Acteur et réalisateur italien, Gian Maria Volonté débute au théâtre dès l’âge de 17 ans où il s’illustre dans des pièces du répertoire. Il obtient son diplôme de l’Académie d’art dramatique en 1957. Parallèlement, il interprète quelques rôles pour la télévision, avant d’apparaître au cinéma dans La fille à la valise (Zurlini, 1961) et surtout dans Un homme à brûler (Taviani, 1963) qui le fait repérer des critiques. Il enchaîne avec Le terroriste (De Bosio, 1963) et s’impose auprès du grand public avec le rôle du méchant dans Pour une pognée de dollars (Leone, 1964), puis celui d’El Indio dans …Et pour quelques dollars de plus (Leone, 1965).
Puis, Gian Maria Volonté confirme sa popularité avec L’armée Brancaleone (Monicelli, 1966) et El Chuncho (Damiani, 1967). Il est encore génial dans A chacun son dû (Petri, 1967), Le dernier face à face (Sollima, 1967), Bandits à Milan (Lizzani, 1968) et Sous le signe du scorpion (Taviani, 1969).
Gian Maria Volonté tourne la plupart de ses films en fonction des idées défendues – orientées très à gauche. Cela explique ses prestations dans des œuvres comme Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon (Petri, 1970), La classe ouvrière va au paradis (Petri, 1971) et Sacco et Vanzetti (Montaldo, 1971). Il est également formidable dans les films de Francesco Rosi : Les hommes contre (1970), L’affaire Mattei (1972), Lucky Luciano (1973), Le Christ s’est arrêté à Eboli (1979) et Chronique d’une mort annoncée (1987).
Mais Gian Maria Volonté compte parmi ses rôles majeurs des prestations dans Giordano Bruno (Montaldo, 1973), Un juge en danger (Damiani, 1977), La dame aux camélias (Bolognini, 1981), La mort de Mario Ricci (Goretta, 1983).
Il incarne Aldo Moro dans L’affaire Aldo Moro (Ferrera, 1986), un conducteur de bus boiteux dans Un enfant de Calabre (Comencini, 1987) et enfin un alchimiste dans l’extraordinaire L’œuvre au noir (Delvaux, 1988).
On notera qu’il a également réalisé deux documentaires au début des années 70.
Alors qu’il est en train de tourner Le regard d’Ulysse de Théo Angelopoulos, Gian Maria Volonté décède d’une attaque cardiaque le 6 décembre 1994. Il avait 61 ans.