Acteur suisse, François Simon est le fils de l’immense Michel Simon. Jeune comédien, il côtoie Charles Dullin, Georges Pitoëff et Jean-Louis Barrault, tout en jouant des petits rôles dans des films dont son père tient la vedette, comme Circonstances atténuantes (1939) de Jean Boyer. Mais François Simon préfère se consacrer à la scène, et participe à la formation de groupes théâtraux suisses avec la Compagnie des Cinq, l’Avant-Scène et le Théâtre de Carouge.
Il collaborera plus tard avec des pointures du théâtre, comme Jean Vilar pour une mise en scène du Banquier sans visage, chronique des temps qui changent de Walter Weideli (Grand Théâtre de Genève, 1964) ou Patrice Chéreau avec plusieurs spectacles dont Loin d’Hagondange de Jean-Paul Wenzel (Théâtre de la Porte-Saint-Martin, 1977).
Au cinéma, on peut voir François Simon dans le film suisse Le fils du boulanger (1957) de Kurt Früh. Mais c’est à la fin de la décennie suivante qu’il s’y intéresse vraiment en acceptant les rôles principaux de Charles mort ou vif (1969) d’Alain Tanner et Le fou (1970) de Claude Goretta, deux œuvres emblématiques du nouveau cinéma suisse.
Dès lors, François Simon apparaît dans de nombreux films, père intransigeant dans Mourir d’aimer (1971) d’André Cayatte, lépidoptériste dans Corpo d’amore (1972) de Fabio Carpi, tueur à gages dans La chair de l’orchidée (1975) de Patrice Chéreau, prêtre dans Le Christ s’est arrêté à Eboli (1979) de Francesco Rosi, ou médecin dans La femme flic (1980) d’Yves Boisset.
On l’a vu aussi dans Lumière (1976) de Jeanne Moreau, Violanta (1977) de Daniel Schmid, La vocation suspendue (1978) de Raoul Ruiz, ainsi que des téléfilms de qualité. François Simon est décédé le 5 octobre 1982 à l’âge de 65 ans.