Femme fatale et vamp du cinéma anglais, Diana Dors est la blonde électrique des années 50, profondément érotique, dont la carrière a été propulsée comme une alternative britannique à l’ascension fulgurante de Marilyn Monroe. Avant un déclin forcément tragique.

La jeune femme, née en 1931 d’une famille prolétaire, démarre une carrière dans le mannequinat à un très jeune âge (13 ans) avant de s’orienter vers le cinéma. Son premier grand rôle, Diana Dors le décroche à 17 ans. L’icône a joué pour David Lean (Oliver Twist, 1948) avant de devenir mondialement célèbre dans les années 50. A 25 ans, elle est l’actrice anglaise la mieux payée et décroche un contrat de 3 millions de dollars. Elle a notamment enchaîné les films avec Maurice Elvey et J. Lee Thompson. Elle signe un contrat avec la RKO en 1956 et possède même sa propre société, Treasure Pictures, puis la Diana Dors Ltd.

Les années 60 lui sont plus difficiles, notamment à cause de mauvais choix et des critiques à répétition en provenance du Royaume-Uni qui lui reprochent une vie dissolue. La Britannique à la carrière peu sérieuse a été mariée trois fois, notamment à Dennis Hamilton, comédien raté qui dépense avidement son argent, puis aux acteurs Richard Dawson et Alan Lake. Ce dernier souffre de problèmes d’alcool qui le conduiront un an en prison dans les années 70.

L’actrice traverse des turbulences diverses et doit affronter le fisc et la faillite. Mais aussi la perte de sa silhouette mythique qui la conduira à présenter un programme culinaire pour perdre du poids, dans les années 80. Elle y est peu convaincante, mais les ménagères adorent.

Diana Dors, qui a déjà frôlé la mort en 1961, lors d’un incendie meurtrier, puis en 1974, des suites d’une méningite, décède d’un cancer généralisé en 1984 après avoir longuement lutté contre la maladie. Elle s’était enfin réconciliée avec le public britannique qui la retrouve volontiers sur le petit écran. La star, immortalisée un peu plus par le clip vidéo d’Adam Ant, Prince Charming, en 1981, n’avait que 52 ans.

Au cinéma, Diana Dors a été vue dans Fièvre blonde de Ken Annakin (1955), Peine Capitale de J.Lee Thompson (1956), La femme et le rôdeur de John Farrow (1956), Ma femme est épatante de Hal Kanter (1957), La blonde enjôleuse de Luigi Zampa (1957), Le coup de minuit de Gordon Parry (1957), Les trafiquants de nuit de Ken Hugues (1958), Passeport pour la honte d’Alvin Rakoff (1958), Deep End de Jerzy Skolimowski (1970), Théâtre de sang de Douglas Hickox (1973), Frissons d’outre-tombe de Kevin Connor (1973) et Steaming de Joseph Losey (1984).

Frédéric Mignard

Ils nous ont quittés en 1984 

Filmographie de Diana Dors

Actrice, longs métrages

• 1946 : Légitime défense (The Shop at Sly Corner) de George King
• 1947 : Holiday Camp de Ken Annakin
• 1947 : Dancing with Crime de John Paddy Carstairs
• 1948 : Les Ailes brûlées (Good-Time Girl) de David MacDonald
• 1948 : The Calendar de Arthur Crabtree
• 1948 : Penny and the Pownall Case de Slim Hand
• 1948 : Oliver Twist de David Lean
• 1948 : My Sister and I de Harold Huth
• 1948 : Here Come the Huggetts de Ken Annakin
• 1949 : Vote for Huggett de Ken Annakin
• 1948 : It’s not Cricket de Roy Rich et Alfred Roome
• 1950 : La guerre du diamant (Diamond City) de David MacDonald
• 1950 : Le Démon de la danse (Dance Hall) de Charles Crichton
• 1951 : Worm’s Eye View de Jack Raymond
• 1951 : Lady Godiva (Lady Godiva Rides Again) de Frank Launder
• 1952 : The Last Page de Terence Fisher
• 1952 : My Wife’s Lodger de Maurice Elvey
• 1952 : The Great Game de Maurice Elvey
• 1953 : Drôle de nuit de noces (Is Your Honeymoon Really Necessary) de Maurice Elvey
• 1953 : Le Saint défie Scotland Yard (The Saint’s Return) de Seymour Friedman
• 1953 : It’s a Grand Life de John E. Blakeley
• 1954 : Filles sans joie (The Weak and the Wicked) de J. Lee Thompson
• 1955 : L’Enfant et la Licorne (A Kid for Two Farthings) de Carol Reed
• 1955 : L’abominable vérité (As long As They’re Happy) de  J. Lee Thompson
• 1955 : Fièvre blonde (Value for Money) de Ken Annakin
• 1955 : An Alligator Named Daisy de J. Lee Thompson
• 1956 : Peine Capitale (Yield to the Night) de J. Lee Thompson
• 1957 : La Femme et le Rôdeur (The Unholy Wife) de John Farrow
• 1957 : Les Trafiquants de la nuit (The Long Haul) de Ken Hughes
• 1957 : La Blonde enjôleuse (La ragazza del palio) de Luigi Zampa
• 1958 : Ma femme est épatante (I Married a Woman) de Hal Kanter
• 1958 : Passeport pour la honte (Passport to Shame) d’Alvin Rakoff
• 1960 : Parfum de mystère (Scent of Mystery) de Jack Cardiff
• 1961 : La Doublure du général (On the Double) de Melville Shavelson
• 1961 : Le roi des bas-fonds (King of the Roaring 20’s: The Story of Arnold Rothstein) de Joseph M. Newman
• 1962 : Mrs. Gibbons’ Boys de Max Varnel
• 1963 : West 11 de Michael Winner
• 1964 : Allez France ! de Robert Dhéry
• 1967 : Le Coup du lapin (Danger Route) de Seth Holt
• 1967 : Le Cercle de sang (Berserk!) de Jim O’Connolly
• 1968 : Les requins volent bas (Hammerhead) de David Miller
• 1969 : Baby Love d’Alastair Reid
• 1970 : Une fille dans ma soupe (There’s a Girl in My Soup) de Roy Boulting
• 1970 : Deep End de Jerzy Skolimowski
• 1971 : Un colt pour trois salopards (Hannie Caulder) de Burt Kennedy
• 1972 : Chattes suédoises (Swedish Wildcats / Every Afternoon) de Joseph W. Sarno
• 1972 : Le Joueur de flûte (The Pied Piper) de Jacques Demy
• 1972 : The Amazing Mr. Blunden de Lionel Jeffries
• 1973 : Nothing But the Night de Peter Sasdy
• 1973 : Théâtre de sang (Theater of Blood) de Douglas Hickox
• 1973 : Stetoe and Son Ride Again de Peter Sykes
• 1974 : Frissons d’outre-tombe (From Beyond the Grave) de Kevin Connor
• 1974 : Un tueur sous influence (Craze) de Freddie Francis
• 1975 : The Amorous Milkman de Derren Nesbitt
• 1975 : Champagnegalopp (Tickled Pink) de Vernon P. Becker
• 1975 : Bedtime with Rosie de Wolf Rilla
• 1975 : Three for All de Martin Campbell
• 1976 : Les Aventures érotiques d’un chauffeur de taxi (Adventures of a Taxi Driver) de Stanley Long
• 1976 : A votre service… Madame (Keep It Up Downstairs) de Robert Young
• 1977 : Un détective trop privé (Adventures of a Private Eye) de Stanley Young
• 1979 : Confessions From the David Galaxy Affair de Willy Roe
• 1985 : Steaming de Joseph Losey

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