, fière du résultat d’un premier week-end prometteur, annonce aussitôt un sequel quand bien même le film vient d’apparaître sur les écrans américains.

Cela se vérifie dès les premières images : l’on sent que les aventures implacables de l’ancien agent des services secrets américains, vont devenir l’équivalent grabataire de Jason Bourne, un incontournable papy du 7e art, armé jusqu’aux dents, mais incontestablement charismatique dans son approche brute et invincible.

Antoine Fuqua remplace Nicolas Winding Refn

Oublions la série télé des années 80 (quatre années d’existence, de 1985 à 1989), un peu vieillotte aujourd’hui, pour revenir à la bonne forme du film… Antoine Fuqua réalise. Il succède à Nicolas Winding Refn, qui avait très vite abandonné le projet qui l’avait intéressé pour sa violence primaire et son héros solitaire, homme de l’ombre peu explicite sur son passé.

Fuqua, faiseur d’action movies et de polars efficaces, retrouve pour l’occasion la star de Training Day qui l’avait propulsé en 2001. La patte du réalisateur est indéniable, dans l’esthétique, le goût immodéré pour l’action, le sens du suspense opaque et son appréciation d’un protagoniste marginal dans une société où il est a priori plutôt intégré, mais qui dissimule plus d’un secret.

Film clinquant dans la forme, mais appréciable à regarder, The Equalizer possède des attributs visuels qui lui confèrent une ambiance indéniable, de ses décors nocturnes à la Hopper, aux éclairages léchés qui viennent maquiller les images d’un bain de violence oppressant, le film se distingue des dernières aventures de Jason Bourne, alors qu’on y retrouve une intrigue mafieuse internationale, avec un Russe sanguinaire servi par des sbires dépourvus de toute humanité.

Equalizer, produit violent avec Denzel Washington moins lisse que prévu

C’est dans le “revenge movie” des années 70 et donc dans l’œuvre de Quentin Tarantino que l’on retrouve la plus grande inspiration de ce polar brutal. La violence excessive tâche, d’ailleurs le film est interdit aux moins de 12 ans. Les débordements sanglants évoquent aussi bien Sam Peckinpah que le réalisateur de Django Unchained. On se surprend de trouver Denzel Washington, acteur propret d’une industrie pépère, au cœur d’une traque virulente, où son statut d’ancien espion lui confère des qualités de super-héros assez exceptionnelles. Face aux multiples menaces, le personnage de McCall ne semble jamais ébranlé ou démuni, et le spectateur, lui-même, ne tremblera jamais pour lui. C’est peut-être aussi les limites de ce spectacle implacable qui se vit activement sans donner le frisson, à part peut-être lors des apparitions de Chloë Grace Moretz qui a rarement été aussi belle, même dans le rôle d’une prostituée salement amochée.

D’une durée de 2h10 qui jamais ne se fait ressentir à l’écran, The Equalizer s’impose aisément comme un divertissement de qualité, mais sans humanité et acuité psychologique. L’on sent surtout à l’écran le potentiel en devenir d’une franchise qui aura bien des blessures à panser dans les prochains numéros.

Box-office :

Véritable succès en France, Equalizer est sorti dans 377 salles en octobre 2014. Le polar ne perdra que 32% de sa fréquentation en 2e semaine, ce qui lui permettra de dépasser les 500 000 entrées en quinze jours. En troisième semaine, dans 339 cinémas, Denzel Washington déglingue encore 103 000 spectateurs.

Pour sa sortie, le thriller américain devait affronter Tu veux ou tu veux pas? (Sophie Marceau, Patrick Bruel chez Warner) et Dracula Untold (reboot Universal proposé dans 303 cinémas).

Si le premier jour France d’Equalizer (40 480) sera inférieur à celui de Dracula Untold (43 183), Equalizer doublera de justesse la nouvelle adaptation de Bram Stoker  à l’issue de la première semaine (315 000 contre 313 000 entrées). Le bouche-à-oreille négatif de Dracula Untold laissera ce dernier à l’agonie en fin de carrière (635 000) contre 737 000 entrées pour l’adaptation de la série télévisée.

Equalizer achèvera sa carrière en 66e position annuelle en France sur 800 longs métrages distribués.

Aux USA, sous le titre de The Equalizer, le coup de poing d’Antoine Fuqua achèvera sa carrière à 101 millions de dollars. Dans le monde, le film emmagasinera 192M$. Les USA, le Royaume-Uni (11M$), l’Allemagne (9.2M$) et la France (6.2M$) en seront les 4 premiers marchés.

Un deuxième épisode, Equalizer 2 sortira avec succès en 2018. Le troisième segment lui succèdera en 2023. Une trilogie entièrement réalisée par Antoine Fuqua.

Frédéric Mignard

Sorties de la semaine du 1er octobre 2014

Affiche de (The) Equalizer d'Antoine Fuqua, avec Denzel Washington

© 2014 Columbia Pictures. Tous droits réservés / All rights reserved

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