Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City – critique du film (2021)

Épouvante-horreur, Action, Science-fiction, Fantastique | 1h47min
Note de la rédaction :
5/10
5
Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City, l'affiche

  • Réalisateur : Johannes Roberts
  • Acteurs : Kaya Scodelario, Hannah John-Kamen, Neal McDonough, Robbie Amell, Tom Hopper, Avan Jogia
  • Date de sortie: 24 Nov 2021
  • Nationalité : Américain, Allemand, Canadien
  • Titre original : Resident Evil : Welcome to Raccoon City
  • Titres alternatifs : Resident Evil: Bienvenidos a Raccoon City (Espagne) / Resident Evil: Raccoon City (Portugal) / Resident Evil: Witajcie w Raccoon City (Pologne) / Resident Evil: Bem-vindo a Raccoon City (Brésil)
  • Année de production : 2021
  • Scénariste(s) : Johannes Roberts
  • Directeur de la photographie : Maxime Alexandre
  • Compositeur : Mark Korven
  • Société(s) de production : Constantin Film - Davis Films
  • Distributeur (1ère sortie) : Metropolitan FilmExport
  • Distributeur (reprise) : -
  • Date de reprise : -
  • Éditeur(s) vidéo : -
  • Date de sortie vidéo : -
  • Box-office France / Paris-périphérie : -
  • Box-office nord-américain : -
  • Budget : Estimé autour de 40 M$
  • Rentabilité : -
  • Classification : Interdit aux moins de 12 ans : La commission propose une interdiction aux mineurs de moins de douze ans pour ce film d’horreur sanglant mettant en scène des zombies.
  • Formats : 2.39 : 1 / Couleurs / Son : Dolby Atmos, Dolby Digital
  • Festivals et récompenses : -
  • Illustrateur / Création graphique : Columbia TriStar Marketing Group Inc.
  • Crédits : Constantin Film - Davis Films
  • Franchise : Reboot de la saga Resident Evil
Note des spectateurs :

Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City est certes un peu plus fidèle au jeu d’origine, mais pâtit d’un script mal écrit, d’acteurs peu convaincants et d’un manque cruel de fun. Un coup pour rien.

Synopsis : Autrefois le siège en plein essor du géant pharmaceutique Umbrella Corporation, Raccoon City est aujourd’hui une ville à l’agonie. L’exode de la société a laissé la ville en friche… et un grand mal se prépare sous la surface. Lorsque celui-ci se déchaîne, les habitants de la ville sont à jamais… changés… et un petit groupe de survivants doit travailler ensemble pour découvrir la vérité sur Umbrella et survivre à la nuit.

Un reboot destiné aux fans du jeu vidéo

Critique : Détestée par les fans du jeu vidéo culte, la saga cinématographique Resident Evil dégoupillée par Paul W.S. Anderson en 2002 avec en vedette Milla Jovovich s’est terminée sans panache par un dernier épisode – le sixième – qui comprenait les mêmes défauts que les précédents. Ainsi, la vision d’Anderson était centrée autour d’un personnage (Alice) absente du jeu vidéo initial, mais aussi avec une absence totale de violence graphique, d’horreur viscérale et au contraire une action badass qui virait parfois au bis plus ou moins volontaire. Toutefois, il faut reconnaître à cette première saga un aspect franchement fun, d’autant que Milla Jovovich s’en sortait vraiment bien en héroïne indestructible.

Avec Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City (2021), le but des producteurs était bien d’effectuer un reboot complet de la série en respectant davantage la charte du jeu d’origine et en livrant une sorte de fan service destiné à satisfaire tous les déçus de la première version déclinée en six films. Exit donc le personnage d’Alice, on insiste bien sur le fait que l’on reprend ici des protagonistes du jeu et que l’on adapte dans ce tout premier volet les deux premiers épisodes du jeu vidéo. Pourtant, quelques libertés sont encore de mise, avec notamment une incarnation un peu étrange du personnage de Leon S. Kennedy par l’acteur Avan Jogia, pas franchement ressemblant, et surtout assez peu convaincant. Nous verrons que, malheureusement, il n’est pas le seul.

Plus d’horreur certes, mais beaucoup moins de fun aussi

Effectivement, si la fidélité au jeu semble faire partie intégrante du contrat mis dans les mains du réalisateur et scénariste Johannes Roberts, cela ne fait pas pour autant de Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City une adaptation totalement convaincante. Alors que le début du long-métrage installe bien une ambiance davantage centrée sur l’horreur, les frissons se feront finalement assez rares au cœur du long-métrage par la faute d’un cinéaste incapable de créer une réelle tension effrayante. Il faut dire qu’à part Strangers : Prey at Night (2016), la filmographie du réalisateur britannique Johannes Roberts ne contient que fort peu de réussites mémorables.

Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City, photo 1

© 2021 Constantin Film – Davis Films / © 2021 Metropolitan FilmExport. Tous droits réservés.

Mais le plus gros problème du long-métrage ne vient pas tant de la direction artistique que de l’absence d’une écriture vraiment convaincante. Ainsi, les protagonistes se trouvent réduits à l’état d’archétypes – la nana badass, le traître, le beau gosse musclé, le bleu métrosexuel – et n’ont absolument aucune personnalité réelle ou attachante. Pire, ils sont incarnés par des acteurs pour la plupart transparents. Ainsi, Kaya Scodelario n’a pas un quart du charisme de Milla Jovovich, tandis que les hommes se résument à des enveloppes de mannequins. Heureusement que le méchant incarné par Neal McDonough possède un peu plus de métier pour animer ses scènes.

De l’art de tutoyer le vide narratif

Le scénario se contente donc d’aligner les changements de décors, avec à chaque fois intrusion de zombies et de monstres finalement éliminés de manière très simple par les héros, à coups de fusils à pompe ou de bazookas. Les dialogues tutoient souvent le néant, tandis que le gore annoncé n’est guère impressionnant car souvent limité aux monstres et non aux êtres humains. L’ensemble n’est pas nécessairement mauvais, mais juste inintéressant car déjà vu, en mieux. On pourra donc sauver de l’ensemble une musique martiale très efficace signée Mark Korven, ainsi que des décors et environnements soignés dans lesquels on aime se plonger.

Par contre, on peut regretter le ratage du dernier quart d’heure qui sous-exploite totalement le monstre final – éliminé bien trop rapidement et facilement – ainsi que la présence énervante d’une scène post-générique qui est là pour nous rappeler que nous venons uniquement d’assister aux prémices d’une saga en devenir. Une preuve supplémentaire que les films actuels ne sont plus conçus comme des œuvres à part entière, mais bien comme des franchises calquant les recettes des séries télévisées.

D’ailleurs, au vu des résultats décevants du long-métrage, aussi bien aux États-Unis qu’en France, il n’est absolument pas certain de voir une suite se concrétiser. Et honnêtement, va-t-elle nous manquer ?

Critique de Virgile Dumez

Les sorties de la semaine du 24 novembre 2021

Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City, l'affiche

© 2021 Constantin Film – Davis Films / Affiche : Columbia TriStar Marketing Group Inc. Tous droits réservés.

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Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City, l'affiche

Bande-annonce de Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City (VF)

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