Zinedine Soualem est un important second rôle du cinéma français. Il a beaucoup tourné avec le réalisateur Cédric Klapisch.
De Mnouchkine et Chéreau à Klapisch
Acteur français, Zinedine Soualem est né en France au sein d’une famille algérienne et finit par être naturalisé français à l’âge de vingt-huit ans. Il débute sa carrière comme simple mime de rue durant sept longues années. C’est finalement en 1983 qu’il entame une carrière professionnelle au théâtre grâce à Patrice Chéreau. Il va ensuite jouer au théâtre pour de grands noms comme Ariane Mnouchkine. Parallèlement, il joue des seconds rôles au cinéma dans Hanna K (Costa-Gavras, 1983) et La bête noire (Chaput, 1983). Toutefois, il doit attendre sa rencontre avec le réalisateur Cédric Klapisch pour sortir progressivement de l’anonymat.
Effectivement, il joue dans le court-métrage Ce qui me meut (1989), puis les longs Riens du tout (1992) et Le péril jeune (1994) ; il est pleinement révélé au grand public grâce à son rôle central dans Chacun cherche son chat (1996) qui est un succès. Entre-temps, il a campé plein de petits rôles dans des films intéressants comme Les apprentis (Salvadori, 1995). Il retrouve Klapisch pour un nouveau succès, Un air de famille (1996), et commence à obtenir des rôles plus conséquents dans Didier (Chabat, 1997), Les randonneurs (Harel, 1997) ou encore Tenue correcte exigée (Lioret, 1997).
Zinedine Soualem, un solide second rôle
Zinedine Soualem tourne alors énormément, souvent pour quelques minutes à l’écran. Il obtient des rôles plus importants dans la comédie trash Serial Lover (Huth, 1998) et la comédie Le clone (Conversi, 1998). Il joue à nouveau pour Klapisch dans Peut-être (1999) avec Belmondo et Duris, puis joue dans Mademoiselle (Lioret, 2001) avec Sandrine Bonnaire. La même année, la réalisatrice Yamina Benguigui lui offre un rôle à sa mesure dans Inch’Allah dimanche (2001). On le retrouve dans Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre (Chabat, 2002) et L’auberge espagnole (Klapisch, 2002), deux beaux succès populaires.
Toujours fidèle à Klapisch, il est encore au casting de son polar Ni pour, ni contre (bien au contraire) en 2003, puis Les poupées russes en 2005. Il continue à jouer des petits rôles dans un nombre conséquent de comédies dont La maison du bonheur (Boon, 2006) et le triomphal Bienvenue chez les Ch’tis (Boon, 2008). Entre-temps, il s’est un peu diversifié avec le drame Le scaphandre et le papillon (Schnabel, 2007) et la comédie policière Roman de gare (Lelouch, 2007) où il interprète un commissaire. Toujours très actif, il est présent dans Le nom des gens (Leclerc, 2010), Rien à déclarer (Boon, 2010), Ma part du gâteau (Klapisch, 2011), Télé gaucho (Leclerc, 2012), L’écume des jours (Gondry, 2013), Casse-tête chinois (Klapisch, 2013), Chacun sa vie (Lelouch, 2017) et Deux moi (Klapisch, 2019). On notera qu’il continue à jouer dans des courts-métrages.
Zinedine Soualem vit avec l’actrice Hiam Abbass. Ils sont les heureux parents de Mouna et de la réalisatrice Lina Soualem.