Ma mère est folle : la critique du film et le test DVD (2018)

Comédie, comédie dramatique | 1h35min
Note de la rédaction :
4/10
4
Affiche de Ma mère est follen de Diane Kurys

Note des spectateurs :

Une comédie fade, à peine relevée par une poignée de dialogues croustillants et la présence excentrique de Fanny Ardant, consciente du naufrage général dans lequel Vianney comédien se noie aisément, faute d’une réelle présence dramatique et physique.

Synopsis : Nina est une mère un peu folle, Baptiste un fils un peu trop sage. Fâchés depuis longtemps ils se retrouvent pour l’aventure de leur vie. Au cours d’un voyage improbable, drôle et émouvant, ils vont rattraper le temps perdu, apprendre à se connaître enfin et s’aimer à nouveau.

Fade à en perdre la raison

Critique : Totalement passée inaperçue en salle, avec un score inférieur à 70 000 spectateurs France, la comédie de Diane Kurys Ma mère est folle aimerait nous séduire par l’excentricité de ses personnages féminins (Fanny Ardant en roue libre et, en second rôle, Arielle qui Dombasle).

Les actrices ont bien quelques répliques drôles à faire valoir, mais dans un océan de fadeur, la mauvaise mère qui va retrouver son fils -Vianney, incroyablement transparent -, pour un road trip en guise de retrouvailles, n’a jamais la réalisation et un sens du rythme dans le montage et la musique, pour faire passer sa bonne humeur.

Fanny Ardant dans Ma mère est folle

Photo : Hubert Fanthomme – Crédits Alexandre Films

Invraisemblances et inconsistances

Kurys qui ne s’est jamais distinguée pour la technicité et l’art du montage de ses œuvres, a, en revanche, perdu de la fougue qui pouvait compenser ses meilleures comédies.

Cette quête mère-fils, avec la possibilité (l’impossibilité?) d’un père (Chesnais, en mafieux homosexuel), traîne ses invraisemblances (l’adoption illégale d’un garçon sans identité et nationalité, la vieille excentrique qui, pour payer ses dettes, joue à la trafiquante de drogue) au-delà du raisonnable, refusant toute psychologie aux personnages. La comédie ne flirte donc jamais avec le genre dramatique tant l’inexistence des personnages les prive de consistance.

On préférera donc revoir Sage Femme, de Martin Provost (2017), avec Catherine Deneuve et Catherine Frot, qui, donnait une vraie profondeur à des personnages semblables, mais dans un genre bien plus profond.

Affiche de Ma mère est follen de Diane Kurys

Photo : Hubert Fanthomme – Design affiche : Silenzio Distributeur : Rezo Films

 

Le DVD

Point de blu-ray à l’horizon, l’échec flagrant du film lui vaut une édition de petite facture en vidéo chez ESC. L’image a été privée de l’acuité de son époque, le son 5.1 endort autant que la musique d’ascenseur qui accompagne le film, et quelques scènes additionnelles ne font rien pour relever le niveau.

Critique de Frédéric Mignard

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