Neil Marshall est l’un des grands noms du cinéma de genre britannique grâce aux films d’épouvante Dog Soldiers et The Descent.
Issu de la génération VHS, lors de ses heures de gloire, le trentenaire Neil Marshall se fait connaître avec sa première réalisation, Dog Soldiers, en 2002. Le film, qui marque le renouveau du cinéma d’épouvante britannique, avec 28 jours plus tard de Danny Boyle, est un succès britannique, mais la France le connaît moins en raison d’une sortie estivale plus discrète.
Réalisateur du plus grand film d’horreur des années 2000
C’est avec The Descent que l’auteur devient un phénomène international. Le film d’épouvante, qui se déroule dans une caverne infestée de créatures humanoïdes dégénérées, terrifie le monde entier et peut s’enorgueillir du statut de meilleur film d’épouvante de la décennie. Neil Marshall produira une suite moins marquante en 2009.
A la suite du succès de The Descent, le Britannique obtient un budget plus élevé pour un ersatz de Mad Max, Doomsday. La série B totalement jubilatoire pour les amateurs de cinéma bis des années 80, est invendable. Le post-apocalyptique avec Rhona Mitra est un échec au box-office.
Espoirs déçus, la fin de Neil Marshall
Les choses se gâtent pour le cinéaste anglais avec Centurion, survival d’action historique avec un casting épatant (Michael Fassbender, Dominic West, Olga Kurylenko, Noel Clarke, David Morrissey, Riz Ahmed…). La production Pathé est un échec mondial et le distributeur ne lui proposera qu’une sortie sur sept cinémas en France.
Pareil flop précipite Neil Marshall dans les affres de l’anonymat, c’est-à-dire la réalisation alimentaire d’épisodes de séries télévisées (Game of Thrones, Constantine, Hannibal, Westworld, Perdus dans l’espace…).
En 2018, le cinéaste connaît une opportunité remarquable : tourner le reboot de Hellboy, avec Milla Jovovich. Hellboy 2019 connaît un effroyable échec et démontre des qualités artistiques nulles. Ce retour tardif au cinéma après une dizaine d’années d’absence est suivi d’un DTV, Sorcière (The Reckoning). Celui-ci sort au Royaume-Uni pendant la crise de la Covid et connaît un sort de DTV sur le marché français en 2021, chez Metropolitan FilmExport. Depuis, le réalisateur ne semble plus sortir de l’enfer du DTV, du moins en France. Ainsi, The Lair (2022) n’a convaincu personne.