Acteur, scénariste et réalisateur espagnol, Francisco Rabal exerce différents petits métiers, avant d’être engagé comme électricien dans les studios madrilènes de cinéma. Il est d’abord repéré comme figurant, puis obtient progressivement des rôles plus importants. Désormais comédien, il accepte aussi des rôles au théâtre.
Toutefois, la vie de Francisco Rabal bascule lors de sa rencontre avec le réalisateur Luis Buñuel qui devient son ami. Si on a déjà pu voir Francisco Rabal dans Le moulin des amours (Klimowsky, 1956) et Un dénommé Squarcio (Pontecorvo, 1957), il est surtout révélé par son nouvel ami Buñuel dans Nazarín (1959). Leur collaboration se poursuit avec Viridiana (1961) qui fait de Francisco Rabal une vedette internationale.
Dès lors, on peut l’admirer dans L’éclipse (Antonioni, 1962), Mathias Sandorf (Lampin, 1963), Les bandits (Saura, 1964), Marie-Chantal contre le docteur Kha (Chabrol, 1965), La religieuse (Rivette, 1966), Belle de jour (Buñuel, 1967), Le soldat Laforêt (Cavagnac, 1971), Le conseiller (De Martino, 1973), Le désert des Tartares (Zurlini, 1976), Le convoi de la peur (Friedkin, 1977), L’avion de l’apocalypse (Lenzi, 1980).
Après une longue période où il a tourné un peu partout en Europe, il revient en Espagne à la fin de la dictature et tourne dans des films forts où il se révèle exceptionnel. On se souvient de ses prestations dans La ruche (Camus, 1982), Los zancos (Saura, 1984), Attache-moi ! (Almodóvar, 1990), L’homme qui a perdu son ombre (Tanner, 1991), L’autre (Giraudeau, 1991), Le jour et la nuit (Lévy, 1997) et Dagon (Gordon, 2001).
En 1984, il obtient, avec Alfredo Landa, le prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes pour Les saints innocents de Mario Camus.
Au long d’une impressionnante carrière comptant plus de deux cents films, il a également scénarisé et réalisé plusieurs documentaires de format court.