Alec Guinness

Acteur, Scénariste
Affiche de Noblesse oblige de Robert Hamer

Personal Info

  • Nationalité : Britannique
  • Date de naissance : 2 avril 1914 à Londres, Angleterre (Royaume-Uni)
  • Date de décès : 5 août 2000 à Midhurst, Angleterre (Royaume-Uni)

Biographie

Note des spectateurs :

Acteur et scénariste britannique, sir Alec Guinness est né en 1914 à Londres d’un père inconnu. Durant sa jeunesse, il se passionne pour le jeu théâtral, mais doit survivre en travaillant d’abord dans une agence de publicité en tant que rédacteur. Une fois licencié de ce travail qu’il n’aimait pas, Alec Guinness décide de prendre des cours d’art dramatique auprès de l’actrice Marita Hunt qui le renvoie rapidement de sa classe.

Alec Guinness, grand acteur de théâtre

Après avoir reçu une bourse pour poursuivre ses études, Alec Guinness monte enfin sur scène dans les années 30 et rejoint la troupe de l’Old Vic tenue alors par John Gielgud. L’acteur, également metteur en scène, découvre ses dons comiques et l’emploie à bon escient dans des pièces comiques de Shakespeare.

Le temps des comédies

Alors qu’il est déjà un acteur de théâtre en vue, Alec Guinness ne débute sa carrière cinématographique qu’après la Seconde Guerre mondiale à la demande de David Lean qui l’engage pour Les grandes espérances (David Lean, 1946). Le succès est tel que les deux artistes se retrouvent rapidement sur Oliver Twist (David Lean, 1948) où Guinness incarne l’ignoble Fagin. Considéré comme un artiste total, Alec Guinness prouve son incroyable talent en incarnant huit personnages différents dans la comédie Noblesse oblige (Robert Hamer, 1949).

Sa capacité à faire rire lui promet une belle carrière dans un genre qui fait recette. Ainsi, on le revoit dans des futurs classiques de la comédie british comme De l’or en barres (Charles Crichton, 1951), L’homme au complet blanc (Alexander Mackendrick, 1951), Trois dames et un as (Ronald Neame, 1952) et Tueurs de dames (Alexander Mackendrick, 1955).

L’époque des grosses productions avec David Lean

Ne souhaitant pas se laisser enfermé dans un unique personnage, Alec Guinness décide de changer de style et peut compter une fois de plus sur son ami David Lean pour lui offrir un rôle en or, à savoir celui du colonel Nicholson dans la grosse production Le pont de la rivière Kwaï (1957). L’acteur reçoit en 1958 un Oscar du meilleur acteur pour ce rôle qui a marqué des générations de cinéphiles.

Affiche du Pont de la rivière Kwaï de David Lean

© Columbia Pictures

Désormais, Alec Guinness va souvent incarner des grands personnages historiques, mettant ainsi à contribution sa capacité à disparaître derrière des maquillages savants. Il est excellent dans Notre agent à La Havane (Carol Reed, 1959), le triomphal Lawrence d’Arabie (David Lean, 1962), La chute de l’Empire romain (Anthony Mann, 1964), Le docteur Jivago (David Lean, 1965) et Cromwell (Ken Hughes, 1970). Après une période moins faste, le comédien caméléon incarne un impressionnant Hitler dans Les dix derniers jours d’Hitler (Ennio De Concini, 1973) où il met tout le monde d’accord.

Affiche française de Lawrence d'Arabie

Copyrights : Columbia Pictures, Horizon

Retour gagnant dans Star Wars

Alors qu’il est moins présent à l’écran, il a l’intelligence d’accepter la proposition d’un jeune cinéaste américain indépendant nommé George Lucas. Ainsi, sir Alec Guinness séduit un jeune public qui ne le connaissait pas grâce à son rôle culte d’Obi-Wan Kenobi dans La guerre des étoiles (George Lucas, 1977), rôle qu’il tient à nouveau de manière plus épisodique dans L’empire contre-attaque (Irvin Kershner, 1980) et Le retour du Jedi (Christian Marquand, 1983). En 1980, il connaît un nouveau succès grâce au téléfilm très populaire Le petit Lord Fauntleroy (Jack Gold, 1980) avec le petit Ricky Schroder. Le film de télévision a même le droit à une sortie en salles en France pour la Noël 1981. A noter qu’en 1980, il reçoit également un Oscar d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Il est aussi anobli par la reine d’Angleterre.

