Acteur britannique, Peter Wyngarde (de son vrai nom Cyril Louis Goldbert) est né en 1927 à Marseille, en France. Il est difficile d’établir avec certitude la biographie de l’acteur car celui-ci n’a eu de cesse de mentir sur ses origines, sur ses parents et sur son âge tout au long de sa vie, y compris dans sa propre autobiographie. Donc, il semble être né en France d’un père marchand britannique et d’une mère française.
Il est prouvé que le jeune garçon a suivi son père à Shanghai après le divorce de ses parents et qu’il a donc été en première ligne de la conquête de la Chine par le Japon durant les années 30. Adolescent, il doit supporter de vivre dans un camp d’internement japonais situé en Chine jusqu’à la fin du conflit mondial. En 1945, il est attesté que Peter Wyngarde quitte la Chine pour se rendre en Angleterre où il s’installe définitivement.
Il se lance alors dans une carrière de comédien et monte sur les scènes britanniques où il donne notamment la réplique à Alec Guinness dans une nouvelle production d’Hamlet. Au cinéma, il fait une apparition furtive en soldat dans Dick Barton Strikes Back (Godfrey Grayson, 1949), mais c’est la télévision qui l’emploie le plus régulièrement. En 1956, il donne la réplique à Richard Burton dans la grosse production Alexandre le grand (Robert Rossen, 1956), mais seule la télévision semble le demander à cette époque.
Peter Wyngarde doit patienter jusqu’aux années 60 pour obtenir des rôles plus marquants, notamment dans deux productions gothiques : Les innocents (Jack Clayton, 1961) et Brûle, sorcière, brûle ! (Sidney Hayers, 1962). Toutefois, comme il privilégie le théâtre, il n’est sollicité que par la télévision où il s’implique dans de nombreuses séries. Le revirement intervient en 1969 lorsqu’il incarne Jason King dans les 28 épisodes de la série Département S. Le succès est tel qu’il peut enchaîner avec 26 épisodes supplémentaires, cette fois titrés Jason King.
Durant le reste de la décennie 70, Peter Wyngarde s’est produit sur les scènes du monde entier avec un succès toujours croissant, publiant également un album de chansons. Au cinéma, on le revoit dans la production kitsch Flash Gordon (Mike Hodges, 1980) et Tank Malling (James Marcus, 1989). Mais c’est encore la scène et le petit écran qui le mobilisent le plus.
Peter Wyngarde se met en retrait au milieu des années 90 et passe une retraite méritée jusqu’à son décès intervenu en janvier 2018 à l’âge respectable de 90 ans.