Acteur et réalisateur portoricain, José Ferrer a étudié l’architecture à Princeton, mais préfère s’orienter vers le théâtre. Il se rend à Broadway dès 1935 et devient une vraie vedette de la scène durant dix ans. Au cinéma, José Ferrer débute dans Jeanne d’Arc (Fleming, 1948), puis il est remarquable dans le rôle-titre du Mystérieux docteur Korvo (Preminger, 1950).
Dès 1950, il reçoit l’Oscar du meilleur acteur pour sa prestation dans Cyrano de Bergerac (Gordon, 1950). Il enchaîne alors les rôles importants. Il fait un impressionnant Toulouse-Lautrec dans Moulin Rouge (Huston, 1953), puis il danse et chante pour Stanley Donen dans Au fond de mon cœur (1954), preuve de son éclectisme.
Il passe ensuite à la réalisation en tournant sept films entre 1955 et 1962. On peut notamment citer Ange ou démon (1955) et L’affaire Dreyfus (1958). Toutefois, la plupart d’entre eux n’ont guère d’intérêt. Il revient à son métier d’acteur dans les années 60 avec des partitions impeccables dans Lawrence d’Arabie (Lean, 1962) et Cyrano et d’Artagnan (Gance, 1964) où il reprend son rôle de Cyrano de Bergerac. On peut le voir également dans La plus grande histoire jamais contée (Stevens, 1965) et La nef des fous (Kramer, 1965).
A partir de 1968, José Ferrer tourne majoritairement pour la télévision. Vers la fin des années 70, il accepte des rôles mineurs dans des petites productions horrifiques comme La sentinelle des maudits (Winner, 1977), Zoltan, le chien sanglant de Dracula (Band, 1977). Il est également très bon dans Fedora (Wilder, 1978), Les tueurs de l’éclipse (Hunt, 1981), Comédie érotique d’une nuit d’été (Allen, 1982) et Dune (Lynch, 1984), avant de retourner à la case télévision.
José Ferrer est le père de l’acteur Miguel Ferrer, mais il n’entretient aucun lien de parenté avec Mel Ferrer. Il décède en 1992 à l’âge de 80 ans.