Divorce Club a été l’un des succès post-confinement, lors d’un été dépourvu de blockbusters américains. Michaël Youn réalisateur en ressort gagnant, même si à l’écran, ce sont Arnaud Ducret, Francois-Xavier Demaison et Audrey Fleurot qui tiennent les rôles principaux.
Synopsis : Après 5 ans de mariage, Ben est toujours aussi éperdument amoureux. Jusqu’au jour où il découvre en public que sa femme le trompe : humilié et plaqué dans la foulée ! Abattu et lâché par ses proches, Ben peine à remonter la pente jusqu’à ce qu’il croise le chemin de Patrick, un ancien ami lui aussi divorcé qui lui propose d’emménager chez lui. Patrick, au contraire de Ben, entend bien profiter de son célibat retrouvé et de tous les plaisirs auxquels il avait renoncé durant son mariage. Bientôt rejoints par d’autres divorcés, les fêtards quarantenaires ébauchent les premières règles du ” Divorce Club “…
Le film : Grand Prix au festival de l’Alpe d’Huez, en 2020, Divorce Club, entre romance ratée et comédie un peu beauf, est la plus populaire et grand public des comédies de Michaël Youn, mais aussi la moins délirante.
L’association régressive des acteurs Arnaud Ducret, Francois-Xavier Demaison et Audrey Fleurot manque de folie. Ces trois-là en font trop, dans des décors ultra-kitsch. Quant au personnage normatif joué par Caroline Anglade, il est exactement ce que l’on peut reprocher à 90% des femmes de ce type de comédie : transparent et indigent.
Reste des seconds rôles exquis, Youssef Hajdi en majordome efféminé qui en fait des tonnes, et surtout Frédérique Bel pour un sketch dans le film qui sauve l’ensemble de l’anecdotique.
Box-office :
Sorti peu de temps après la réouverture des salles, durant l’été post-confinement, Divorce Club est un produit difficile à évaluer. A-t-il profité du manque de nouveautés américaines ou au contraire a-t-il pâti de la méfiance du public à l’égard des salles ? Nous ne le saurons jamais. En revanche, avec 623 000 entrées sur la France, ce club des divorcés a permis à Michaël Youn d’égaler le résultat de Rendez-vous chez les Malawas en 2019 (628 000) et de Chamboultout (715 266). Pour l’acteur, c’est bien mieux que les échecs cuisants qu’il a connus avec Lucky (121 480 entrées) et surtout Christ (off) (103 971). De même, la star du Morning Live fait mieux que dans Comme un chef ou Coursier qui comptent parmi ses plus gros flops. Par conséquent, il peut largement se satisfaire de ce total en pleine période de la Covid-19.
En tant que réalisateur en revanche, Divorce Club étant dans l’esprit le moins Michaël Youn de tous ses films, il marque un net retrait face au cultissime Fatal (1 208 113 entrées, en 2010) et même au médiocre Vive la France (1 107 835, en 2013).
Le DVD
Disponible en DVD chez M6, Divorce Club ne présente pas de bonus, ni de version physique HD. L’éditeur, malgré le succès du divertissement pétillant en salle, n’a pas vu le potentiel pour un blu-ray. Le public de ce type de format semble plus intéressé aujourd’hui par des produits de niche que des succès populaires. Ceci explique cette sortie qui trouvera un plus grand succès en VOD et par la suite sur Canal + et M6, chaînes coproductrices.