Coka Chicas : la critique du film (2025)

Thriller, Action | 1h40min
Note de la rédaction :
6,5/10
6,5
Coka Chicas, l'affiche

  • Réalisateur : Roxine Helberg
  • Acteurs : Fadily Camara, Zoé Marchal, Eva Huault
  • Date de sortie: 07 Mai 2025
  • Année de production : 2025
  • Nationalité : Français, Dominicain
  • Titre original : Coka Chicas
  • Titres alternatifs :
  • Autres acteurs : Jean Luis Burgos, Vincent Regan, Judith Rodriguez
  • Scénaristes : François Garcia Fiore, Zangro
  • Monteur : Nicolas Desmaison
  • Directeur de la photographie : Brecht Goyvaerts
  • Compositeurs : Nicolas Nocchi, Clément Tery
  • Cheffe Maquilleuse : Ana María Andrickson
  • Cheffes décoratrices : Alina Flores, Esther Mysius
  • Directeur artistique : -
  • Producteurs : Zangro, Khen Thanh Nhat
  • Producteurs exécutifs :
  • Sociétés de production : Bien Ou Bien Productions
  • Distributeurs : Apollo Films, Studiocanal
  • Distributeur reprise :
  • Date de sortie reprise :
  • Editeur vidéo :
  • Date de sortie vidéo :
  • Budget :
  • Box-office France / Paris-Périphérie :
  • Box-office nord-américain / monde :
  • Rentabilité :
  • Classification : Interdiction aux -12 ans avec avertissement : "La tension, le caractère réaliste et cru de nombreuses scènes violentes, par leur intensité, sont de nature à perturber un public non averti"
  • Formats : Couleurs : Son : 5.1
  • Festivals :
  • Nominations :
  • Récompenses :
  • Illustrateur/Création graphique : © Leroy & Rose ; Photographie : Juanca Paulino (affiche). Tous droits réservés / All rights reserved
  • Crédits : © Bien Ou Bien Productions? Studiocanal. Tous droits réservés / All rights reserved
  • Attachées de presse : Camille Madelaine, Leslie Ricci, Stéphanie Tavilla
  • Tagline : Mourir seule ou se battre ensemble.
  • Franchise :
Note des spectateurs :

A la suite du cinéma rageur de Coralie Fargeat, Coka Chicas est un thriller tendu marqué par une ultra violence qui ravira les amateurs de cinéma de genre. Le résultat est explosif, mais réservé à un public averti.

Synopsis : Sarah, Jessica et Chanel, trois amies inséparables issues de la banlieue parisienne, sont venues faire les mules dans une île des Caraïbes pour ramener de la drogue en France et enfin ouvrir leur business de Nails Bar. Mais le voyage est bouleversé lorsque, après s’être fait arrêtée à l’aéroport, Jessica disparaît totalement des radars… Incapable d’abandonner leur copine, Sarah et Chanel se lancent à sa recherche dans les bas-fonds de l’île… sans savoir que ce qu’elles vont découvrir dépasse de loin tout ce qu’elles auraient pu imaginer…

Coka Chicas, un pur film de genre

Critique : Cinéaste française qui a travaillé comme assistante sur plusieurs séries télé américaines, Roxine Helberg a déjà livré un premier long métrage tourné aux Etats-Unis et intitulé Cold Copy (2023). Malheureusement, ce dernier n’est pas parvenu dans les salles françaises. Pour Coka Chicas (2025), la production est cette fois française, même si le tournage a eu lieu en République dominicaine dans des quartiers parfois très dangereux et donc dans des conditions extrêmes.

Coka Chicas, photo 1

© 2025 Bien Ou Bien Productions. Tous droits réservés.

Le but des scénaristes François Garcia Fiore et Zangro, ainsi que celui de la réalisatrice était de se baser sur des récits réels pour raconter le destin tragique des mules, ces personnes qui avalent de grandes quantités de sachets de drogues pour déjouer la surveillance des aéroports et pouvoir ainsi transporter la marchandise en parfaite clandestinité. Toutefois, si Coka Chicas a le grand mérite de mettre en lumière la destinée de trois jeunes femmes qui comptent s’enrichir en faisant la mule, il n’était pas question pour Roxine Helberg de tomber dans le film à thèse.

