Acteur, chanteur et producteur hongkongais et chinois, Andy Lau (de son vrai nom Lau Tak-wah) est né en 1961 à Hong Kong. Le jeune homme est repéré dès son deuxième film en tant que comédien puisqu’il joue dans l’événementiel Boat people, passeport pour l’enfer (Ann Hui, 1982) qui connaît une diffusion internationale.
L’ascension d’une star de la chanson dans les années 80
En tant que jeune espoir, Andy Lau poursuit son ascension en jouant en 1985 dans Le flic de Hong Kong 2 (Sammo Hung, 1985) où il démontre des qualités athlétiques. C’est la même année qu’il se lance aussi dans une prolifique carrière de chanteur, spécialisé dans ce que l’on appelle la cantopop. Il enchaîne les succès radiophoniques et va continuer une brillante carrière lui permettant de se produire partout en Asie durant plusieurs décennies. Il semble pourtant avoir cessé ses activités musicales en 2010.
Sa popularité en tant que chanteur lui offre d’attendre les bons rôles qui ne tardent pas à venir lorsqu’il rencontre le cinéaste Wong Kar-wai pour qui il tourne dans As Tears Go By (1988), Nos années sauvages (1990), tout en jouant dans un maximum de films d’action comme Zodiac Killers (Ann Hui, 1991). Sa notoriété lui permet de créer sa propre maison de production nommée Teamwork Motion Pictures – qui deviendra ensuite la Focus Group Holdings Limited. Désormais son propre producteur, il triomphe à Hong Kong dans The Moon Warriors (Sammo Hung, 1992) ou encore dans Combats de maître (Liu Chia-liang, Jackie Chan, 1994), mais la plupart de ses films demeurent inédits en France où il n’est pas encore connu dans les années 90.
Andy Lau, une star internationale des années 2000
En France, sa popularité devient grandissante lorsqu’on le découvre dans les films d’action de Johnnie To comme Running Out of Time (1999) et Fulltime Killer (2001). Andy Lau confirme véritablement son statut de star internationale avec le triomphe mondial de la saga Infernal Affairs (Alan Mak, Andrew Lau, 2002) dont il tourne également le troisième volet l’année suivante. Ensuite, il s’impose dans de luxueuses productions chinoises comme Le secret des poignards volants (Zhang Yimou, 2004), mais aussi dans Les seigneurs de la guerre (Peter Chan, 2007) et Les trois royaumes : la résurrection du dragon (John Woo, 2008).
Dès 2010, Andy Lau est la star d’un revival très attendu, celui de Detective Dee dans Le mystère de la flamme fantôme (Tsui Hark, 2010). L’année suivante, il retrouve Ann Hui pour un film intimiste qui reçoit des critiques dithyrambiques à savoir Une vie simple (2011). Enfin, on le revoit dans une palanquée de films d’action made in HK et dans le blockbuster chinois La grande muraille (Zhang Yimou, 2016). Depuis, l’acteur est toujours aussi actif et prolifique, lui qui a aligné plus de 180 titres durant une carrière où il a rarement succombé aux sirènes de la télévision. Impressionnant !