Andreï Tarkovski

Réalisateur, Scénariste
Stalker, l'affiche

Personal Info

  • Nationalité : Soviétique, Italien, Français
  • Date de naissance : 4 avril 1932 à Zavrajié (URSS)
  • Date de décès : 29 décembre 1986 à Neuilly-sur-Seine (France)
  • Crédit visuel : © 1979 Ruscico / Affiche : Jean-Michel Folon. Tous droits réservés.

Biographie

Note des spectateurs :

Réalisateur, scénariste et écrivain soviéto-franco-italien, Andreï Tarkovski est le fils du poète Arseni Tarkovski et de Maria Vichniakova. Il grandit dans un milieu artistique et commence à étudier à Moscou la musique et la peinture durant la Seconde Guerre mondiale. Après un détour par la géologie, il décide finalement de s’inscrire aux cours de cinéma du VGIK en 1956. Il y est l’élève et le protégé du réalisateur Mikhaïl Romm.

La révélation d’un génie au début des années 60

Durant ses études, il réalise quelques courts-métrages dont Le rouleau compresseur et le violon (1960) qui est son court de fin d’études. Le film d’une quarantaine de minutes fait forte sensation. En 1962, Mosfilm lui propose de reprendre à zéro le tournage d’un film consacré à un enfant plongé en plein dans la guerre. Tarkovski signe avec L’enfance d’Ivan (1962) son premier chef d’œuvre qui obtient le Lion d’Or à la Mostra de Venise. Par contre, le pouvoir en place n’apprécie pas beaucoup le long-métrage qui rompt un peu trop avec le réalisme socialiste alors en vigueur.

Le réalisateur parvient ensuite à tourner la fresque Andreï Roublev (1966), nouveau chef d’œuvre qui a de gros problèmes avec la censure soviétique. Le métrage est toutefois présenté au Festival de Cannes où il décroche le Prix FIPRESCI. Cela n’arrange pas les affaires de Tarkovski qui est écarté du système de production par Brejnev. S’il écrit quelques scripts pour d’autres, Tarkovski doit attendre 1972 pour revenir derrière la caméra avec le film de SF Solaris (1972). Présenté par l’URSS comme la réponse soviétique à 2001, l’odyssée de l’espace (Kubrick), Solaris est bien plus que cela et obtient le grand prix spécial du jury du festival de Cannes.

Problèmes avec la censure soviétique et exil

Nouveaux problèmes avec Le miroir (1975), film en grande partie autobiographique qui est déprogrammé au dernier moment du festival de Moscou par des autorités furieuses. Malgré des pressions toujours plus fortes, Tarkovski parvient encore à signer un ultime chef d’œuvre en URSS, à savoir le film de SF métaphysique Stalker (1979) qui approfondit un peu plus le différend avec les autorités.

Effectuant souvent des voyages à l’étranger où il monte notamment des mises en scène d’opéra, Tarkovski finit par s’exiler définitivement en 1982. Le cinéaste vénéré par les cinéphiles s’installe d’abord en Italie où il tourne Nostalghia (1983), une œuvre en grande partie autobiographique. Il est ensuite invité en Suède par Ingmar Bergman pour réaliser Le sacrifice (1986) qui sera clairement son dernier film car on vient de lui diagnostiquer un cancer du poumon. Soigné en France, Andreï Tarkovski meurt à Neuilly-sur-Seine en décembre 1986 à l’âge de 54 ans. Il est enterré au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois où sa tombe est toujours fleurie par des cinéphiles.

Virgile Dumez

Filmographie :

Réalisateur (longs-métrages uniquement) :

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