Gentleman killer : la critique du film (1971)

Western | 1h33min (version intégrale)
Note de la rédaction :
5,5/10
5,5
Gentleman Killer, avec Anthony Steffen

Note des spectateurs :

Gentleman killer est un western correct, bien qu’un peu trop propre sur lui et manquant de consistance, à l’image de son protagoniste.

Synopsis : Dans un village frontalier qui attend de savoir s’il fera partie des Etats-Unis ou du Mexique, Ferreras, un colonel mexicain fait régner la terreur. C’était sans compter sur l’arrivée d’un mystérieux gentleman à la gâchette facile…

Critique : Quelques années après Adiós gringo avec Giuliano Gemma, Giorgio Stegani signe en 1966 avec Gentleman killer le deuxième de ses trois westerns. La principale originalité du film, qui a le mérite de précéder d’un an le premier Sartana, est son personnage principal. Gentleman killer est ainsi un des premiers westerns italiens à mettre en scène un personnage de dandy. Néanmoins, l’idée demeure sous-exploitée, comme beaucoup  d’éléments du scénario d’Alfonso Balcazar.

Gentleman killer amorce des idées malheureusement sous-exploitées

Le postulat de départ était pourtant intéressant avec cette histoire de  village pris entre deux feux. Malheureusement, le scénario se perd dans des longueurs inutiles sans exploiter certains éléments qui auraient pu conférer davantage de lyrisme au film, comme les liens familiaux. Néanmoins , le script fourmille de bonnes idées en ce qui concerne les situations, à l’image de cette scène où l’on enivre le héros de force ou du final surprenant.

Un casting convaincant

C’est donc avec un certain intérêt que l’on suit les péripéties d’un personnage principal assez attachant. Steffen est ici crédible bien qu’il ne s’agisse pas de son meilleur rôle, même si son personnage évolue et gagne en épaisseur. La véritable star du film est Eduardo Fajardo, que les amoureux du genre seront ravis de retrouver dans un rôle d’antagoniste qui crève l’écran. Dommage que la mise en scène soit aussi plate. En effet, sa seule originalité réside dans l’usage du zoom ou de filtres quand le héros se trouve en mauvaise posture . En résultent des scènes d’action un peu trop poussives. Enfin, la musique se révèle elle aussi très correcte bien qu’un peu décevante. En effet, on attend plus d’une bande-son signée Bruno Nicolai, et supervisée par le maestro Morricone en personne.

En définitive, si Gentleman killer est un spectacle agréable, il s’agit du plus faible des westerns de Stegani. Ce dernier réalisera l’année d’après le bien plus convaincant Pas de pitié pour les salopards avec l’immense Lee Van Cleef.

Critique : Kevin Martinez

Les westerns spaghettis sur CinéDweller

Sorties de la semaine du 10 février 1971

Gentleman Killer, avec Anthony Steffen

Distributeur : Comptoir Francais du Film Production (CFFP)

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