Blacklight : la critique du film (2022)

Action, Thriller | 1h44min
Note de la rédaction :
4/10
4
Blacklight, l'affiche

  • Réalisateur : Mark Williams
  • Acteurs : Liam Neeson, Aidan Quinn, Taylor John Smith, Emmy Raver-Lampman
  • Date de sortie: 23 Fév 2022
  • Nationalité : Américain, Australien, Chinois
  • Titre original : Blacklight
  • Titres alternatifs : Opération Blacklight (Québec) / El mediador (Espagne) / O Agente das Sombras (Portugal) / Demaskator (Pologne) / Luz Negra (Mexique) / Sötét múlt (Hongrie) / Operación Luz Negra (Colombie) / Agente secreto (Argentine)
  • Année de production : 2022
  • Autres acteurs : Claire van der Boom, Yael Stone, Tim Draxl, Georgia Flood, Melanie Jarnson, Andrew Shaw, Zac Lemons, Gabriella Sengos, Daniel Turbill
  • Scénaristes : Nick May et Mark Williams, d'après une histoire de Nick May et Brandon Reavis
  • Directeur de la photographie : Shelly Johnson
  • Compositeur : Mark Isham
  • Monteur : Michael P. Shawver
  • Producteurs : Paul Currie, Allie Loh, Coco Xiaolu Ma, Myles Nestel et Mark Williams
  • Sociétés de production : Zero Gravity Management, Footloose Productions, The Solution Entertainment Group, Sina Studios, Fourstar Film Partners Production, Elevate Production Finance, Film Victoria, Lightstream Pictures Australia et Screen Australia
  • Distributeur : Metropolitan Filmexport
  • Éditeur vidéo : Metropolitan Vidéo (DVD et blu-ray, 2022)
  • Date de sortie vidéo : 1er juillet 2022
  • Box-office France / Paris-périphérie : 166 693 entrées / 60 540 entrées
  • Box-office nord-américain / monde : 9,5 M$ / 15,9 M$
  • Budget : 43 M$
  • Classification : Tous publics
  • Formats : 2.39 : 1 / Couleurs / Son : Dolby Atmos
  • Festivals et récompenses : Australian Screen Sound Guild 2022 : 1 nomination pour le meilleur son
  • Illustrateur / Création graphique Concept Arts © Tous droits réservés / All rights reserved
  • Crédits : Zero Gravity Management - Footloose Productions - Solution Entertainment Group © Tous droits réservés / All rights reserved
Note des spectateurs :

Thriller d’action en mode automatique, Blacklight ne propose qu’une ébauche de script pour une œuvre regardable, mais dépourvue du moindre climax. Passez votre chemin !

Synopsis : Travis Block intervient pour le compte du FBI lorsque toutes les autres options ont été épuisées. Ses méthodes impliquent souvent la manière forte. Quand on lui ordonne de faire taire un agent qui souhaite révéler à la presse les méthodes du Bureau, il comprend qu’il est devenu le pion d’une terrible machination. Déterminé à faire éclater la vérité, il se lance dans un combat contre ceux avec lesquels il a l’habitude de travailler.

Liam Neeson casse encore des rotules, mais pas des briques

Critique : Décidément en mode automatique depuis plusieurs années, l’acteur Liam Neeson ne semble plus avoir beaucoup d’ambition et demeure attaché aux basques du réalisateur et producteur Mark Williams. Les deux complices ne cessent d’enchaîner les projets de films d’action. Ils ont ainsi déjà livré les médiocres The Good Criminal (Williams, 2020) et Le vétéran (Lorenz, 2021). Pourtant, si ces productions furent jugées peu concluantes par les critiques et le public, le duo continue à œuvrer de concert et s’enfonce toujours plus dans une routine mortifère sur le plan artistique.

Certes, le scénario rédigé par Mark Williams et Nick May est fondé sur des événements historiques, et notamment l’implication du FBI dans une déstabilisation des institutions américaines au cours des années 60-70, mais Blacklight est si mal écrit que les enjeux politiques paraissent très lointains dans ce pur produit destiné à un public peu versé dans la subtilité. Ainsi, le personnage incarné par Liam Neeson est un barbouze d’une naïveté confondante qui ne s’est jamais posé la moindre question par rapport aux ordres reçus. Ce n’est donc que lorsque le lanceur d’alerte joué par Taylor John Smith lui met la puce à l’oreille que ce grand paranoïaque commence à s’interroger sur le bien-fondé de sa mission.

Blacklight pâtit d’un script banal

Un peu tard dirons-nous, d’autant que le spectateur aguerri aura compris dès les premières minutes qui est le véritable responsable des événements qui se déroulent dans le film. Tout dans Blacklight tient de la formule éprouvée, vue des milliers de fois, en bien plus efficace. Toutefois, grâce à la présence de Liam Neeson – qui ne fait pourtant aucun effort si ce n’est d’être présent – Blacklight se regarde sans réel déplaisir. On signalera que le réalisateur Mark Williams se contente du minimum syndical en utilisant quelques artifices de réalisation pour donner un semblant de dynamisme à ses séquences d’action.

Tout ceci ne serait finalement pas grave si Blacklight nous offrait un final digne de ce nom. Malheureusement, après une séquence de fusillade efficace qui semble être une scène de transition, le scénario se dilue méchamment au point de ne disposer d’aucun climax. Un peu comme un western sans duel final, comme une tragédie sans mort ou une comédie sans gag, Blacklight se termine sur une simple menace verbale de la part de Liam Neeson, et tout s’arrange comme par magie. Alors que le métrage insiste justement sur l’importance du complot qui se trame, Liam Neeson n’a donc qu’à se débarrasser de quelques sbires pour venir à bout de la conspiration. Un peu léger tout de même.

Blacklight, l’un des plus gros échecs de Liam Neeson

Tourné essentiellement en Australie et plus particulièrement à Melbourne durant l’époque de la pandémie mondiale de la Covid-19 en 2020, Blacklight n’a donc que peu d’atouts dans sa manche et l’on se demande vraiment quelle était l’utilité de sortir un tel produit vidéo dans les salles post-pandémie. Il était prévisible d’aller au casse-pipe avec un film d’action aussi mou du genou. Les spectateurs français ont d’ailleurs flairé l’arnaque en en faisant un bide immédiat.

Ainsi, le FBI movie n’a déplacé que 83 546 fans de Liam Neeson dans 291 salles pour sa semaine d’investiture sur la France entière. Le distributeur Metropolitan ne s’attendait pas à un tel désaveu de la part du public, le film terminant sa carrière à 166 693 entrées, soit l’un des plus mauvais résultats de Liam Neeson en France. Pourtant, celui-ci a depuis battu son propre record avec l’insipide Marlowe (Jordan, 2023) qui a plongé Metropolitan dans les tréfonds des classements avec seulement 81 978 détectives dans les salles.

Critique de Virgile Dumez

Les sorties de la semaine du 23 février 2022

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Blacklight, l'affiche

© 2022 Zero Gravity Management – Footloose Productions – Solution Entertainment Group / Affiche : Concept Arts. Tous droits réservés.

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Mark Williams, Liam Neeson, Aidan Quinn, Taylor John Smith, Emmy Raver-Lampman

Mots clés

Le FBI au cinéma, Les flops de 2022

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Blacklight, l'affiche

Bande-annonce de Blacklight (VOstf)

Action, Thriller

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