37 : l’ombre et la proie : la critique du film (2024)

Thriller | 1h33min
Note de la rédaction :
6/10
6
Affiche de 37 : l'ombre et la proie

  • Réalisateur : Arthur Môlard
  • Acteurs : Guillaume Pottier, Mélodie Simina, Agnès Sourdillon
  • Date de sortie: 20 Nov 2024
  • Année de production : 2024
  • Nationalité : Français
  • Titre original : 37
  • Titres alternatifs : Terminal (titre du projet) / Trente-sept (titre indiqué au générique)
  • Autres acteurs : Arnaud Churin, Christophe Vandevelde, Ary Gabison, Sandra Macedo, Lisa Perrio
  • Scénaristes : Arthur Môlard, Claire Patronik
  • D'après : une idée originale d'Arthur Môlard
  • Monteur : Joffrey Pilaud
  • Directeur de la photographie : Dino Berguglia
  • Compositeur : Andrea Boccadoro
  • Cheffe maquilleuse : Anouk Haif
  • Chef décorateur :
  • Directeur artistique :
  • Producteur : Marc Missonnier
  • Productrice exécutive : Christine de Jekel
  • Sociétés de production : Parasomnia Productions
  • Distributeur : Sony Pictures Releasing
  • Editeur vidéo :
  • Date de sortie vidéo :
  • Budget : 1 000 000 euros
  • Box-office France / Paris-Périphérie :
  • Box-office nord-américain / monde :
  • Classification : Tous publics avec avertissement : « Le film entretient une tension permanente entre les personnages et des meurtres sont susceptibles de heurter un public sensible ».
  • Formats : Couleur / Son : 5.1
  • Festivals :
  • Nominations :
  • Récompenses :
  • Illustrateur/Création graphique : © Le Cercle Noir pour Fidelio - Photo: Eddy Brière. Tous droits réservés / All rights reserved
  • Crédits : © Moana Films, Sony Pictures Entertainment France. Tous droits réservés / All rights reserved
  • Attachée de presse : Youmaly Ba
Note des spectateurs :

Entre film badass stressant et volonté de dénoncer, 37 : l’ombre et la proie ne trouve pas toujours sa voie, mais n’en demeure pas moins un premier film plein de promesses malgré ses maladresses d’écriture.

Synopsis : Vincent, chauffeur routier, prend en stop une jeune femme qui prétend s’appeler Trente-Sept. Très vite, son comportement étrange éveille les soupçons du routier. Mais Vincent lui-même n’est peut-être pas aussi innocent qu’il n’y paraît… Entre le chauffeur et sa passagère s’engage alors un jeu diabolique qui va bientôt devenir totalement hors de contrôle.

Un premier film de genre fréquentable

Critique : Alors qu’il envisageait de monter un film de science-fiction ambitieux, le jeune réalisateur Arthur Môlard (déjà remarqué pour ses courts métrages) a répondu à l’appel d’offre du label Parasomnia Productions qui cherchait à produire des débutants pour un montant d’un million d’euros. Arthur Môlard a donc proposé l’idée à l’origine de 37 : l’ombre et la proie qui pouvait effectivement se conformer à la charte de la maison de production. Non seulement son sujet se prêtait au film de genre, mais son caractère de huis-clos dans un camion permettait de ne pas dépasser l’enveloppe très restreinte accordée par la firme productrice.

Et c’est ainsi que le long métrage a été tourné en seulement 21 jours pour une somme modique, avec des acteurs inconnus du grand public. Fantasticophile averti, le cinéaste s’inspire ici très nettement d’œuvres culte tel que le Duel (1971) de Steven Spielberg et le Hitcher (1986) de Robert Harmon pour construire son suspense. Du premier, il retient surtout la caractérisation du camion, vu comme une figure inquiétante et qui peut s’avérer mortel. Du second, il se sert de la caractérisation sommaire des protagonistes pour tirer le long métrage vers l’affrontement entre des archétypes. Du moins cela est-il vrai pour la première partie du film qui fonctionne uniquement sur cette notion de film de genre où aucune explication ne semble nécessaire pour justifier les actes de violence des personnages.

