Réalisateur, producteur et scénariste français, Xavier Gens est né en 1975 à Dunkerque. Issu d’une famille modeste, le jeune homme ne peut entrer dans une école de cinéma, mais son rêve de devenir réalisateur est plus fort que tout. Il tourne en amateur plusieurs courts-métrages et parvient même à réaliser un premier film qui restera inédit.
Xavier Gens, un cinéaste autodidacte
Décidé à ne pas laisser tomber, Xavier Gens trouve des petits jobs d’assistant sur des films comme Risque maximum (Ringo Lam, 1996), Double Team (Tsui Hark, 1997) ou encore Ronin (John Frankenheimer, 1998). Par la suite, il entame aussi des travaux pour la télévision et se lance au début des années 2000 dans la réalisation de clips vidéo, histoire de se faire la main. Finalement, le cinéma frappe à sa porte en 2007 où il réalise coup sur coup deux longs-métrages.
Le premier est une œuvre horrifique intitulée Frontière(s) qui est produit par Luc Besson. Le résultat plutôt foutraque dépasse tout juste les 100 000 entrées sur la France entière. Mais le cinéaste enchaîne immédiatement sur l’adaptation du jeu vidéo Hitman (2007). Malgré des qualités discutables, le long-métrage d’action engrange tout de même 789 383 entrées en France et parvient à réunir près de 39 millions de dollars aux Etats-Unis. Le succès est réel, mais le budget du film était très élevé.
Une décennie de DTV
Après ces deux premiers essais, Xavier Gens va ensuite connaître une période plus compliquée dans les années 2010 avec des films qui ont tous atterris à la case DTV. C’est notamment le cas du pourtant très agréable film de SF The Divide (2011) qui a fait le tour des festivals de fantastique avant d’être proposé en DVD et blu-ray par Bac Films. Après un détour par le film omnibus ABC of Death (2012), Xavier Gens a tourné trois épisodes de la série Crossing Lines. Il retrouve le format long avec The Crucifixion (2017), une production horrifique britannique qui n’a pas laissé un souvenir impérissable. Mais ce n’est pas beaucoup mieux avec Cold Skin (2017), autre thriller horrifique et surtout soporifique qui a encore une fois échoué à sortir dans les salles françaises.
Entre cinéma et séries télé
En 2018, on retrouve Xavier Gens aux commandes d’une comédie intitulée Budapest (2018) menée par Manu Payet et Jonathan Cohen. Plutôt drôle et souvent trash, la comédie n’a pas séduit le grand public et s’est arrêté autour des 200 000 entrées pour un budget plutôt conséquent de 6 millions d’euros. Finalement, Xavier Gens retrouve les plateaux pour tourner de nombreux épisodes de séries télé comme Gangs of London, Mortel et surtout la très populaire Lupin avec Omar Sy.
On le retrouve en pleine forme en 2023 avec le film d’action Farang (2023) où il parvient à rendre hommage au cinéma de castagne asiatique. Là encore, le succès commercial n’est pas au rendez-vous. On saluera en tout cas en lui l’un des rares cinéastes français à avoir des ambitions internationales, tout en ayant un vrai talent visuel mis au service d’un cinéma de genre décomplexé.