Alan Ladd

Acteur, Producteur
Les bagnards de Botany-Bay, l'affiche

Personal Info

  • Nationalité : Américain
  • Date de naissance : 3 septembre 1913 à Hot Springs, Arkansas (États-Unis)
  • Date de décès : 29 janvier 1964 à Palm Springs, Californie (États-Unis)
  • Crédit visuel : © 1952 Paramount Pictures / Affiche : Boris Grinsson. Tous droits réservés.

Biographie

Note des spectateurs :

Acteur et producteur américain, Alan Ladd est né en 1913 à Hot Springs dans l’Arkansas. Le petit Alan perd son père dès l’âge de 3 ans et sa mère déménage en Californie où sa vie est marquée par une grande pauvreté. Alan Ladd travaille très jeune pour pouvoir survivre. Ainsi, il a exercé de nombreux petits boulots. Doué pour la natation, le jeune homme réussit à obtenir une bourse d’études grâce à ses performances en bassin. Il envisage un temps participer aux Jeux Olympiques, mais une vilaine blessure l’éloigne de ses rêves de gloire.

Des petits boulots aux rôles de premier plan

Durant la deuxième moitié des années 30, Alan Ladd rate un premier mariage qui voit la naissance de son fils, le futur producteur Alan Ladd Jr. Dès lors, Alan Ladd se rapproche du monde du cinéma où il exerce plusieurs petits métiers, avant de devenir un simple figurant, puis un second rôle apprécié. Sur la vingtaine de films où il apparaît, il n’est jamais crédité. Cela s’arrange toutefois vers 1939 où ses prestations s’étoffent. Toutefois, la Paramount qui l’emploie ne croit pas vraiment en son poulain et l’emploie dans des rôles de complément. Ainsi, on peut l’apercevoir furtivement dans Citizen Kane (Orson Welles, 1941), parmi la horde de journalistes qui interrogent le héros. Il est davantage visible dans la série B The Black Cat (Albert S. Rogell, 1941).

Alan Ladd, star du film noir des années 40

Affiche de This Gun for Hire de Frank Tuttle

Copyright Paramount Pictures

Finalement, la révélation intervient en 1942 lorsque la Paramount accepte de lui laisser incarner le rôle principal du film noir Tueur à gages (Frank Tuttle, 1942) qui est un gros succès inattendu. Le public plébiscite cet acteur assez mutique qui incarne d’abord des antihéros dans des films noirs comme La clé de verre (Stuart Heisler, 1942), autre belle réussite. L’acteur échappe à l’engagement dans le conflit pour causes de santé et peut continuer à construire sa carrière. Il tourne notamment beaucoup avec le réalisateur John Farrow qui en fait le héros de Le défilé de la mort (1943), puis du film d’aventures maritimes Révolte à bord (1946) et du polar Meurtres à Calcutta (1946). La même année, Alan Ladd est aussi à l’affiche du classique du film noir Le dahlia bleu (George Marshall, 1946).

Le comédien est décidément à l’aise dans le domaine du polar sombre qu’il continue à arpenter jusqu’à l’extinction du genre à la fin des années 40. Alan Ladd tente une brève reconversion vers le film dramatique avec Le prix du silence (Elliott Nugent, 1949), mais les limites de son jeu apparaissent alors au grand jour.

Des années 50 surtout sauvées par L’homme des vallées perdues

Dès lors, il alterne entre westerns et films d’aventures, avec un jeu très limité surtout basé sur son physique. Cela ne l’empêche pas de tourner dans quelques films mémorables dont le chef d’œuvre L’homme des vallées perdues (George Stevens, 1953), magnifique western tragique. On reste plus réservé quant à la réussite de quelques beaux succès d’époque comme Les bagnards de Botany-Bay (John Farrow, 1952) ou Le serment du chevalier noir (Tay Garnett, 1954).

L'homme des vallées perdues, l'affiche

© 1953 Paramount Pictures / Affiche : Claude Venin. Tous droits réservés.

La suite de sa carrière est plus décevante encore avec des œuvres souvent ennuyeuses comme La brigade héroïque (Raoul Walsh, 1954), Colère noire (Frank Tuttle, 1955), L’homme dans le filet (Michael Curtiz, 1959), Les Horaces et les Curiaces (Ferdinando Baldi et Terence Young, 1961) qu’il tourne en Italie alors que sa carrière américaine décline. L’acteur termine sa carrière sur Les Ambitieux (Edward Dmytryk, 1964) qui est une œuvre plus ambitieuse qui aurait pu signer un retour aux affaires si la mort ne s’en était pas mêler. Alcoolique depuis les années 50, Alan Ladd n’était plus que l’ombre de lui-même et il est retrouvé mort dans son appartement en 1964 à l’âge de 50 ans. Il est fait état d’un mélange d’alcool et de médicaments qui lui aurait été fatal.

Le comédien restera à jamais attaché à ses belles prestations des années 40 dans les films noirs.