En 1984, sir Alec Guinness retrouve son fidèle David Lean pour la fresque La route des Indes, puis il accepte plusieurs propositions de la télévision. Toutefois, on le revoit encore dans le très british Une poignée de cendre (Charles Sturridge, 1988) et surtout dans l’excellent faux biopic Kafka (Steven Soderbergh, 1991). Il termine sa carrière cinéma sur le thriller Témoin muet (Anthony Waller, 1995).

Alec Guinness, souvent considéré comme un des plus grands acteurs britanniques à l’instar d’un Laurence Olivier décède en 2000 des suites d’un cancer du foie. Il avait 86 ans.

Virgile Dumez

Ils nous ont quittés en 2000

Filmographie :

Acteur (longs-métrages de cinéma uniquement) :

  • 1934 : Prima Donna de Victor Saville
  • 1946 : Les Grandes Espérances de David Lean
  • 1948 : Oliver Twist de David Lean
  • 1949 : De la coupe aux lèvres de Charles Frend
  • 1949 : Noblesse oblige de Robert Hamer
  • 1950 : Moineau de la Tamise de Jean Negulesco
  • 1950 : Vacances sur ordonnance de Henry Cass : George Bird
  • 1951 : L’Homme au complet blanc d’Alexander Mackendrick
  • 1951 : De l’or en barre de Charles Crichton
  • 1952 : Trois dames et un as d’Arnold Bennett
  • 1953 : The Square Mile
  • 1953 : Tonnerre sur Malte de Brian Desmond Hurst
  • 1953 : Capitaine Paradis d’Anthony Kimmins
  • 1954 : L’An un d’un festival de Morten Parker
  • 1954 : Détective du bon Dieu (Father Brown) de Robert Hamer
  • 1955 : Deux Anglais à Paris de Robert Hamer
  • 1955 : Rowlandson’s England de John Hawksworth
  • 1955 : L’Emprisonné de Peter Glenville
  • 1955 : Tueurs de dames d’Alexander Mackendrick
  • 1956 : Le Cygne de Charles Vidor
  • 1957 : Le Pont de la rivière Kwaï de David Lean
  • 1957 : Il était un petit navire de Charles Frend
  • 1958 : De la bouche du cheval de Ronald Neame
  • 1959 : Le Bouc émissaire de Robert Hamer
  • 1959 : The Bachelor’s Baby de Dick Powell
  • 1960 : Les Fanfares de la gloire de Ronald Neame
  • 1960 : Notre agent à La Havane de Carol Reed
  • 1961 : Le Gentleman en kimono de Mervyn LeRoy
  • 1962 : Lawrence d’Arabie de David Lean
  • 1962 : Les Mutinés du Téméraire de Lewis Gilbert
  • 1964 : La Chute de l’empire romain d’Anthony Mann
  • 1965 : Situation désespérée, mais pas sérieuse de Gottfried Reinhardt
  • 1965 : Le Docteur Jivago de David Lean
  • 1966 : Le Secret du rapport Quiller de Michael Anderson
  • 1966 : Paradiso, hôtel du libre-échange de Peter Glenville
  • 1967 : Les Comédiens de Peter Glenville
  • 1970 : Cromwell de Ken Hughes
  • 1970 : Scrooge de Ronald Neame
  • 1973 : Les Dix Derniers Jours d’Hitler d’Ennio De Concini
  • 1973 : François et le Chemin du soleil de Franco Zeffirelli
  • 1976 : Un cadavre au dessert de Robert Moore
  • 1977 : To See Such Fun, documentaire de Jon Scoffield
  • 1977 : La guerre des étoiles (Star Wars) de George Lucas
  • 1980 : La Guerre des abîmes de Jerry Jameson
  • 1980 : Le Petit Lord Fauntleroy de Jack Gold (téléfilm sorti en salles en France)
  • 1980 : L’Empire contre-attaque d’Irvin Kershner
  • 1983 : Le Retour du Jedi de Richard Marquand
  • 1983 : Lovesick de Marshall Brickman
  • 1984 : La Route des Indes de David Lean
  • 1987 : Une poignée de cendre de Charles Sturridge
  • 1988 : La Petite Dorrit de Christine Edzard
  • 1991 : Kafka de Steven Soderbergh
  • 1994 : Témoin muet d’Anthony Waller
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