Michaël Youn est issu de la radio et de la télévision. Ses clowneries en tant qu’animateur décérébré lui ont valu une popularité exponentielle chez les jeunes du début des années 2000. Il sort des tubes de hip hop parodiques pour accompagner ses émissions et films, et cartonne quand la critique l’assassine systématiquement, au prix de clashes célèbres.
Michaël Youn prend d’assaut le box-office
Au cinéma, la folie commence avec La beuze où il joue avec son éternel complice Vincent Desagnat. Le film frôle les 2 millions d’entrées. Un mois plus tard, il fait une apparition dans le hit du moment, Chouchou avec Gad Elmaleh : c’est 3 824 000 entrées qui profitent de sa présence en salle. Son ultime succès monumental, il l’obtient dans Les 11 commandements, sorte de production concept, sous forme de caméras cachées loufoques, qui reprennent l’esprit anarchique de ses émissions du Morning Live. Les jeunes adorent : 2 971 700 spectateurs font de lui LA star du début des années 2000.
Plus dure sera la chute
Malheureusement, il ne cessera d’enchaîner des projets sans trop réfléchir au rythme. Le plus coûteux, Iznogoud, ne peut être considéré comme un succès malgré 2 544 000 spectateurs. Ses producteurs en espéraient au moins 4, voire 5… La franchise est morte née.
Les échecs d’Incontrôlable, Héros, Coursier, Comme un chef… démontrent que la star est désormais une personnalité contestée au cinéma.
Fatal, la rédemption par l’humour
Heureusement, Michaël Youn prend la caméra en 2009 et met en scène les tribulations de l’un de ses personnages cultes, Fatal. La comédie qui en ressort est un monument d’humour drôle. Si le film ne réussit à taper que 1 208 113 nostalgiques de son Morning Live, on peut le considérer comme un succès, alors que Youn est au plus bas au cinéma. Sa deuxième réalisation, Vive la France, franchement médiocre, réalisera 1 107 835 entrées. Encore un bon score.
Une carrière en dents de scie
La suite est en dents de scie : Le fantôme de Canterville est un accident industriel, Christ(Off) l’un de ses plus gros bides, Chamboultout un succès plus mature, Rendez-vous chez les Malawas une tentative de hit avec Christian Clavier qui n’a pas pris, et Lucky d’Olivier Van Hoofstadt, avec Alban Ivanov et Florence Foresti, est un fléau commercial.
La même année que Lucky, en 2020, Michaël Youn propose Divorce Club durant l’été post-confinement. Malgré la réticence à retourner en salle, les Français répondent plutôt présents.