Virgile Dumez

Ils nous ont quittés en 1964

Filmographie sélective d’Alan Ladd

Acteur, longs métrages
  • 1932 : Tom Brown of Culver de William Wyler
  • 1939 : Hitler – Beast of Berlin de Sam Newfield
  • 1939 : Les Maîtres de la mer (Rulers of the Sea) de Frank Lloyd
  • 1940 : Howard le révolté (The Howards of Virginia) de Frank Lloyd
  • 1940 : Passion sous les tropiques (Victory) de John Cromwell
  • 1940 : Those Were the Days! de Theodore Reed
  • 1940 : Capitaine Casse-Cou (Captain Caution) de Richard Wallace
  • 1940 : Her First Romance d’Edward Dmytryk
  • 1941 : Citizen Kane d’Orson Welles
  • 1941 : Le Chat noir (The Black Cat), d’Albert S. Rogell
  • 1941 : Paper Bullets  de Phil Rosen
  • 1941 : L’aventure commence à Bombay (They met in Bombay) de Clarence Brown
  • 1942 : Jeanne de Paris (Joan of Paris) de Robert Stevenson
  • 1942 : Tueur à gages (This Gun for Hire) de Frank Tuttle
  • 1942 : La Clé de verre (The Glass Key) de Stuart Heisler
  • 1942 : Jordan le révolté (Lucky Jordan) de Frank Tuttle
  • 1942 : Au Pays du rythme (Star Spangled Rhythm) de George Marshall
  • 1943 : Le Défilé de la mort (China) de John Farrow
  • 1944 : Le bonheur est pour demain (And Now Tomorrow) d’Irving Pichel
  • 1945 : Sa dernière course (Salty O’Rourke) de Raoul Walsh
  • 1945 : Duffy’s Tavern de Hal Walker
  • 1946 : Révolte à bord (Two Years Before the Mast) de John Farrow
  • 1946 : Le Dahlia bleu (The Blue Dahlia) de George Marshall
  • 1946 : Les Héros dans l’ombre (O.S.S.) d’Irving Pichel
  • 1947 : La Brune de mes rêves (My Favorite Brunette) d’Elliott Nugent
  • 1947 : Meurtres à Calcutta (Calcutta) de John Farrow
  • 1947 : Hollywood en folie (Variety Girl) de George Marshall
  • 1947 : Les Corsaires de la terre (Wild Harvest) de Tay Garnett
  • 1948 : Trafic à Saïgon (Saigon) de Leslie Fenton
  • 1948 : Retour sans espoir (Beyond Glory) de John Farrow
  • 1948 : Smith le taciturne (Whispering Smith) de Leslie Fenton
  • 1949 : Le Prix du silence (The Great Gatsby) d’Elliott Nugent
  • 1949 : Enquête à Chicago (Chicago Deadline) de Lewis Allen
  • 1950 : Le Dénonciateur (Captain Carey, U.S.A.) de Mitchell Leisen
  • 1951 : Marqué au fer (Branded) de Rudolph Maté
  • 1951 : Échec au hold-up (Appointment with Danger) de Lewis Allen
  • 1951 : Montagne rouge (Red Mountain) de William Dieterle
  • 1952 : La Maîtresse de fer (The Iron Mistress) de Gordon Douglas
  • 1952 : Tonnerre sur le temple (Thunder in the East) de Charles Vidor
  • 1953 : Les Bagnards de Botany-Bay (Botany Bay) de John Farrow
  • 1953 : La Légion du Sahara (Desert Legion) de Joseph Pevney
  • 1953 : L’Homme des vallées perdues (Shane) de George Stevens
  • 1953 : Les Bérets rouges (The Red Beret) de Terence Young
  • 1954 : L’Enfer au-dessous de zéro (Hell Below Zero) de Mark Robson
  • 1954 : La Brigade héroïque (Saskatchewan) de Raoul Walsh
  • 1954 : Le Serment du chevalier noir (The Black Knight) de Tay Garnett
  • 1954 : L’Aigle solitaire (Drum Beat) de Delmer Daves
  • 1955 : Le Tigre du ciel (The McConnell Story) de Gordon Douglas
  • 1955 : Colère noire (Hell on Frisco Bay) de Frank Tuttle
  • 1956 : Santiago de Gordon Douglas
  • 1957 : Les Loups dans la vallée (The Big Land) de Gordon Douglas
  • 1957 : Ombres sous la mer (Boy on a Dolphin) de Jean Negulesco
  • 1958 : En patrouille (The Deep Six) de Rudolph Maté
  • 1958 : Le Fier Rebelle (The Proud Rebel) de Michael Curtiz
  • 1958 : L’Or du Hollandais (The Badlanders) de Delmer Daves
  • 1959 : L’Homme dans le filet (The Man in the Net) de Michael Curtiz
  • 1960 : Tonnerre sur Timberland (Guns of the Timberland) de Robert D. Webb
  • 1960 : Les Marines attaquent (All the Young Men) de Hall Bartlett
  • 1960 : Les Hors-la-loi (One Foot in Hell) de James B. Clark
  • 1961 : Les Horaces et les Curiaces (Orazi e Curiazi) de Ferdinando Baldi et Terence Young
  • 1962 : Lutte sans merci (13 West Street)) de Philip Leacock
  • 1964 : Les Ambitieux (The Carpetbaggers) d’Edward Dmytryk
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