Le coupable idéal : la critique du film (2020)

Thriller | 2h12min
Note de la rédaction :
6/10
6
Le coupable idéal, affiche

  • Réalisateur : Mikael Håfström
  • Acteurs : Alba August, Jonas Karlsson, David Dencik
  • Date de sortie: 04 Nov 2020
  • Nationalité : Suédois, Belge
  • Titre original : Quick
  • Titres alternatifs : The Perfect Patient (titre international) / El acusado perfecto (Espagne) / Seryjny morderca (Pologne)
  • Année de production : 2019
  • Scénariste(s) : Erlend Loe
  • Directeur de la photographie : Ragna Jorming
  • Compositeur : Karl Frid, Pär Frid
  • Société(s) de production : Brain Academy, Film i Väst, Nordisk Film
  • Éditeur(s) vidéo : ARP Sélection (uniquement sorti en VOD)
  • Date de sortie vidéo : 4 novembre 2011
  • Box-office France / Paris-périphérie : Inédit salle
  • Budget : -
  • Rentabilité : -
  • Classification : Tous publics
  • Formats : 2.35 : 1 / Couleurs / 5.1
  • Festivals et récompenses : 5 nominations aux Guldbagge Awards 2020 dont 2 récompenses : Meilleur acteur dans un second rôle pour David Dencik et meilleurs maquillages pour AnnaCarin Lock
  • Illustrateur / Création graphique : © Caractère
  • Crédits : ARP Sélection
Note des spectateurs :

Polar scandinave basé sur une histoire vraie totalement folle, Le coupable idéal est plutôt une bonne surprise, même si certaines affèteries stylistiques pouvaient être évitées.

Synopsis : Entre 1994 et 2001, en Suède, un homme, Sture Bergwall alias Thomas Quick, a été lourdement condamné pour les meurtres sauvages de huit personnes. Et il en a avoué vingt-cinq autres en Suède, en Norvège, au Danemark et en Finlande. Il fut alors considéré comme l’un des plus grands tueurs en série. Un journaliste décide d’enquêter à nouveau sur cette affaire et découvre qu’aucune preuve valable n’accuse vraiment celui qui était considéré comme le coupable idéal.

Retour en Suède pour le réalisateur du Rite

Critique : Aborder un film de Mikael Håfström est toujours une sacrée prise de risques, tant l’auteur de ces lignes n’apprécie aucunement la filmographie du réalisateur. Si nous ne connaissons pas ses premiers essais tournés en Suède, nous avons subi ses œuvres américaines qui furent au mieux maladroites (Chambre 1408 ou Evasion) ou carrément catastrophiques (le déplorable Le rite avec Anthony Hopkins).

Son retour au pays – de courte durée puisqu’il est retourné aux États-Unis depuis pour un Zone hostile assez piteux – pouvait sonner comme un bain de jouvence. En fait, le cinéaste n’est ici qu’un exécutant chargé de mettre en images le script d’Erlend Loe basé sur une histoire vraie qui a fait scandale en Suède.

Une réalisation lourde au service d’un script impeccable

Rappelons que le polar scandinave connaît une expansion impressionnante depuis une vingtaine d’années, que ce soit par le biais de la littérature policière ou des séries télévisées. Håfström s’inscrit donc dans une tradition désormais bien établie en Suède et ne cherche aucunement à en renouveler les codes visuels. Il y ajoute juste une petite touche venue tout droit des productions américaines avec quelques passages montés de manière hachée. Ainsi, le cinéaste succombe de temps à autre à ses tics habituels et fait souvent preuve de la même lourdeur que dans ses œuvres américaines.

Heureusement pour le spectateur, le scénario qui sert de base au film est suffisamment bien construit et étayé pour que l’on s’accroche à son siège durant deux heures malgré les quelques affèteries stylistiques du réalisateur. Effectivement, Le coupable idéal s’inspire d’une histoire totalement folle puisqu’un homme s’est volontairement accusé de plus d’une trentaine de crimes odieux. Condamné sur des preuves assez vaseuses, le bonhomme a purgé une peine de plusieurs décennies, avant qu’un journaliste d’investigation vienne rouvrir les plaies d’une affaire décidément mal fagotée.

Le coupable idéal : une affaire aussi étonnante que passionnante

Si le réalisateur entretient bien le doute quant à l’éventuelle culpabilité du serial killer brillamment interprété par David Dencik, il nous implique surtout dans une affaire scandaleuse où les autorités de l’époque (entre les années 80-90) étaient trop contentes de pouvoir résoudre tous les crimes locaux par l’exposition d’un seul et unique coupable. Celui-ci, un déséquilibré ayant besoin d’attention, n’est finalement qu’un mythomane qui a baladé son monde durant des décennies.

Menée par un duo de choc (Jonas Karlsson et Alba August forment un couple d’enquêteurs agréable à suivre), l’enquête s’avère passionnante de bout en bout et surtout révélatrice des limites des méthodes d’investigation fondées uniquement sur le profilage et la psychologie, surtout quand on a affaire à un mythomane de génie. Parallèlement, la vie privée chahutée du personnage principal permet de donner une profondeur supplémentaire au long-métrage, assez émouvant lors de son final, même si le cinéaste manque encore une fois de subtilité.

Sorti uniquement sur les plateformes de VOD en France, Le coupable idéal (2019) n’est certes pas le film du siècle. Mais il s’avère tout à fait fréquentable et peut être considéré comme l’un des meilleurs de son réalisateur.

Critique de Virgile Dumez

Voir le film en VOD

Le coupable idéal, affiche

© Caractère – © 2019 Brain Academy – Film i Väst – Nordisk Film

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Le coupable idéal, affiche

Bande-annonce de Le coupable idéal (VF)

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