Une première partie stressante et bien menée

Ainsi, le personnage de Trente-Sept (incarnée avec hargne et autorité par Mélodie Simina) ne semble initialement mue par aucune logique. Visiblement sans raison, elle s’attaque à des chauffeurs routiers dont la vie bascule en un instant. Parmi eux, le pauvre Vincent (très juste Guillaume Pottier) va faire les frais de l’implacable tueuse qui joue au chat et à la souris avec sa proie. Cette première partie du film, majoritairement située à l’intérieur du camion, fonctionne très bien et crée un vrai suspense. La tension est encore accrue lors de la séquence assez hallucinante dans le van de la gendarmerie. Dès lors, la migrante sans papier apparaît comme une tueuse implacable, provoquant d’ailleurs le rire par sa propension à la méchanceté gratuite.

37 : l'ombre et la proie, photo d'exploitation

© Sony Pictures Entertainment France / Photographie : Sarah Cohen-Hadria. Tous droits réservés.

Toutefois, comme nous sommes dans un film français, les auteurs ont cru bon ajouter un commentaire social à leur œuvre. Certes, cela contribue à humaniser les personnages dans la deuxième partie, et même à renverser les données initiales. Malheureusement, la crédibilité en prend également un coup lorsque le spectateur comprend les tenants et aboutissants de l’intrigue, assez improbable il faut bien l’avouer. Cela dessert fortement le spectacle qui aurait très bien pu assumer jusqu’au bout son statut de film de genre badass.

Les migrants, une obsession française ?

Visiblement obsédés par le thème des migrants clandestins, les auteurs français ne cessent de nous abreuver de sujets de ce type (pas une semaine sans son film de clandestins, cela devient franchement pénible et surtout contre-productif à cause des leçons de morale assénées). Arthur Môlard n’échappe donc pas à la règle et livre un plaidoyer qui n’évite pas toujours les maladresses narratives, ainsi que les dialogues lourdingues. Certes, il parvient à montrer que les pauvres s’entredévorent au lieu de se rebeller contre la cause de leurs malheurs, mais le statut de film de genre ne permet pas à 37 : l’ombre et la proie de creuser cette thématique qui semble plaquée de manière artificielle pour justifier la première partie.

Malgré ces défauts imputables à un premier film encore maladroit, 37 : l’ombre et la proie révèle un cinéaste qui sait créer une atmosphère tendue, tout en livrant quelques bonnes scènes d’action. Il devra veiller à ne pas se laisser contaminer par cette volonté française de faire à tout prix œuvre d’auteur s’il souhaite arpenter à nouveau les terres du cinéma de genre. Ce qu’on lui souhaite car il n’est pas dépourvu de talent.

Critique de Virgile Dumez 

Notes sur le film :

37 : l’ombre et la proie est un thriller français intrigant, réalisé par Arthur Môlard, connu pour les courts métrages Jiminy et Scaramouche Scaramouche où il dirigeait Denis Lavant.

Ce premier film, inspiré par Hitcher de Robert Harmon et Duel de Steven Spielberg, devait initialement s’intituler Terminal, avant de finalement prendre “le nom” 37, celui de l’autostoppeuse mystérieuse qui va s’amuser avec la vie d’un chauffeur routier lui-même pas très clair.

La série B française est produite par Parasomnia Productions, label de cinéma de genre né au début des années 2020, de l’association entre Moana Films et Sony Pictures, qui distribue au cinéma. 37 l’ombre et la proie permet de retrouver Guillaume Pottier au volant de l’engin de la mort, après des petits rôles dans Les survivants de Guillaume Renusson et Numéro Une de Tonie Marshall.

A ses côtés, armée sur la banquette, la jeune comédienne Mélodie Simina, issue de la télévision et de la série Netflix Sleeping Dog, trouvera son vrai premier vrai rôle de cinéma (elle était apparue chez Doris Dörrie, dans The Pool, en 2022). L’occasion pour les Français de la découvrir totalement dans un rôle trouble qui s’annonce également fort.

Notes sur le film de Frédéric Mignard

Qui est le réalisateur, Arthur Môlard

Les sorties de la semaine du 20 novembre 2024

Affiche de 37 : l'ombre et la proie

© Sony Pictures Entertainment France

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Arthur Môlard, Guillaume Pottier, Mélodie Simina, Agnès Sourdillon

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Affiche de 37 : l'ombre et la proie

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