Réalisateur et producteur américain, Franklin J. Schaffner est le fils d’un missionnaire en poste au Japon. Ainsi, il naît à Tokyo et y réside durant les seize premières années de sa vie. Il fait ensuite ses études de droit à l’université de Columbia, puis sert dans la Navy durant la Seconde Guerre mondiale.
Un homme de télévision
Finalement, après la guerre, il se réoriente vers la réalisation et entre à la télévision en 1949 où il dirige de nombreuses dramatiques télé tournées en direct. Il est notamment celui qui filme pour la première fois Douze hommes en colère, dès 1954.
Il attend finalement 1963 pour passer au cinéma avec Les loups et l’agneau, mené par Joanne Woodward. Malheureusement, le film passe plutôt inaperçu. Cela ne l’empêche pas de tourner Que le meilleur l’emporte (1964) qui est une virulente satire du monde politique américain. Changement de registre radical l’année suivante avec Le seigneur de la guerre (1965) qui plonge Charlton Heston en plein Moyen-Âge. Toutefois, l’accueil du film est plutôt glacial, ce qui pousse Schaffner à accepter une commande britannique, le film d’espionnage La griffe (1967). Le résultat est sympathique, mais peu remarquable.
Le temps des grosses productions à succès
Pourtant, Franklin J. Schaffner est engagé pour réaliser La planète des singes (1968) où il retrouve Charlton Heston. Le film est cette fois-ci un triomphe public et critique et fait du jour au lendemain de Franklin J. Schaffner un cinéaste qui compte. Il s’empresse de réaliser la grande fresque guerrière Patton (1970) qui gagne 7 Oscar dont celui du meilleur réalisateur. Le long-métrage est effectivement brillant. Il réussit moins son évocation de l’assassinat du tsar de Russie dans Nicolas et Alexandra (1971), mais retrouve le succès populaire avec Papillon (1973) qui réunit Steve McQueen et Dustin Hoffman.
Retour à l’anonymat dans les années 80
Finalement, Franklin J. Schaffner prend son temps pour adapter L’île des adieux (1977) d’après Hemingway, mais le film n’éveille pas l’intérêt du public. Désormais, Schaffner n’est plus que l’ombre de lui-même et réalise des films globalement insipides comme l’étrange Ces garçons qui venaient du Brésil (1978), le raté Sphinx (1981), tandis que Yes, Giorgio (1982) touche le fond avec un Luciano Pavarotti qui se demande ce qu’il fait là. La carrière de Schaffner se termine dans l’indifférence générale avec Lionheart (1987) et le drame Welcome Home (1989) avec Kris Kristofferson.
Franklin J. Schaffner décède en 1989 à l’âge de 69 ans.