Box-Office USA : Indiana Jones et le cadran de la destinée ravit une première place désastreuse pour l’un des plus gros budgets de l’histoire du cinéma. Dreamworks, de son côté, connaît un flop historique avec Ruby, l’ado Kraken.
Avec un budget supérieur à 280M$, le box-Office USA d’Indiana Jones et le cadran de la destinée est celui d’une contre-performance atomique. Les nouvelles péripéties d’Harrison Ford en archéologue chapeauté le conduisent à des recettes avoisinant les 60M$ dans 4 600 cinémas. Ce score inimaginable il y a quelques semaines démontre que les franchises à succès des décennies passées doivent rester des souvenirs et rien d’autre. Des suites tardives à Terminator ou Independence Day l’ont démontré il y a quelques années. Le public n’est pas prêt à pardonner le moindre écart qualitatif.
Victime du grand âge de son acteur principal face à un public jeune réfractaire et aux accusations de wokisme qui vaut à Disney des boycotts à répétition, le cinquième épisode de la franchise créée par George Lucas et Steven Spielberg est mort en trois jours. Il dépassera dans la peine les 100M$, soit deux fois moins que son budget rapporté, avoisinant les 300M$.
Les aventuriers de l’arche perdue de Steven Spielberg avait réalisé 212M$ entre 1981 et 1982, Indiana Jones et le temple maudit avait achevé sa course à 179M$ (1984), Indiana Jones et la dernière croisade, en 1989, se démarquait avec 197M$.
En actualisant les recettes des 4 films Indiana Jones à l’inflation, en 2023, on retrouve dans l’ordre :
- Les aventuriers de l’arche perdue (810 024 538$)
- Le temple maudit (489 735 899)
- La dernière croisade (452 078 614)
- Le royaume du crane de cristal (404 031 567)
Les critiques d’Indiana Jones et le cadran de la destinée ont été très moyenne et les débats sur son contenu sur les réseaux sociaux peuvent être qualifiés souvent de viriliste, misogyne et agiste.
The Flash, toujours sous la barre des 100 millions de dollars en 17 jours !
Dans ce contexte, on prendra les 11.4M$ de Spider-Man Across the Spider-Verse, en 2e position, comme les bons chiffres du week-end. La production Sony, à l’issue de son 5e tour, a engrangé 339M$. Enorme quand on compare ces résultats avec le désaveu essuyé par The Flash. La production DC/Warner est la plus grosse chute du top 10 (-67%), avec 5M$ pour son 3e week-end. En 17 jours, la superproduction, qui avait misé sur la présence iconique de Batman pour sauver sa promotion des frasques de son acteur principal, Ezra Miller, frôle les 100 millions de dollars, mais ne les a toujours pas franchis (99 250 938$).
Ce contexte est pénible pour les studios, Paramount a subi l’échec de Transformers Rise of the Beasts (136M$ en 24 jours), Universal est sorti de la route aux USA avec Fast X (145M$) et Elémentaire de Pixar, certes, se maintient en 3e semaine (-38%), mais ne fait pas oublier les ravages de son lancement pitoyable (89M$ en 17 jours, budget de 200M$).
Bide historique pour Dreamworks Animation
L’autre désastre du moment a pour titre Ruby, l’ado Kraken. Le dernier Dreamworks Animation épouvante tout Hollywood avec 5 200 000$ dans 3 400 cinémas ; la production n’arrive même pas à intégrer le top 5.
En un peu plus de 45 films depuis 1998, c’est la troisième fois qu’un film animé Dreamworks ne parvient pas à réaliser plus de 10M$ en 3 jours. En novembre 2020, Les Croods 2 ouvrait à 9 724 200$ en raison des confinements et de la crise sanitaire historique. Sept mois plus tard, Spirit 2 réalisait 6 101 000$, mais pour un budget très moyen de 30M$, le plus bas jamais octroyé pour un film du studio. Ruby, l’ado Kraken restera dans les mémoires. Pour de mauvaises raisons.
Box-office de Frédéric Mignard
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