Dreamkatcher : la critique du film et le test blu-ray (2020)

Epouvante, Fantastique, Surnaturel | 1h25min
Note de la rédaction :
4/10
4
Dreamkatcher, cover VOD France (2020)

  • Réalisateur : Kerry Harris
  • Acteurs : Radha Mitchell, Lin Shaye, Finlay Wojtak-Hissong, Henry Thomas
  • Date de sortie: 10 Août 2020
  • Nationalité : Américain
  • Titre original : Dreamkatcher
  • Titres alternatifs : -
  • Année de production : 2019
  • Scénariste(s) : Dan V. Shea, Kerry Harris, d'après sa propre histoire
  • Directeur de la photographie : George Wieser
  • Compositeur : Joseph Bishara
  • Société(s) de production : Taylor Lane Productions, Film Mode Entertainment, Screen Media
  • Distributeur (1ère sortie) : Inédit dans les salles françaises
  • Éditeur(s) vidéo : Metropolitan FilmExport
  • Date de sortie vidéo : 10 août 2020
  • Box-office : 58 591 $ (Pays-Bas)
  • Budget : Inconnu
  • Classification : Tous publics (auto-classification par l'éditeur)
  • Formats : 1.78 : 1 / Couleurs / 5.1.DTS
  • Festivals et récompenses : -
  • Illustrateur / Création graphique : Koemzo Artwork
  • Crédits : Exurbia Productions, LLC. Tous droits réservés. Propriété graphique 2020 Metropolitan FilmExport
Note des spectateurs :

Dreamkatcher est un pur produit de vidéo horrifique pour les 10-17 ans, malgré une absence de protagonistes adolescents propres à ce type de productions. Quelques scènes marquantes, mais la série B manque d’audace.

Synopsis : Gail est psychothérapeute à Manhattan. Elle part s’installer quelques temps au calme dans les montagnes avec son beau-fils Josh qui souffre de terribles cauchemars. Ils ne tardent pas à rencontrer leur étrange voisine Ruth qui collectionne les attrape-rêves. Quand Josh lui dérobe l’un d’entre eux, ses cauchemars disparaissent mais son comportement en est profondément modifié…

dans Dreamkatcher (2020)

© Exurbia Productions, LLC. Tous droits réservés.

La malédiction du DTV

Critique : Parmi les nombreux films horrifiques (The Wretched, The Lodge…) à ne pas avoir réussi à se faire connaître en Europe, en raison de la crise sanitaire, on trouve un indépendant, Dreamkatcher, qui avait probablement tout d’un direct-to-video. Il est d’ailleurs sorti sans trop de publicité pendant les vacances d’été françaises, avec un joli casting féminin pour aguicher : Radha Mitchell (The Crazies, Silent Hill, Solitaire, Pitch Black) et l’inévitable Lin Shaye (Insidious) qui ne cesse d’élargir sa filmographie de petites productions indépendantes si chères à son frère, le producteur mythique Robert Shaye, créateur de New Line Pictures.

Le visuel publicitaire de Dreamkatcher est sublime et relève de l’art du macabre. Il s’inspire énormément de celui d’Oculus de Mike Flanagan, on ne s’en plaindra pas. Dans les deux cas, ces entités surgissant d’un objet maléfique, ici un dreamkatcher, un attrape-rêve, génèrent de l’envie et c’est donc sans déplaisir qu’on enfourne le blu-ray dans son lecteur, car, soulignons-le, l’éditeur Metropolitan FilmExport a fait l’effort de proposer le film sur trois supports, numérique (VOD), DVD et blu-ray.

Comparons les affiches de Oculus et Dreamkatcher

Copyrights : Tous droits réservés

Possession et surnaturel

On peut être surpris par l’absence d’adolescents comme protagonistes dans cette histoire de belle-mère qui passe quelques jours, loin de la civilisation, avec l’engeance de son compagnon (point de départ identique à celui de The Lodge). Ici c’est un enfant de 8-10 ans qui subit les assaut d’un fantôme, lors de ses cauchemars nocturnes, pour servir de vaisseau à une entité maléfique et revancharde. Il s’agit bel et bien d’un film de possession, mais sur un petit bout de chou inoffensif. Enfin, inoffensif ou presque.

Les films de gamins sadiques à la hache, un genre à soi

La vue d’un enfant avec une hache, ce que l’on voit en début de film, lors d’un flashback et qui revient à plusieurs reprises sur la fin, renvoie à quelques classiques du gore : Cauchemars à Daytona Beach (un film de dingue sur le trauma de l’enfant), Le sadique à la tronçonneuse (la même chose en version gore européenne) et Blood Rage (autre progéniture dément sur la même thématique, avec des effets gore d’Ed French époustouflants).

Cauchemars à Daytona Beach, affiche (Nightmares)

Affiche : Landi. Tpous droits réservés.

Dreamkatcher est surtout un piège à jeunes adolescents

Le trauma de l’enfant, la mort des parents… On a à peu près tout cela dans Dreamkatcher, mais le slasher qui tranche est surtout une production surnaturelle moins gore qu’onirique, avec les vilaines apparitions d’une maman qui, quand elle dit à son fils qu’il est à manger, peut être crue sur parole.

La mise en scène est malheureusement mollassonne, le ton dépressif trop maussade pour apporter du sel à ce récit qui aurait pu être transgressif mais n’ose pas aller jusqu’au bout, contrairement à sa narration tendant des perches (et des haches) pour des moments qui, filmés autrement, avec audace et assurance, auraient marqués le genre, comme ses cousins dégénérés des années 80.

Bref, les 10-17 apprécieront. Les autres préfèreront largement les tourments de The Lodge, chez le même éditeur, qui nous a beaucoup plus impressionnés.

Critique de Frédéric Mignard

Metropolitan propose Dreamkatcher en DVD et blu-ray

Crédits Exurbia Productions, LLC. Tous droits réservés. Propriété graphique 2020 Metropolitan FilmExport

Le test blu-ray

Compléments : 0 / 5

Direct-to-vidéo de pure consommation, l’éditeur nous fait l’économie d’interviews promotionnelles inutiles. On ne s’en insurgera pas.

Image : 4 / 5

L’image globale de ce film est volontairement sombre. Le format blu-ray permet de mieux appréhender une photographie dépressive et maussade, où les scènes d’obscurités, de nuit et de pièces lugubres constituent le gros du métrage.

Henry Thomas, père en danger dans dans Dreamkatcher (2020)

© Exurbia Productions, LLC. Tous droits réservés.

Son : 4 /5

Le support physique a son intérêt dans le travail sonore qui est calibré pour jouer avec les nerfs. Les apparitions cauchemardesques du personnage de la mère dans les rêves de l’enfant, les scènes d’hystérie et de massacre en sont rendues bien plus violentes en DTS HD.

Le film dispose d’un doublage que l’on n’a pas testé. On s’est contenté de voir le film en version originale pour mieux profiter des voix d’acteurs que l’on ne connaît que trop bien vocalement. L’éditeur indique toutefois sur la jaquette un DTS HD 5.1 pour la version française également.

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Dreamkatcher, cover VOD France (2020)

Bande-annonce de Dreamkatcher

Epouvante, Fantastique, Surnaturel

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