Acteur, réalisateur et producteur russe naturalisé américain, Yul Brynner (de son nom Juli Borissovitch Bryner) est né dans une île de Sibérie. On notera que ses origines demeurent mystérieuses encore de nos jours, de même que son année de naissance qui varie selon les sources entre 1915 et 1920. Il possède des origines mongoles, russes, suisses et juives par ses parents. Après la révolution de 1917, sa famille fuit le nouveau régime et s’installe dans la communauté russe de Nice en France.
Une carrière de saltimbanque dans les années 30
Dans les années 30, Yul Brynner tente sa chance à Paris où il devient saltimbanque, joue de la musique tzigane dans les cabarets, pose nu pour des photographes et rencontre des artistes comme Jean Cocteau. Il entre au Cirque d’Hiver en tant que trapéziste, mais doit abandonner cette carrière après une grave chute. Ensuite, il part avec une troupe de théâtre aux États-Unis vers 1940 et décide d’y rester. Là-bas, il devient speaker français à l’US Office OF War Information qui diffuse des programmes radio à destination de la France occupée.
Parallèlement, il commence à se produire au théâtre, et notamment à Broadway. S’il participe à quelques séries télévisées, il débute vraiment sur grand écran en truand dans La brigade des stupéfiants (Benedek, 1949). Parallèlement, il réalise de nombreux épisodes de séries télé au début des années 50.
La révélation sur les scènes de Broadway
Toutefois, c’est la scène qui lui apporte la notoriété grâce à son rôle du roi de Siam dans la comédie musicale Le roi et moi qu’il joue à Broadway à partir de 1951. Ce rôle le révèle au grand public et lui permet d’obtenir le Tony Award du meilleur second rôle masculin en 1952. C’est encore ce rôle-phare qui le propulse star mondiale grâce à l’adaptation cinéma Le roi et moi (Lang, 1956) qui lui vaut un Oscar du meilleur acteur en 1957. La même année, il confirme son aura en incarnant le pharaon Ramsès dans Les Dix Commandements (DeMille, 1956). Il est encore convaincant dans Les frères Karamazov (Brooks, 1958), Salomon et la reine de Saba (Vidor, 1959), et confirme la puissance de son jeu dans un triomphe du box-office : Les sept mercenaires (Sturges, 1960).
Star des années 50-60
Désormais star internationale, Yul Brynner enchaîne les rôles dans des productions américaines et européennes. On le retrouve dans Taras Bulba (Thompson, 1962), Morituri (Wicki, 1965), Le retour des sept (Kennedy, 1966) et Triple Cross (Young, 1966). Puis, il incarne Pancho Villa dans le film éponyme de Buzz Kulik en 1968. Toutefois, son étoile pâlit quelque peu à la fin des années 60 et il tourne des films moins prestigieux qui se montent toutefois grâce à son nom. Ainsi, il joue dans Adios Sabata (Parolini, 1970), Le phare du bout du monde (Billington, 1971), Catlow (Wanamaker, 1971), Le serpent (Verneuil, 1973), Mondwest (Crichton, 1973), New York ne répond plus (Clouse, 1975) et Les rescapés du futur (Heffron, 1976). Il termine sa carrière en Italie avec L’ombre d’un tueur (Margheriti, 1976).
Yul Brynner doit mettre entre parenthèse sa carrière cinéma car les assureurs ne veulent plus prendre de risques à cause de son âge. L’acteur retourne donc quelques années au théâtre où il reprend notamment son rôle du roi de Siam avec succès. Il apprend toutefois qu’il est atteint d’un cancer du poumon lié à une consommation excessive de tabac.
Yul Brynner décède en 1985, soit entre 65 et 70 ans suivant la date de naissance retenue.