Actrice française, Sandra Julien (ensuite créditée Sandra Barry) est d’origine italienne comme l’indique son véritable nom Sandra Calaputti. Elle est née en 1950 à Toulon et a commencé des études de danse au Conservatoire de Nice. Ensuite, elle part pour la capitale où elle décroche un premier rôle dans L’étrangleur (Paul Vecchiali, 1970) où elle joue le rôle d’une fille violée par le personnage interprété par Jacques Perrin. Mariée au technicien Pierre Julien, la jeune femme fait la connaissance du réalisateur Jean Rollin qui l’engage aussitôt pour interpréter le rôle principal de son nouveau film vampirique Le frisson des vampires (1971).
Pourtant, loin de lui offrir le tremplin espéré, le métrage la condamne surtout à jouer dans des films érotiques ou des comédies légères comme Je suis une nymphomane (Max Pécas, 1971), Dany la ravageuse (Willy Rozier, 1972), Je suis frigide… pourquoi ? (Max Pécas, 1972). On notera que la jeune starlette du bis est à chaque fois en tête de casting, et très souvent dénudée. Dans le même style, on trouve encore Les gourmandines (Guy Pérol, 1974), mais elle tente une percée dans un cinéma plus mainstream avec Le permis de conduire (Jean Girault, 1974) et surtout Nada (1974), le thriller surréaliste de Claude Chabrol.
Sa route devait un jour ou l’autre croiser celle de la firme très bis Eurociné. C’est chose faire avec La maison des filles perdues (Pierre Chevalier, 1974) et Les orgies du Golden Saloon (Gilbert Roussel, 1975). Elle cherche ensuite à se détacher de ce type de productions, mais retombe dans la comédie franchouillarde avec des contributions à Général… nous voilà ! (Jacques Besnard, 1978), pour finir par un Max Pécas en bord de plage intitulé On est venu là pour s’éclater (1979).
A noter que durant cette courte période, Sandra Julien a aussi mené une petite carrière au Japon où elle a tenu des rôles dans deux pinku-eiga. Elle en profite également pour pousser la chansonnette au Japon en sortant un 45 tours. Après une courte interruption, elle revient faire un dernier tour de piste en 1982 avec On n’est pas sorti de l’auberge (Max Pécas) et Le gendarme et les gendarmettes (Jean Girault). Par la suite, la jeune femme joue plutôt au théâtre de boulevard.