Acteur français né en Tunisie, Maurice Poli a essentiellement effectué sa carrière en Italie où il est repéré par Mauro Bolognini qui l’engage pour Le mauvais chemin (1961).
Maurice Poli, acteur de second rôle et de télévision
On peut le voir dans Le jour le plus long (collectif, 1962), puis il joue des rôles de complément pour Umberto Lenzi dans Sandokan, le tigre de Bornéo (1963) et pour Marco Vicario pour Sept hommes en or (1965). Maurice Poli connaît une certaine notoriété grâce au feuilleton télévisé Belle et Sébastien (1965). Cela offre au comédien l’occasion d’être en haut de l’affiche de Tom Dollar (Ciorciolini, 1967), film appartenant à la vague d’euro-spy.
L’acteur prend ensuite le pseudonyme de Monty Greenwood et joue dans des westerns comme Poker d’as pour Django (Montero, 1967), Shango, la pistola infallibile (Mulargia, 1970) ou encore On m’appelle Providence (Petroni, 1972). Il ne se cantonne toutefois pas à cet unique genre et joue également dans des œuvres populaires comme L’île de l’épouvante (Bava, 1970), Baron vampire (Bava, 1972), Croc-blanc (Fulci, 1973) et Les chiens enragés (Bava, 1974) où il incarne le chef des kidnappeurs fous. Le comédien est encore visible dans Brigade anti-racket (Vari, 1977), Et mourir… de plaisir (D’Amato, 1978).
La descente dans le cinéma bis et Z durant les années 80-90
Au cours des années 80, sa carrière sombre de plus en plus dans le cinéma bis, voire Z. Ainsi, il est à l’affiche de Les orgies de Caligula (Onorati, 1984), La femme pervertie (D’Amato, 1985), Black Cobra (Massi, 1987), Les mercenaires de l’Apocalypse (Lucchetti, 1987), Urban Warriors (Vari, 1987) ou encore Soupçons de mort (Fulci, 1988). Sa carrière accompagne donc le déclin du cinéma populaire italien et il joue dans des œuvres médiocres comme Miami Cops (Brescia, 1989), Massacre (Bianchi, 1989), Detective Malone (Lenzi, 1991), Frankenstein 2000 – Ritorno dalla morte (D’Amato, 1992).
A partir de cette époque, il est moins sollicité et on ne le revoit qu’occasionnellement, notamment dans le film français Cruel (Cherrière, 2014). Maurice Poli est décédé en 2020 à l’âge de 86 ans.