Dans OSS 117 : Rio ne répond plus, Jean Dujardin revient au sommet de sa forme dans cette nouvelle parodie de film d’espionnage, furieusement drôle et enlevée. C’est “Bond” de rire parfois.
Synopsis : Douze ans après Le Caire, OSS 117 est de retour pour une nouvelle mission à l’autre bout du monde. Lancé sur les traces d’un microfilm compromettant pour l’Etat français, le plus célèbre de nos agents va devoir faire équipe avec la plus séduisante des lieutenants-colonels du Mossad pour capturer un nazi maître chanteur. Des plages ensoleillées de Rio aux luxuriantes forêts amazoniennes, des plus profondes grottes secrètes au sommet du Christ du Corcovado, c’est une nouvelle aventure qui commence. Quel que soit le danger, quel que soit l’enjeu, on peut toujours compter sur Hubert Bonisseur de la Bath pour s’en sortir…
Critique : Le premier épisode parodique inspiré par la série culte de Jean Bruce OSS 117 ayant cassé la baraque et confirmé le statut de star de Jean Dujardin sur le grand écran, il fallait s’attendre à retrouver peu de temps après le célèbre agent secret de “sa Majesté” De Gaulle dans de nouvelles aventures désopilantes. La même équipe est réunie pour cette suite qui vise clairement à surpasser le précédent opus. Alors que ce dernier taillait en pièces l’image du héros typique des années 50 en en faisant un macho ringard et raciste, Rio ne répond plus enfonce le clou de manière magistrale. Désormais à la recherche d’un criminel nazi avec l’aide du Mossad, Hubert Bonnisseur de la Bath doit faire équipe avec des juifs dans un environnement qui lui est peu familier : le Brésil. La plupart des gags sont donc basés sur le décalage entre cette caricature de réactionnaire, incapable de s’ouvrir aux autres ou de réfléchir à ses propres références culturelles, et des situations absurdes qui le confrontent à ses propres démons (le vertige ou encore la tentation de l’homosexualité), ainsi qu’à un monde qui change (libération de la femme et mouvements soixante-huitards).
OSS 117 : Rio ne répond plus confirme l’incroyable puissance comique de Jean Dujardin
Tout en détournant de manière jubilatoire le cinéma d’Alfred Hitchcock (la référence à Sueurs froides) et les films d’espionnage du type James Bond, le cinéaste Michel Hazanavicius multiplie les gags politiquement incorrects sur les juifs et les nazis, ridiculisant OSS 117 avec un plaisir communicatif.
Retrouvant les recettes qui ont fait les grandes heures de la comédie française, ce nouvel opus est l’occasion de confirmer l’incroyable puissance comique de Jean Dujardin, tout bonnement hilarant en grand crétin incapable de se rendre compte que tout le monde se moque de lui. Si l’on ajoute à cela une réalisation luxueuse et racée, on obtient aisément l’une des meilleures comédies de ces dernières années, sans doute promise à un énorme succès populaire. Et comme disait en son temps le grand groupe folklorique La Compagnie créole, en sortant de la projection, T’es OK, T’es Bath, T’es in.
Critique de Virgile Dumez
Sorties de la semaine du 15 avril 2009
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