Acteur et compositeur polonais, Zbigniew Zamachowski est né en 1961 à Brzeziny en Pologne, non loin de la ville de Łódź. C’est d’ailleurs dans l’école de cinéma très célèbre située dans cette ville polonaise que Zamachowski reçoit sa formation d’acteur. Il sort diplômé en 1981 et peut ainsi débuter sa carrière cinématographique avec le film Wielka majówka (Krzysztof Rogulski, 1981). Toutefois, il ne reçoit pas assez de sollicitations et se produit donc sur scène en Pologne. Parallèlement, il est visible dans plusieurs programmes télévisés au cours des années 80.
Un acteur important des années 80-90
Son premier emploi important se situe dans le film Les possédés (Andrzej Wajda, 1988), avant d’apparaître aussi dans le génial Les tribulations de Balthazar Kober (Wojciech J. Has, 1988). Ensuite, il décroche le rôle principal du dixième épisode du Décalogue (Krzysztof Kieslowski, 1989), qui, bien que tourné initialement pour la télévision, sera exploité en salles grâce au succès grandissant rencontré par son auteur. De plus en plus sollicité, Zamachowski est également revu chez Wajda dans son biopic Korczak (1990), puis il incarne le rôle masculin central de L’évasion du cinéma liberté (Wojciech Marczewski, 1990) et s’impose comme une figure majeure du cinéma polonais post-communiste.
Ainsi, l’année suivante, il participe à Ferdydurke (Jerzy Skolimowski, 1991) et se voit confier le rôle principal du second segment de la trilogie Trois couleurs, initiée par Krzysztof Kieslowski. Ainsi, Trois couleurs : Blanc (1994) demeure son film le plus connu des cinéphiles français. Par la suite, il continue à être très actif en Pologne dans un cinéma qui s’exporte de moins en moins bien.
Une vedette en Pologne, moins vue en France ces vingt dernières années
En France, on le revoit surtout dans des seconds rôles pour des productions internationales comme Le pianiste (Roman Polanski, 2002) ou encore La petite prairie aux bouleaux (Marceline Loridan Ivens, 2003). A la même époque, il est aussi la star de Les yeux entr’ouverts (Andrzej Jakimowski, 2002) qui se fraye un chemin dans les salles françaises.
Depuis cette époque, Zbigniew Zamachowski n’a eu de cesse de tourner, alignant près de 140 titres dans une filmographie polonaise qui nous est largement méconnue si l’on excepte le biopic sur Lech Walesa L’homme du peuple (Andrzej Wajda, 2013), ou encore le bouleversant Cours sans te retourner (Pepe Danquart, 2013). Le dernier long métrage avec l’acteur sorti dans nos salles s’intitule Sweat (Magnus von Horn, 2020).