Des femmes qui en remontrent à leurs confrères masculins

Ayant surtout travaillé dans le cadre du cinéma de genre, la réalisatrice a décidé au contraire de livrer un thriller bourré d’action qui s’inspire notamment du cinéma sud-coréen – elle évoque notamment les combats d’Old Boy (Park Chan-wook, 2003) qui l’ont particulièrement marquée. On peut aussi rapprocher Coka Chicas du récent Revenge (Coralie Fargeat, 2017) dans sa volonté d’embrasser pleinement le cinéma de genre de manière hyperviolente. Ainsi, ces réalisatrices investissent un cinéma qui est resté trop longtemps l’apanage des hommes en démontrant qu’elles peuvent faire preuve d’autant d’efficacité que leurs collègues masculins.

Le scénario de Coka Chicas n’est pas forcément d’une grande originalité puisqu’il raconte comment deux femmes vont se démener et risquer leurs vies pour sauver leur copine enlevée par des ravisseurs désireux d’obtenir une rançon. Cette aventure est l’occasion pour elles de tester leur solidarité et leur amitié, par-delà les multiples obstacles qui se lèvent contre elles. Roxine Helberg décrit avec précision une République dominicaine gangrenée par le crime organisé, mais aussi minée par la pauvreté et la multiplication des bidonvilles. A travers un seul plan, elle en dit long sur les fractures entre pays riches et pauvres puisqu’elle indique que les camps de vacances sont gardés par des miradors et des hommes armés afin de sécuriser le séjour des étrangers.

Des combats hyperviolents, mais crédibles

Pourtant, les trois jeunes femmes vont s’aventurer en dehors de ce cadre sécurisé et vivre des aventures profondément traumatisantes. Il faut dire que Roxine Helberg y va fort en termes de violence graphique. Tous les combats ont ainsi été chorégraphiés à l’aide du Campus Univers Cascades (CUC) qui a également entrainé les actrices pour les rendre crédibles lors de leurs combats face à des mâles brutaux et sans pitié. L’intelligence de Roxine Helberg vient du fait qu’elle n’a pas transformé ses héroïnes en femmes indestructibles. Face à un homme baraqué, elles sont contraintes de s’associer et de frapper conjointement pour pouvoir venir à bout du molosse.

Coka Chicas, photo 2

© 2025 Bien Ou Bien Productions. Tous droits réservés.

On saluera notamment la belle prestation de Fadily Camara dont le personnage a fait l’armée, ce qui crédibilise sa maîtrise des armes à feu et le fait qu’elle devienne une véritable machine à tuer. La comédienne est tout à fait crédible lors des affrontements très physiques auxquels elle est confrontée. Mais Zoé Marchal et Eva Huault ne sont pas en reste et, chacune dans un registre différent, elles parviennent à aider judicieusement leur copine.

Un survival rageur parfois proche du film d’horreur

Tourné pied au plancher par une réalisatrice désireuse de scotcher le spectateur à son siège, Coka Chicas est donc un pur film de genre à la lisière du cinéma bis par le traitement qui est fait de l’esclavage moderne. Jamais à court d’idées pour exploiter une violence terrible, la réalisatrice démontre un vrai savoir-faire dans le domaine de l’action et fait de son film un survival qui tutoie à plusieurs reprises le pur film d’horreur.

Coka Chicas, par-delà ses quelques maladresses, constitue donc une bonne pioche dans un cinéma de genre français généralement médiocre. D’ailleurs, on aurait bien vu le film être interdit aux moins de 16 ans tant il va loin dans l’exploitation de la violence.

Critique de Virgile Dumez

Les sorties de la semaine du 7 mai 2025

Coka Chicas, l'affiche

© 2025 Bien Ou Bien Productions / Affiche : Leroy & Rose ; Photographie : Juanca Paulino. Tous droits réservés.

Biographies +

Roxine Helberg, Fadily Camara, Zoé Marchal, Eva Huault

Mots clés

Cinéma de genre français, La violence gratuite au cinéma, Les femmes d’action au cinéma, La drogue au cinéma, Les enlèvements au cinéma

 

Trailers & Vidéos

trailers
x
Coka Chicas, l'affiche

Bande-annonce de Coka Chicas

Thriller, Action

x