Actrice française, Renée Faure entre à la Comédie-Française dans les années 30. Elle y interprète Musset et Marivaux avec talent. Au cinéma, elle débute dans L’assassinat du père Noël (1941), tourné par Christian-Jaque qu’elle épousera par la suite. En 1943, elle est dirigée par Robert Bresson dans son premier long métrage, Les anges du péché. Un rôle de jeune fille prenant le voile dans une institution religieuse destinée aux femmes emprisonnées, qui confirme le talent dramatique de Renée Faure, dont la relation avec le cinéaste est cependant tendue. Elle retrouve Christian-Jaque pour Sortilèges (1945) et La chartreuse de Parme (1948), adaptation de Stendhal, où elle forme un couple vedette avec Gérard Philipe. Christian-Jaque dirigera à nouveau son épouse dans Adorables créatures (1952), avant de la quitter pour Martine Carol…
Par la suite, Renée Faure est utilisée davantage dans des seconds rôles. Elle donne notamment la réplique à Jean Gabin dans Le sang à la tête (Grangier, 1956), Rue des prairies (de La Patellière, 1959) et Le président (Verneuil, 1961), dans lequel elle incarne sa secrétaire. A partir des années 60, elle se consacre majoritairement au théâtre et à la télévision. On la revoit toutefois sporadiquement, mère cynique de Philippe Noiret dans Le juge et l’assassin (Tavernier, 1976), faiseuse d’ange dans La petite voleuse (Miller, 1988), gouvernante dans L’inconnu dans la maison (Lautner, 1992), ou mère mourante de Claude Rich dans Homère, la dernière odyssée (Carpi, 1997).