Réalisateur, scénariste, producteur, critique et assistant français, Claude de Givray est né à Nice en 1933. C’est un proche de François Truffaut qu’il rencontre dans les années 50.
Un homme au cœur de la Nouvelle Vague
Par son entremise, il devient critique de cinéma aux Cahiers du Cinéma et participe également à la revue Arts, se faisant remarquer par la grande pertinence de ses papiers. Il débute en tant qu’assistant-réalisateur sur des films de ses copains de la Nouvelle Vague, notamment sur le court métrage Les mistons (François Truffaut, 1957), puis sur Le beau Serge (Claude Chabrol, 1958).
Malheureusement, l’homme est appelé sous les drapeaux durant deux ans, ceci en pleine guerre d’Algérie. Entre-temps, la Nouvelle Vague a explosé et François Truffaut propose de produire son premier long métrage, une comédie de bidasses intitulée Tire-au-flanc 62 (1961). Le métrage est coécrit et coréalisé par François Truffaut, avec la présence d’amis du mouvement comme Bernadette Lafont. Petit succès provincial, le métrage permet au jeune cinéaste de récidiver avec une nouvelle comédie dédiée à Eddie Constantine, Une grosse tête (1962).
Mais cette fois, l’échec est patent. Le réalisateur doit patienter quelques temps avant de revenir sur un plateau pour L’amour à la chaîne (1965), une comédie dramatique sur le sujet de la prostitution. La même année, il réunit Anna Karina et Roger Hanin pour la comédie Un mari à prix fixe (1965). Cette fois, le bide est sans appel (moins de 250 000 entrées) et sa carrière de réalisateur de cinéma est désormais compromise.
Une carrière majoritairement effectuée à la télévision
Toujours grâce à son amitié envers François Truffaut, Claude de Givray participe à l’écriture de Baisers volés (François Truffaut, 1968), Domicile conjugal (François Truffaut, 1970) et même de La petite voleuse, qui sera finalement tourné par Claude Miller en 1988. Parmi ses autres scripts, on peut signaler le polar Un été d’enfer (Michael Schock, 1984) avec Thierry Lhermitte.
En tant que réalisateur et producteur, Claude de Givray travaille désormais à la télévision. On lui doit notamment le feuilleton en 6 épisodes Mauregard (1970), ainsi qu’un épisode de la série Les cinq dernières minutes. Il a aussi réalisé de nombreux documentaires dont un sur François Truffaut. Outre un enseignement prodigué à la Fémis, Claude de Givray a été directeur de la fiction à TF1 de 1985 jusqu’à 1999. Ainsi, il a participé à la création de séries culte comme Série noire, Navarro ou encore Julie Lescot.
Depuis, il profite d’une retraite bien méritée.