Acteur, réalisateur et scénariste italien, Giorgio Albertazzi est né en 1923 à Fiesole, tout près de Florence en Italie. Durant la Seconde Guerre mondiale, le jeune homme s’engage volontairement aux côtés de Benito Mussolini lorsque celui-ci constitue sa République de Salò dans le Nord de l’Italie, toujours tenue par les Fascistes. Cela lui a valu deux ans d’emprisonnement après la guerre, avant de bénéficier d’une amnistie qui le libère en 1947.
Dès lors, le jeune homme désœuvré envisage de devenir comédien et il se forme durant deux ans avant d’apparaître enfin sur scène en 1949 dans des mises en scène de Luchino Visconti. Au cinéma, il débute directement en vedette de Lorenzaccio (Raffaello Pacini, 1951), mais cela ne lui apporte pas la notoriété espérée. Dès lors, on le retrouve dans des seconds rôles dans Le petit monde de Don Camillo (Julien Duvivier, 1952), Le marchand de Venise (Pierre Billon, 1953), Haine, amour et trahison (Mario Bonnard, 1954).
Dès cette époque, il n’hésite pas à travailler également pour la télévision et devient aussi le narrateur des Nuits blanches (Luchino Visconti, 1957). C’est également ce rôle de narrateur qu’il tient dans le chef d’œuvre d’Alain Resnais L’année dernière à Marienbad (1961). Par la suite, il se réoriente vers l’écriture de scénarios et vers la réalisation, notamment pour la télévision. Parallèlement, il mène aussi une intense activité de metteur en scène de théâtre. En 1970, il réalise Gradiva, une comédie fantaisiste avec Laura Antonelli.
Ensuite, on le revoit comme acteur dans L’assassinat de Trotsky (Joseph Losey, 1972), 5 femmes pour l’assassin (Stelvio Massi, 1974) et Un flic voit rouge (Stelvio Massi, 1975) où il incarne un préfet rigoureux avec la loi.
Durant les années 80, Giorgio Albertazzi se consacre quasiment exclusivement au théâtre et la réalisation de téléfilms et mini-séries. En 1994, il revient comme acteur de cinéma en vedette de Même heure, l’année prochaine (Gianfrancesco Lazotti, 1994), puis il continue à alterner films pour le cinéma – mais qui ne sortent pas chez nous – et travaux télévisuels, tout en étant le directeur du Théâtre de Rome.
Giorgio Albertazzi décède en 2016 à l’âge de 92 ans.